Une gestion serrée obligée chez Équipe Canada
Hockey samedi, 15 févr. 2014. 08:45 dimanche, 15 déc. 2024. 15:37
SOTCHI, Russie - En plus de vouloir obtenir une progression constante de la part de ses troupiers tout au long du tournoi olympique de Sotchi, le groupe d'entraîneurs d'Équipe Canada doit s'assurer de la bonne gestion de l'utilisation de ses effectifs et de bien gérer leur niveau d'énergie. Pas une mince tâche.
« L'équipe de direction et les entraîneurs ont fait un énorme travail pour assembler le meilleur groupe possible. Maintenant, il faut les transformer en une équipe et tout le monde a son opinion là-dessus, a expliqué l'entraîneur-chef, Mike Babcock. La meilleure partie de ce processus, c'est qu'on partage toutes nos opinions. Après les rencontres, je parle avec la direction. Le lendemain, on se réunit et on en rediscute. Ils tentent parfois de nous influencer, mais j'ai le dernier mot! Une chose est certaine: ces décisions ne sont pas faciles à prendre. »
« On ne sait pas encore qui composera la formation dimanche, contre la Finlande, a ajouté l'entraîneur adjoint Claude Julien. On n'a pas encore eu de discussions là-dessus. Ce sont des décisions difficiles à prendre. On en parle à chaque occasion qu'on a. Au bout du compte, c'est Mike qui tranche et on l'appuie. »
« La bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, je n'ai pas encore à prendre de décision!, a dit Babcock au sujet de la journée de congé accordée à tout le monde. On va en parler, on va échanger des idées toute la journée et demain en matinée. Mais la décision va se prendre demain. »
Par contre, il a bien voulu développer au sujet de ce processus décisionnel.
« On regarde qui peut jouer sur les unités spéciales, le rôle de chacun, comment on peut mettre les meilleurs sur la glace et comment on aide les meilleurs à être les meilleurs, a-t-il partagé. Mais on se demande aussi qui sont vraiment les meilleurs. Pas qui on pensait, mais qui l'est présentement. »
Au niveau de la gestion d'énergie, Babcock tenait à cette journée de congé. D'ailleurs, les entraîneurs n'ont pas le droit de parler de hockey aux joueurs et tout le monde ira encourager le Canada au curling.
« C'est important qu'on ait un autre match en tour préliminaire, mais je dirais que c'est encore plus important d'avoir congé (samedi), a dit celui qui dirige aussi les Red Wings de Detroit. Ça nous donnera l'opportunité d'être meilleurs. On s'attend à un très fort match de la Finlande. (Les entraîneurs) poursuivront leur préparation ce soir et demain afin d'être prêts. »
Une autre des raisons avancées pour justifier cette journée de congé est le fait que la direction de l'équipe ne veut pas noyer les joueurs dans un flot d'informations.
« Une grande partie de ce congé est due au calendrier dans la Ligue nationale, a expliqué Babcock. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de réunions et l'information que ces gars doivent emmagasiner à notre époque. Je sais qu'avec les Wings, j'ai l'impression qu'on a joué à tous les jours. C'est très exigeant. Ensuite, vous voyagez jusqu'ici et on a eu de gros entraînements avant notre première partie. Imaginez: on s'est entraîné pendant 56 minutes la veille de notre premier match. Je ne ferais jamais ça dans la LNH. Tout le monde doit respirer. »
Comme le Canada doit jouer la majeure partie de ses matchs à 21h, les joueurs doivent aussi adapter leur horaire en conséquence, eux qui sont davantage habitués à des rencontres présentées à 19h.
« On tente de transformer ces matchs de 21h en matchs de 19h en modifiant notre horaire: l'heure du lever, notre horaire de la journée, etc, a dit l'entraîneur. Notre horloge biologique est déréglée. Duncan Keith m'a dit qu'il devait courir au MacDonald's pour s'acheter un muffin afin de se préparer à aller au lit! Il faut avoir des priorités comme ça! »