PYEONGCHANG, République de Corée - La confusion règne au sein du Comité international olympique (CIO) sur la décision à prendre concernant la suspension du Comité olympique russe.

Les options sur la table sont de réadmettre la Russie, de prolonger la suspension ou encore ce que le CIO appelle une « solution partielle ».

Le CIO doit annoncer sa décision dimanche si le comité olympique russe sera réintégré au sein de la famille olympique après avoir été bannie en raison d'un scandale de dopage massif.

Une telle décision permettrait à quelque 160 athlètes russes présents aux Jeux olympiques de PyeongChang de marcher avec leur drapeau lors de la cérémonie de clôture. Ils ont pris part aux compétitions sous les couleurs neutres des Athlètes olympiques de Russie.

Il y a cependant deux prises en défaveur de la Russie, alors que deux cas de dopage ont été révélés, incluant un athlète médaillé qui a dû renoncer à sa médaille de bronze. Les deux cas de dopage impliquant des athlètes russes représentent la moitié des tests positifs recensés depuis le début de ces Jeux.

Ces échantillons positifs surviennent au moment où le CIO se targue d'avoir « rigoureusement testé » les athlètes russes dans les mois qui ont précédé les Jeux olympiques et durant ceux-ci.

Il y a environ trois mois, le 5 décembre, le président du CIO Thomas Bach et la douzaine d'administrateurs du conseil exécutif ont pris la décision de bannir la Russie des JO. Le porte-parole du CIO Mark Adams n'est toutefois pas en mesure de préciser qui est responsable de prendre la décision sur la réadmission ou non de la Russie à ce moment-ci.

Est-ce que le comité exécutif agira seul encore une fois ou est-ce que la décision reviendra à la réunion de l'ensemble des membres?

« Le comité exécutif va étudier et prendre une décision sur la base de ce qu'ils ont observé... au sujet de la prochaine étape », a déclaré Mark Adams.

Il ajoute que le scandale concernant la Russie sera débattu aussi par l'ensemble des membres dimanche, mais il ne peut confirmer s'il y aura un vote des membres ou non.

Mark Adams souligne qu'une annulation partielle de la suspension fait aussi partie des options.

Thomas Bach croit être assez convaincu de la décision finale. Il a plaidé que les athlètes, individuellement, ne devraient pas être punis pour l'étendue d'un scandale d'État. Il semblait aussi hésitant à sanctionner un puissant membre comme la Russie.

Le comité exécutif est souvent perçu comme une formalité et c'est encore plus le cas de l'ensemble des membres. Bon nombre des membres ont déjà quitté PyeongChang, incluant les deux voix les plus dissidentes : Richard Pound du Canada et Adam Pengilly de Grande-Bretagne. Ils sont les deux seuls membres à s'être ouvertement opposé à Thomas Bach.

Richard Pound a quitté volontairement, fâché de la décision du CIO de permettre à la Russie de participer aux Jeux. Adam Pengilly a été expulsé du village olympique après une altercation avec un agent de sécurité. Adam Pengilly a contesté certains détails de l'incident, mais le CIO a rapidement pris la décision de l'expulser.

L'ensemble des membres du CIO compte 100 personnes, mais 3 font l'objet d'une suspension. Il ne faut donc que 49 membres pour obtenir quorum lors de la réunion prévue dimanche. Le CIO a annoncé que le quorum serait obtenu et a même demandé à quelques membres de retourner à PyeongChang pour s'en assurer.