JO 2030 : opération séduction de la Colombie-Britannique
Jeux olympiques mercredi, 14 avr. 2021. 11:56 jeudi, 12 déc. 2024. 02:30CALGARY - John Furlong fera un discours devant la Chambre de commerce de Vancouver vendredi au cours duquel il a l'intention de mettre en valeur des coins pittoresques de la Colombie-Britannique ainsi qu'un centre de villégiature, dans l'espoir d'obtenir la tenue des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2030.
Les installations olympiques et les connaissances opérationnelles acquises lors des Jeux olympiques de Vancouver et Whistler en 2010 permettraient au comité organisateur d'accélérer la revitalisation économique au-delà de ces secteurs, vers d'autres communautés de la province, a révélé Furlong à La Presse Canadienne.
Furlong et Jack Poole, aujourd'hui décédé, avaient réussi à obtenir la présentation des Jeux olympiques de 2010. Furlong était le président et directeur exécutif du comité organisateur des JO de Vancouver (COVAN).
« La Colombie-Britannique est vaste. C'est l'Allemagne, la France et l'Angleterre réunies. C'est très vaste », a rappelé Furlong.
« L'idée, c'est d'intégrer tous les secteurs de la province à une seule et même équipe, pour que toutes les communautés soient réunies, qu'elles poussent toutes dans la même direction et qu'elles aient l'impression de participer à un plus grand projet commun, plutôt que d'avoir l'impression d'être limitées à un rôle de spectateur pour un événement international qui se déroule à 800 kilomètres au sud d'elles », a-t-il évoqué.
Les JO de 2010 n'ont pas provoqué de déficit, selon le COVAN. Ils ont coûté environ 4 milliards $, à la suite de la construction de l'autoroute Sea-to-Sky entre Vancouver et Whistler.
La décision du gouvernement britanno-colombien d'investir dans un train léger sur rail reliant l'aéroport au centre-ville de Vancouver, et la construction d'un Palais des congrès en vue des JO de 2010 a cependant fait gonfler la facture à 7,7 milliards $.
De plus, le COVAN a dû régler une facture d'un peu plus de 900 millions $ pour assurer la sécurité de l'événement.
Équipe Canada a obtenu 26 médailles en 2010, ce qui lui a permis de terminer au troisième rang du classement mondial.
La conquête de 14 médailles d'or fut également un record pour le plus grand nombre par un pays au cours d'une même édition des JO d'hiver. Cette marque a depuis été égalée par l'Allemagne et la Norvège aux JO de Pyeongchang en 2018.
Si l'organisation choisit d'aller de l'avant avec le dépôt d'une candidature pour l'obtention des JO de 2030, alors Furlong a indiqué qu'il n'en coûterait qu'une fraction du coût de 36 millions $ associé au dépôt de la candidature pour l'obtention des JO de 2010 puisqu'un canevas de base existe déjà.
Les JO de 2030 eux-mêmes coûteraient moins cher puisque les installations olympiques de 2010 sont toujours en place, ce qui permettrait de déplacer les ressources vers d'autres secteurs de la province afin de les inclure, a-t-il poursuivi.
« Vancouver 2030 ne ferait pas de lobbying auprès du gouvernement afin d'obtenir des fonds, a-t-il assuré. Nos installations sont déjà en place.
« Nous pourrions les distribuer et en faire davantage. L'enjeu, pour les diverses communautés, c'est de déterminer comment les regrouper », a ajouté Furlong.
Il croit, et souligne que des sondages abondent dans la même direction, qu'il y a maintenant une confiance dans la capacité de la Colombie-Britannique à présenter des JO, chose qui n'existait pas avant 2010.
« Les gens l'ont déjà vécu, donc ils ne sont pas dupes », a-t-il dit.
« Ce qu'on entend des communautés, c'est qu'elles sont favorables au projet, alors qu'en 2010 nous devions régulièrement le défendre », a rappelé le principal intéressé.
Et puisqu'il y a de moins en moins de villes intéressées à soumettre leur candidature pour l'obtention des JO, alors le CIO a procédé à des réformes afin de faciliter le processus et de limiter ses coûts, l'Agenda 2020, qui se résume essentiellement à « réduire, recycler et réutiliser ».