Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé mardi avoir rejeté la demande du boxeur français Mourad Aliev, qui contestait sa disqualification lors d'un combat chez les +91 kg aux JO de Tokyo.

Dans un communiqué, le TAS a expliqué que le jury n'avait « pas exclu la possibilité d'une erreur technique commise par l'arbitre du combat », mais avait tout de même décidé de « confirmer les décisions contestées, la décision de l'arbitre de disqualifier Mourad Aliev ayant eu lieu sur l'aire de compétition ».

« Selon la jurisprudence constante du TAS, les décisions prises sur l'aire de compétition ne sont pas renversées, sauf en de très rares circonstances », ajoute le TAS.

Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) , qui avait porté la demande aux côtés de la fédération française de boxe, a de son côté simplement fait savoir que le TAS avait « rejeté ce jour la demande de révision de disqualification ».

Le CNOSF et la fédération ont de nouveau assuré Aliev « de leur soutien » et le comité olympique a ajouté qu'il soutiendrait « la mise en place de l'assistance vidéo sur les combats de boxe » dans la perspective des JO-2024 à Paris.

Seul Français encore en lice dans ce tournoi olympique de boxe, Mourad Aliev avait été disqualifié pour un coup de tête porté à son adversaire, le Britannique Frazer Clarke, ce que le boxeur avait vécu comme une injustice.

« Un scandale »

Incrédule et en colère, Aliev, qui semblait dominer le combat après un premier round donné gagnant 3 juges à 2, avait ensuite tourné en rond sur le ring, allant voir son adversaire pour lui dire « c'est moi qui ai gagné ».

Durant le combat, Clarke a dû se faire soigner par deux fois l'arcade sourcilière gauche, et c'est après le deuxième soin que l'arbitre, regroupant les boxeurs, a signifié sa décision de disqualifier le Français.

Après l'officialisation du résultat par le speaker, le Français a ensuite fait le signe +non+ avec ses doigts devant les caméras, et est resté assis sur le bord du ring plusieurs minutes après la décision, refusant de bouger.

« Ils reconnaissent qu'ils ont fait une erreur mais comme c'est écrit ils ne peuvent pas revenir sur la décision. C'est un scandale », avait dénoncé Aliev sur France Télévisions.

Mais lundi, le directeur de la cellule chargée d'organiser le tournoi au sein du CIO avait confirmé son élimination, sanctionnant non plus le coup de tête mais son « comportement antisportif » une fois la disqualification prononcée.

Le Français « a agi de manière irrespectueuse envers l'arbitre, fait usage de grossièretés à travers des gestes clairs, frappé une caméra et créé une atmosphère très tendue », avait énuméré l'Australien Wayne Rose.