Le président du CIO Thomas Bach rencontrera l'enquêteur de l'AMA Richard McLaren
Jeux olympiques jeudi, 16 mars 2017. 11:29 jeudi, 16 mars 2017. 14:49GENÈVE, Suisse - Le Comité international olympique (CIO) a invité l'enquêteur de l'Agence mondiale antidopage Richard McLaren à Lausanne pour une rencontre avec son président, Thomas Bach.
Cette invitation survient tandis que les relations entre le CIO et l'AMA sont très tendues, huit mois après que les détails révélés par McLaren eurent mené à la suspension de l'équipe d'athlétisme de la Russie pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro.
Une suspension de la délégation russe des Jeux d'hiver de Pyeongchang, en 2018 est toujours possible.
Lundi, à Lausanne, McLaren, qui participait au Symposium de l'AMA, a discuté de ses frustrations par rapport au chipotage sur son travail, dont par le CIO.
Le porte-parole du CIO, Mark Adams, a indiqué que le président Bach souhaite rencontrer McLaren et le président de l'AMA, Craig Reedie afin d'améliorer les relations entre les deux organismes.
« Souhaitons que nous puissions instaurer une coopération plus serrée et aller de l'avant dans cette affaire », a-t-il dit.
Dans sa lettre à McLaren, Bach a louangé le travail de l'avocat canadien, qui a révélé « la mise en place par la Russie d'un vaste système étatique de dopage », a noté Adams.
« Cela a été appuyé par les découvertes de McLaren », a ajouté le porte-parole, suggérant que le message de Bach se voulait une appréciation « claire » de son travail.
Le CIO a envoyé un message contraire il y a un mois, quand il a parlé « du manque de preuves irréfutables » dans l'enquête de McLaren dans une lettre ouverte envoyée aux organismes sportifs, suggérant notamment que « les traductions utilisées par son équipe n'étaient pas adéquates ».
McLaren a déclaré à l'Associated Press lundi que de remettre en question la qualité des traductions produites par son personnel - parlant le russe - est « une diversion pour obscurcir et déguiser ce qui se passe vraiment ».
La décision sur la participation de la Russie aux Jeux de Pyeongchang sera prise quand les deux commissions mises sur pied par le CIO pour analyser le Rapport McLaren remettront les leurs. La première doit vérifier les allégations de dopage systémique et de camouflage de cas de dopage. La seconde lancera des procédures disciplinaires contre certains athlètes.
Adams a indiqué jeudi que McLaren avait lui-même rappelé que son mandat n'était pas de colliger des preuves contre plus de 1000 athlètes.
« Ce travail hors du mandat confié à McLaren doit être effectué de façon à ce que cela tienne la route devant un tribunal », a expliqué Adams.
L'invitation de Bach fait également suite à la confirmation par l'avocat canadien que sa collaboration avec la première commission du CIO était au point mort en raison de problèmes de confidentialité. McLaren dit avoir répondu à un document de 50 pages que lui a fait parvenir le CIO au nom du président de la commission, le Suisse Samuel Schmid. Le document original a été publié le mois dernier par des pirates informatiques russes.
« Si nous poursuivons ensemble, (Schmid) devra répondre à certaines de mes conditions », a déclaré McLaren.
Le CIO a également clarifié sa position par rapport à l'AMA en publiant une liste de 12 principes à suvire pour un système antidopage plus fort et plus indépendant.
Deux points semblent déjà convenus : la mise en place d'un président de l'AMA indépendant et d'une unité mondiale de supervision des tests. Le mandat de Reedie vient à échéance en 2019 et l'AMA prévoit tenir une conférence mondiale pour harmoniser certaines réformes.
L'AMA souhaite toutefois avoir le pouvoir de sanctionner les organisations, comme les associations nationales à la suite d'enquête comme celle visant la Russie. Pour le CIO, c'est plutôt le Tirbunal arbitral du sport qui devrait avoir autorité, de façon à ce que l'AMA « ne soit pas juge et jury ».