LAUSANNE, Suisse – Le Comité international olympique (CIO) compte disposer du rapport d'enquête final sur la Fédération internationale de boxe (AIBA) le 22 mai, date à laquelle cette dernière devrait être fixée sur sa présence ou non aux JO de Tokyo 2020, a annoncé jeudi le CIO.

Face aux inquiétudes concernant la gouvernance et les finances de l'AIBA, et après l'arrivée à sa tête du controversé homme d'affaires ouzbek Gafur Rakhimov, le CIO avait annoncé en décembre l'ouverture d'une enquête sur cette fédération en crise depuis des années. Le CIO a aussi gelé ses relations avec la fédération ainsi que l'organisation du tournoi olympique de boxe au JO de Tokyo 2020, dans l'attente des résultats de cette enquête.

L'enquête est menée par une commission présidée par le Serbe Nenad Lalovic, président de la Fédération internationale de lutte et membre de la Commission exécutive du CIO. Une série de questions sur la gouvernance, les finances, l'éthique ou encore l'antidopage ont été adressées à l'AIBA, via la société d'audit Deloitte.

« Un rapport d'étape a été présenté ce matin (jeudi) à la commission exécutive », a expliqué Christian Klaue, porte-parole du CIO. « C'est une affaire en cours, donc je ne peux faire de commentaire sur le contenu de ce rapport », a-t-il ajouté.

« L'objectif est de présenter le rapport final lors de la prochaine réunion de la Commission exécutive du CIO, le 22 mai à Lausanne », a-t-il ajouté.

L'AIBA pourrait alors savoir si elle organise ou non le tournoi de boxe à Tokyo ainsi que les tournois qualificatifs à partir de septembre. Si les sanctions contre l'AIBA sont maintenues, c'est le CIO qui se substituera à la fédération et organisera le tournoi olympique de boxe ainsi que les qualifications.

L'AIBA a fait une première concession de poids en annonçant en fin de semaine dernière la démission de son président Gafur Rakhimov.

Mercredi, la fédération basée à Lausanne a dans le même temps mis la pression sur le CIO en expliquant que, endettée à hauteur de 16 M$ US, elle ne pourrait retrouver sa santé financière sans les subsides que le CIO verse à chacune des 28 fédérations présentes aux JO d'été.