Les athlètes devront suivre des règles strictes et éviter les fêtes
Jeux olympiques mercredi, 18 nov. 2020. 10:56 samedi, 14 déc. 2024. 01:51TOKYO – Les athlètes qui participeront aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 n'auront pas le luxe de profiter de la capitale japonaise après leurs épreuves.
Il n'y aura pas de fête au village des athlètes. Pas de soirées folles – ou de petits matins – dans les rues de la mégapole.
Plutôt que d'échanger avec leurs collègues d'autres pays, les athlètes olympiques recevront la directive de quitter le Japon une journée ou deux après la fin de leurs compétitions.
De la cérémonie d'ouverture jusqu'à la vie dans le village des athlètes à proximité de la baie de Tokyo, les prochains Jeux olympiques d'été seront uniques. Il y aura des directives et des règlements stricts – et peut-être des sites de vaccination et des tests de dépistage rapides – pour qu'on puisse présenter des JO en pleine pandémie, qui a déjà coûté la vie à plus d'un million de personnes sur la planète.
« Plus les individus restent longtemps dans le village des athlètes, plus les risques sont élevés », a expliqué John Coates, un membre du CIO qui est responsable des préparatifs entourant les JO de Tokyo, lors d'une conférence de presse mercredi.
Coates a été questionné à savoir si les athlètes seraient prévenus de ne pas flâner en ville, ni de jouer aux touristes.
« Oui », a-t-il simplement répondu, laissant entendre que les JO seraient en quelque sorte un voyage d'affaires, et non d'agrément.
Coates a rejoint le président du CIO Thomas Bach à Tokyo cette semaine en vue de rencontrer le premier ministre du Japon Yoshihide Suga ainsi que les principaux commanditaires japonais des JO.
Il s'agit de la première visite de Bach au Japon depuis l'annonce du report de l'événement en mars.
Le Japon est parvenu à contenir la propagation du virus, et il ne déplore d'ailleurs que 1900 décès qui lui sont attribuables. Cependant, il a rapporté près de 500 nouveaux cas mercredi à Tokyo uniquement, et plus de 2000 à travers le Japon – des records dans chaque cas.
Les cas sont à la hausse au Japon, tout comme l'optimisme d'ailleurs.
Christophe Dubi, le directeur exécutif des JO, a admis que tous les scénarios sont encore envisagés en vue de la cérémonie d'ouverture du 23 juillet 2021.
« Nous ignorons à quoi ressemblera la situation l'an prochain, mais certaines décisions devront être prises dès décembre (2020) », a confié Dubi en visioconférence.
Coates a indiqué que la cérémonie d'ouverture serait réservée aux athlètes et à un maximum de six membres du personnel de chaque équipe. Jadis, des dizaines de membres du personnel des équipes – parfois même 50, a souligné Coates – pouvaient défiler avec les athlètes, à l'occasion pour remplacer ceux qui étaient demeurés dans leur chambre en prévision d'une épreuve présentée le lendemain matin.
« Nous ne l'autoriserons pas cette fois-ci, a martelé Coates. Ça ne ferait qu'augmenter les risques potentiels (d'éclosions) lors de la cérémonie d'ouverture. »
Coates a assuré que les 206 pays seront représentés lors de la cérémonie d'ouverture, et qu'un contingent de 11 000 athlètes participera aux JO. Cependant, le défilé des athlètes risque d'être beaucoup plus modeste cette fois-ci.
Et tout le monde devra respecter les directives – les athlètes, les milliers de dignitaires, les juges, les journalistes et les responsables de la télédiffusion qui entreront au Japon.
« Je suis certain que les gens suivront les directives et qu'ils respecteront les règlements, a confié le président du CIP Andrew Parsons, en visioconférence du Brésil. Chaque individu impliqué dans la présentation des JO et des JP comprend l'importance de le faire. »
Bach et Coates ont rappelé qu'ils veulent des spectateurs en provenance des quatre coins de la planète, ce qui n'est toujours pas confirmé. Bach a déclaré qu'il s'attend à « un nombre raisonnable » de spectateurs dans les gradins des installations olympiques. Quant à savoir combien ils seront, ça, ce n'est toujours pas clair.
« Nous espérons pouvoir accueillir le plus de spectateurs possible, dont ceux de l'étranger, a dit Coates. Nous voulons que les familles des athlètes, qui viennent de l'étranger, puissent voir leurs enfants à l'oeuvre. C'est ça l'esprit olympique, et j'espère que nous pourrons le faire. »