GANGNEUNG, Corée, République de - Une porte-parole de la Fédération russe de curling a déclaré sur la chaîne de télévision nationale que le curleur russe Alexander Krushelnitsky remettra sa médaille de bronze olympique puisqu'il a échoué à un test de dopage durant les Jeux olympiques de Pyeongchang.

Krushelnitsky a été déclaré positif au meldonium, une substance qui permet d'accélérer la circulation sanguine et de mieux récupérer, après avoir remporté la médaille de bronze à l'épreuve de curling mixte avec sa femme Anastasia Bryzgalova.

« Nous avons signé une déclaration qui stipule qu'il avait bel et bien une présence de meldonium dans son échantillon et il devra redonner sa médaille », a affirmé la porte-parole de la Fédération russe de curling Valentina Parinova, sur la chaîne de télévision Russia 1.

Ceci survient alors que le Comité international olympique (CIO) doit décider d'ici samedi si la Russie pourrait être formellement réintégrée lors de la cérémonie de clôture des Jeux.

Le Comité olympique russe est suspendu par le CIO depuis le 5 décembre en raison d'un système de dopage institutionnalisé révélé dans le rapport McLaren. Une délégation de 168 sportifs russes ont néanmoins été invités par le CIO à participer aux Jeux sous une bannière neutre.

Une déclaration au nom de Krushelnitsky publiée par l'agence de presse russe TASS a révélé que le curleur acceptait qu'une substance interdite eût été détectée, mais qu'il ne s'était pas intentionnellement dopé.

« J'accepte les politiques officielles du système antidopage », peut-on lire dans le communiqué. Il a par la suite ajouté qu'il renonçait à son droit d'obtenir une audience devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), parce que ce serait « inutile et insensé de défendre sa cause ».

Néanmoins, la déclaration stipulait aussi que les deux curleurs se considéraient comme des athlètes « propres » et qu'ils pourraient contester les procédures de la Fédération mondiale de curling, qui pourrait bannir Krushelnitsky.

Les arbitres russes de curling ont révélé qu'ils croyaient que la nourriture ou les breuvages de Krushelnitsky auraient pu être contaminés par des ennemis politiques de la Russie ou des rivaux russes mécontents de ne pas avoir été en mesure de se tailler une place au sein de l'équipe olympique.

L'audience du curleur russe devant le TAS devait avoir lieu jeudi. Le tribunal n'a pas donné plus de précisions et n'a pas mentionné si les procédures allaient se poursuivre. La Fédération russe de curling et la délégation d'athlètes russes présente à Pyeongchang n'étaient pas disponibles pour répondre immédiatement aux questions.