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Les deux grandes puissances du hockey féminin mondial croisaient le fer pour une première fois, mardi, aux Jeux olympiques de Pékin, et c’est le Canada qui a finalement obtenu le dernier mot.

L’équipe canadienne a signé une victoire de 4 à 2 sur ses grandes rivales américaines dans le dernier match de la phase de groupe.

Puisque chacune des deux nations avaient aisément remporté ses trois premiers matchs du tournoi à la ronde, ce sont les Canadiennes qui terminent en tête du groupe A.

En quarts de finale, vendredi à 8 h 10 heure du Québec, la formation de Troy Ryan affrontera la Suède qui a vaincu le Danemark 3 à 1 pour terminer au troisième rang du groupe B. 

La Russie, la Finlande et la Suisse font également partie du Groupe A. Le Japon, la République tchèque, la Chine, la Suède et le Danemark constituent le Groupe B.

Les matchs de quart de finale seront joués les 11 et 12 février.

Si le Canada a pu savourer la victoire dans cet avant-goût probable de la grande finale, c’est notamment grâce au brio de la gardienne Ann-Renée Desbiens, qui a repoussé 16 rondelles en première période, tandis que ses coéquipières étaient limitées à quatre lancers sur le filet américain.

La performance colossale de Desbiens s’est soldée par une récolte phénoménale de 51 arrêts.

« En tant que gardienne, mon rôle est de donner à mon équipe une opportunité de gagner. Je pense que notre première période n’a pas été notre meilleure du tournoi, mais on l’a terminée avec une avance de 1 à 0. Ce sont des choses comme ça qui font la différence », a évalué Desbiens en entrevue d’après-match à ICI Radio-Canada.

« Il n’y a rien qui change, peu importe contre qui nous jouons. L’idée est d’avoir un échec-avant agressif et de mettre de la pression, peu importe notre adversaire », a ajouté la portière originaire de la région de Charlevoix.

Brianne Jenner, auteure d’un doublé, a été l’une des autres grandes artisanes de la victoire.

La capitaine Marie-Philip Poulin a quant à elle marqué son deuxième but de la compétitions ur un tir de pénalité, tard au deuxième vingt.

Elle a été accrochée sur une échappée en infériorité numérique, et Poulin a fait payer les Américaines quelques instants plus tard.

« On s’est dit de prendre une grande respiration. Qu’on le veuille ou non, le stress était là, a convenu Poulin. Il y a toujours un peu plus d’émotions (contre les Américaines). Ça s’est vu en première période, mais je pense qu’à partir de la deuxième, on est restées fidèles à notre plan de match. On a joué plus rapidement et bougé la rondelle plus rapidement. »

Les rivales nord-américaines exigent un hockey rapide lorsqu'elles s'affrontent et ce fut le cas lors de ce plus récent duel. Les Canadiennes ont écoulé deux pénalités en troisième période pour confirmer leur victoire.

Du côté américain, Dani Cameranesi et Alexandra Carpenter ont touché la cible à un intervalle de 1:43, tôt dans la période médiane.

C’est alors que les Canadiennes ont inscrit trois buts sans riposte; le deuxième du match de Jenner, celui de Jamie Lee Rattray, puis celui de Poulin.

Après des conquêtes consécutives de l'or en 2002, 2006 et 2010 à Salt Lake City, Sotchi et Vancouver, le Canada a cédé la haute marche du podium à ses grandes rivales en 2018, à Pyeongchang.