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La 14e place au classement obtenue par Marie-Michèle Gagnon au super-G des Jeux olympiques de Pékin ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur sa performance de vendredi.

La skieuse de 32 ans de Lac-Etchemin assure qu'elle a ressenti de bonnes sensations tout au long de sa descente. Son temps d'une minute, 14,65 secondes, à seulement 1,14 seconde de la gagnante, la Suissesse Lara Gut-Behrami, explique mieux la qualité de sa descente sur le parcours Rock du Centre national de ski alpin de Yanqing.

« C'est très serré pour un super-G. Habituellement, l'écart avec la gagnante est beaucoup plus grand pour une 14e place », a-t-elle expliqué à son retour au Village des athlètes.

« Je ne pense plus en termes de position au classement, mais plutôt en termes de qualité de mon ski. Aujourd'hui, je suis fière de la façon dont j'ai skié, même si ça ne m'a pas permis de m'approcher du podium comme je l'aurais souhaité. Je ne peux pas être déçue dans ce temps-là. Oui, j'aurais préféré avoir un meilleur classement, mais mon but en venant ici c'est d'avoir une bonne performance et c'est ce que j'ai fait. »

Sa compatriote Roni Remme, de Collingwood, en Ontario, a connu une journée un peu plus difficile, prenant le 24e rang, en 1:15,78, à 2,27 secondes du temps de référence.

Au moment de s'entretenir avec les journalistes, Gagnon n'avait pas encore vu sa course en compagnie de son entraîneur, mais de mémoire, elle savait où elle avait perdu du temps sur la piste.

« Ç'a bien commencé, j'ai trouvé que j'avais une belle attaque: les temps le montrent. La deuxième section, je dirais que je n'ai pas suffisamment laissé mon corps suivre la piste. J'ai ouvert un peu et ça m'a coûté. Dans la section suivante, j'ai été trop relaxée, trop ronde. En bas, dans le dernier plat, c'était bien encore. »

L'affaire de Gut-Behrami

Après des quatrièmes places à Sotchi et à Pyeongchang, Gut-Behrami est finalement montée sur le podium olympique du super-G à sa troisième tentative.

Son temps de 1:13,51 lui a permis de devancer l'Autrichienne Mirjam Puchner (1:13,73) de 22 centièmes. Sa compatriote Michelle Gisin a raflé le bronze, complétant la course en 1:13,81, à 30 centièmes de la gagnante.

Il s'agit d'une deuxième médaille à ces Jeux pour Gut-Behrami, médaillée de bronze en slalom géant, et d'une troisième médaille olympique. Elle avait terminé troisième de la descente des Jeux de Sotchi, en 2014.

La skieuse de 30 ans attribue cette victoire à une nouvelle approche plus détendue.

« Je n'avais vraiment aucune stratégie. Ç'a toujours été un certain problème dans le passé, de trop penser à ce que je devais faire et ce que je devais faire mieux. Maintenant, j'essaie juste de skier », a expliqué Gut-Behrami.

« J'adore le super-G. Je me suis dit que ce n'était pas différent de tous les parcours sur lesquels j'avais skié auparavant, a-t-elle poursuivi. J'étais très nerveuse dans l'aire d'arrivée, je craignais qu'une skieuse soit plus rapide que moi. Je tente d'apprécier ce qui arrive, mais je crois que ça va me prendre encore quelques jours avant de le réaliser pleinement. »

De son côté, l'Américaine Mikaela Shiffrin a pu trouver une certaine rédemption sur les pentes ce vendredi. Après avoir été rapidement exclue du slalom et du slalom géant, Shiffrin souhaitait retrouver le plaisir sur les pentes en disputant l'épreuve où elle a terminé troisième des derniers Mondiaux après avoir été sacrée en 2019.

L'expérience n'a peut-être pas été aussi concluante qu'elle ne l'aurait souhaité, elle a dit viser le podium de chaque course à laquelle elle était inscrite avant les JO, mais Shiffrin a tout de même terminé au neuvième rang en 1:14,30, soit à 79 centièmes du rythme imposé par Gut-Behrami.

« C'était vraiment bien de pouvoir skier ici aujourd'hui, a-t-elle déclaré au bas de la piste. Il y a eu beaucoup de déceptions au cours de la dernière semaine, beaucoup d'émotions. Ça n'a pas été facile de repartir le compteur à zéro, même de savoir si j'étais prête à relever ce défi aujourd'hui. (...) Mais de retourner en piste était assurément la parfaite chose à faire. »

Les femmes seront de retour en action mardi prochain avec la descente. Une séance d'entraînement est au programme, mardi.

« C'est certain que (ce super-G) me met en confiance pour la descente, a affirmé Gagnon. J'ai eu un bon feeling sur la piste. Même si nous n'avons pas encore skié le parcours de descente, j'ai eu un bon feeling sur la neige et j'ai hâte. »