Après avoir vu les Américaines respecter leur partie du pacte, Équipe Canada a fait le nécessaire pour assurer la place qui lui revenait aux côtés de ses grandes rivales.

Confronté à une gardienne enflammée, le Canada a vaincu la Suisse 3-1 lundi en demi-finale du tournoi olympique de hockey féminin.

Le Canada a été de toutes les finales olympiques depuis l'entrée en scène du hockey féminin en 1998. À Sotchi, il affrontera lesAméricaines, tombeuses de la Suède dans l'autre demi-finale, pour la quatrième fois en pareilles circonstances.

Les championnes en titre de la compétition ont marqué tous leurs buts dans les douze premières minutes du match, après quoi elles n’ont pu que constater l’invincibilité de Florence Schelling. La cerbère helvète, qui avait vu 69 tirs dans le premier affrontement entre les deux équipes en ronde préliminaire, a terminé la partie revanche avec 45 arrêts.

Envoyée dans la mêlée malgré la bonne performance de Charline Labonté contre les États-Unis au tour précédent, Shannon Szabados a été moins occupée que sa vis-à-vis, mais a tout de même eu un gros mot à dire dans la victoire. La gardienne de 27 ans a été appelée à effectuer dix de ses 21 arrêts en troisième période, notamment lors de deux des six avantages numériques accordés à la Suisse.

« Je donne le crédit aux Suisses, car elles ont vraiment joué un bon match », a indiqué la capitaine de l’équipe canadienne, Caroline Ouellette. « Lorsque ta gardienne te garde dans le match, tout peut arriver. La nôtre a vraiment fait de bons arrêts. Nous devons maintenant nous regrouper et nous avons des choses à travailler à propos de notre défense. Nous avons créé de belles choses à l’attaque, mais nous devrons être meilleures défensivement. »

Natalie Spooner, avec deux, et Mélodie Daoust ont revendiqué les buts du Canada.

Bonne performance des Canadiennes

Jessica Lutz a été la buteuse des négligées.

Spooner a ouvert la marque à la septième minute du match. Après avoir contourné le filet adverse d'un large arc qui l'a mené à la hauteur du cercle de mises en jeu à la droite de Schelling, elle a effectué un pivot et décoché un tir précis qui a abouti dans la lucarne.

L'attaquante de 23 ans a ensuite fait dévier dans les cordages un tir de la pointe de Catherine Ward en avantage numérique.

Vingt-trois secondes plus tard, Daoust a frappé à la porte à deux reprises avant de voir ses efforts récompensés.

« Wakefield était dans le coin et j’ai juste attaqué le but et saisi un bon rebond », a commenté l’attaquante de Valleyfield qui a inscrit son premier but dans le tournoi. « L’émotion était très forte pour moi, sauf que le plus important était de terminer le match avec une victoire pour aller en finale. »

Les Suissesses ont pu prendre leur élan grâce à une double supériorité numérique en début de deuxième période. Le Canada venait de purger avec succès sa première pénalité, celle de Rebbeca Johnston, lorsque Szabados s'est fait soutirer la rondelle en tentant de l'immobiliser à la gauche de son filet. Le temps qu'elle fasse le tour du but pour tenter de réparer sa bourde, Lutz la récupérait et la poussait dans une cage béante.

Deux buts ont été refusés au Canada au cours de la rencontre. Dans les instants qui ont précédé son deuxième but du match, Spooner a été reconnue coupable d'obstruction sur la gardienne au moment où Caroline Ouellette croyait enfiler son premier du tournoi. Puis en troisième, Meghan Acosta a provoqué un impact jugé illégal avec Schelling après avoir raté sa tentative à la régulière en échappée.