LAUSANNE, Suisse - Le Comité international olympique attendra après les Jeux de Tokyo pour publier ses lignes directrices sur les athlètes transgenres, qui ont pour objectif de protéger l'inclusivité, la sécurité et l'équité dans le sport.

Le CIO espérait que ses complexes consultations soient terminées avant les prochains Jeux d'été, où au moins trois femmes transgenres pourraient concourir parmi les quelque 11 000 athlètes. Il a décidé d'attendre afin de ne pas interférer avec les épreuves de qualifications.

Le directeur médical et scientifique du CIO, Richard Budgett, a déclaré mercredi que de modifier les règles si près de Tokyo 2020 ne serait « ni éthique ni juste ».

Les femmes transgenres qui pourraient être en compétition à Tokyo sont l'Américaine Chelsea Wolfe (BMX), la Brésilienne Tifanny Abreu (volleyball), ainsi que la Néo-Zélandaise Laurel Hubbard (haltérophilie).

Ce dossier est différent de la cause de Caster Semyana, qui conteste devant les tribunaux suisses les règles d'athlétisme sur le taux naturellement élevé de testostérones chez les coureuses montrant des « différences dans leur développement sexuel ». La Sud-Africaine championne du 800 m pourrait obtenir de la part de la Cour suprême de Suisse un verdict dans les prochaines semaines.

Budgett a indiqué que le CIO a entendu l'opinion de centaines d'athlètes, médecins et experts en droits de l'homme pour cette politique qui servira de base aux règles des différentes fédérations sportives.