BERLIN - L'Organisation mondiale de la santé a déclaré qu'elle ne voit « aucun motif médical valable » pour annuler ou remettre à plus tard les Jeux olympiques de Rio de Janeiro à cause de l'éclosion du virus Zika.

Ce point de vue, émis dans un communiqué samedi matin, a été adopté après que 150 spécialistes de la santé eurent expédié une lettre ouverte à l'OMS pour demander que les jeux soient remis ou déplacés « au nom de la santé publique ».

La lettre diffusée vendredi citait des preuves scientifiques à l'effet que le Zika puisse entraîner d'importantes malformations congénitales, dont la microcéphalie. Chez les adultes, le virus peut entraîner des problèmes neurologiques, dont de rares symptômes qui pourraient être mortels ou entraîner une paralysie temporaire.

Les auteurs de la lettre ont aussi noté qu'en dépit des efforts pour éradiquer la prolifération des moustiques qui véhiculent le Zika, le nombre de cas a continué d'augmenter à Rio de Janeiro.

Cependant, l'OMS a indiqué « qu'en vertu des informations dont nous disposons, l'annulation ou le déplacement des Jeux olympiques de 2016 n'aura aucun impact significatif sur la prolifération du virus Zika ».

De nombreuses agences de santé publique ont déjà prévenu que l'arrivée massive de centaines de milliers de touristes au Brésil pour les Jeux olympiques qui se dérouleront du 5 au 21 août entraînera inévitablement la naissance de nombreux nouveaux-nés souffrant de microcéphalie et la prolifération du virus partout sur la planète.

L'OMS, dont le siège social se trouve à Genève, a rappelé que le Brésil est l'un des 60 pays et territoires touchés par la transmission du virus par l'entremise des moustiques, et que les « gens continuent de voyager entre ces pays et ces territoires pour diverses raisons ».

« En vertu des informations dont nous disposons sur la transmissions du virus Zika dans près de 60 pays, dont 39 sur le continent américain, il n'y a aucun motif valable d'annuler ou de remettre à plus tard les jeux, peut-on lire. L'OMS va continuer de surveiller la situation de près et mettre à jour ses recommandations, si nécessaire. »