ATHENES (AFP) - Des "anabolisants interdits" ont été découverts dans les locaux d'une entreprise appartenant à l'entraîneur des sprinteurs grecs Costas Kenteris et Ekaterini Thanou qui ont renoncé aux JO-2004 après avoir éludé un contrôle antidopage, a indiqué lundi l'Office public de la pharmacie (EOF).

Dans ces locaux, où une perquisition a eu lieu vendredi, les employés de l'EOF ont découvert "quelque 1.400 à 1500 boîtes de produit non approuvé". Il s'agit de compléments alimentaires pour "la plupart contenant de l'éphédrine", un stimulant interdit, ainsi que "25 à 30 boîtes d'anabolisants interdits", et "de la testostérone", a affirmé le président de l'EOF, Dimitris Vagionas, sur la chaîne de télévision privée Alter.

La perquisition de l'EOF chez l'entraîneur Christos Tzékos, portait au départ sur la recherche de 641 boîtes d'un complément alimentaire illicite contenant de l'éphédrine qui avaient été annoncées comme détruites.

M. Vagionas a estimé sur Alter qu'il y avait des "responsabilités politiques" pour la non destruction des boîtes de compléments alimentaires, pourtant demandée par l'EOF, mettant implicitement en cause la précédente équipe socialiste, battue aux législatives de mars dernier.

Selon Alter, la brigade financière grecque (SDOE), a par ailleurs mené lundi un nouveau contrôle dans cette société, en présence d'un procureur. La télévision a montré des hommes en civil entrant dans les locaux en poussant des chariots de supermarché, en vue d'une éventuelle saisie de produits.

Selon les médias, le complément alimentaire incriminé au départ est du "Fat Burners Thermo", importé des Etats Unis.

Kenteris (1er sur 200 m messieurs des JO de Sydney en 2000) et Thanou (2e sur 100 m dames à Sydney) se sont retirés mercredi dernier des JO-2004 alors qu'ils étaient menacés d'en être exclus pour ne s'être pas présentés à un contrôle antidopage inopiné le 12 août à la veille de l'ouverture des Jeux.