Kenteris/Thanou : accident fabriqué
Jeux olympiques jeudi, 19 août 2004. 07:11 jeudi, 12 déc. 2024. 06:51
ATHENES (AFP) - Les résultats initiaux de l'enquête menée par le parquet grec sur l'accident de moto dont les sprinteurs grecs Costas Kenteris et Ekaterini Thanou affirment avoir été victimes jeudi dernier, dans le cadre des Jeux d'Athènes, montrent que celui-ci a été fabriqué, a estimé jeudi une source judiciaire haut-placée.
Selon les indices collectés, soit l'accident n'a pas eu lieu, soit il a été provoqué volontairement par les deux athlètes pour s'infliger des blessures légères, a ajouté cette source.
Les deux témoins invoqués par les athlètes, dont l'un les aurait aidés à se relever de terre après l'accident puis les aurait conduits à l'hôpital, n'ont également pas été jugés crédibles, selon la même source.
Selon les athlètes, l'accident, qui n'avait pas été rapporté à la police, est survenu jeudi soir, quelques heures après qu'ils eurent manqué un contrôle antidopage inopiné au Village olympique demandé par le Comité international olympique (CIO).
Au lendemain de leur sortie de l'hôpital, Kenteris et Thanou ont finalement annoncé mercredi leur retrait des Jeux, sans fournir aucune explication sur leur absence.
Contradictions
Une source judiciaire avait affirmé mardi que le médecin-expert auprès des tribunaux, Philippos Koutsaftis, qui avait examiné les athlètes lundi à l'hôpital, laissait planer le doute sur la réalité de l'accident, relevant que s'il avait eu lieu, la moto roulait dans tous les cas à très faible vitesse.
Les résultats de l'enquête préliminaire doivent être remis vendredi au procureur chargé du dossier. Mais, selon la même source judiciaire de haut niveau, il est très improbable que des poursuites soient ouvertes avant la fin des Jeux, le 29 août.
Dans son rapport, le médecin-expert jugeait également que les premiers bulletins médicaux émis par l'hôpital public Kat donnaient un compte rendu exagéré de la gravité des blessures, et estimait que les deux athlètes auraient pu sortir plus tôt de l'hôpital.
Selon la même source, Philippos Koutsaftis ne mettait toutefois pas en cause ses collègues du Kat, n'excluant pas que, dans les deux cas, ils aient procédé par pure précaution.
Au vu notamment de ce rapport, et de "contradictions" dans le dossier, le procureur de la Cour suprême grecque, Dimitris Linos, avait ordonné un complément d'enquête sur "l'accident présumé".
Selon les indices collectés, soit l'accident n'a pas eu lieu, soit il a été provoqué volontairement par les deux athlètes pour s'infliger des blessures légères, a ajouté cette source.
Les deux témoins invoqués par les athlètes, dont l'un les aurait aidés à se relever de terre après l'accident puis les aurait conduits à l'hôpital, n'ont également pas été jugés crédibles, selon la même source.
Selon les athlètes, l'accident, qui n'avait pas été rapporté à la police, est survenu jeudi soir, quelques heures après qu'ils eurent manqué un contrôle antidopage inopiné au Village olympique demandé par le Comité international olympique (CIO).
Au lendemain de leur sortie de l'hôpital, Kenteris et Thanou ont finalement annoncé mercredi leur retrait des Jeux, sans fournir aucune explication sur leur absence.
Contradictions
Une source judiciaire avait affirmé mardi que le médecin-expert auprès des tribunaux, Philippos Koutsaftis, qui avait examiné les athlètes lundi à l'hôpital, laissait planer le doute sur la réalité de l'accident, relevant que s'il avait eu lieu, la moto roulait dans tous les cas à très faible vitesse.
Les résultats de l'enquête préliminaire doivent être remis vendredi au procureur chargé du dossier. Mais, selon la même source judiciaire de haut niveau, il est très improbable que des poursuites soient ouvertes avant la fin des Jeux, le 29 août.
Dans son rapport, le médecin-expert jugeait également que les premiers bulletins médicaux émis par l'hôpital public Kat donnaient un compte rendu exagéré de la gravité des blessures, et estimait que les deux athlètes auraient pu sortir plus tôt de l'hôpital.
Selon la même source, Philippos Koutsaftis ne mettait toutefois pas en cause ses collègues du Kat, n'excluant pas que, dans les deux cas, ils aient procédé par pure précaution.
Au vu notamment de ce rapport, et de "contradictions" dans le dossier, le procureur de la Cour suprême grecque, Dimitris Linos, avait ordonné un complément d'enquête sur "l'accident présumé".