Kim Un-Yong prétend régler ses comptes
Jeux olympiques mercredi, 17 mars 2004. 12:20 mercredi, 11 déc. 2024. 21:46
PARIS (AFP) - Le Sud-Coréen Kim Un-Yong, vice-président (suspendu) du Comité international olympique (CIO), accusé de corruption par la justice de son pays et détenu depuis près de deux mois, a adressé des lettres à plusieurs dirigeants sportifs pour leur demander des "reçus" des sommes qu'il affirme leur avoir versées.
Selon des sources au sein du CIO, M. Kim a effectué cette démarche auprès d'une trentaine de membres de l'institution olympique ainsi que d'une cinquantaine de hauts dirigeants de fédérations ou fondations sportives. Le total des versements qu'il prétend leur avoir faits s'élève à plusieurs millions de dollars.
Cette contre-attaque de M. Kim, 73 (bien 73) ans, qui fut - et demeure peut-être - l'un des membres les plus influents du CIO, menace de jeter à nouveau la suspicion sur cette organisation qui avait été ébranlée en 1998 par une énorme scandale financier.
Plusieurs de ses membres - dont M. Kim - avaient été soupçonnés d'avoir monnayé leur vote lors de l'élection de la ville organisatrice des JO d'hiver 2002 attribués à Salt Lake City. Dix d'entre eux avaient été exclus du CIO ou convaincus d'en démissionner. M. Kim avait reçu un "sérieux avertissement".
Danger
Selon ces sources du CIO, la plupart des "reçus" réclamés ne font état que de montants relativement faibles (quelques milliers de dollars) correspondant à des frais d'hôtel ou de transport. Mais certains portent sur des sommes supérieures au million de dollars.
Ainsi, la photocopie d'une lettre adressée le mois dernier à un membre du CIO dont l'AFP a eu connaissance (le nom du destinataire ayant toutefois été occulté) demande acquit d'un versement de 1,1 million de dollars. Deux autres portent sur des sommes de 233 000 et 300 000 dollars.
"Veuillez m'en accuser réception. Nous en avons besoin pour une coopération mutuelle et correcte. Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me répondre par télécopie", écrit M. Kim.
Les autorités du CIO n'ont pas souhaité commenter immédiatement ces informations.
Sous couvert d'anonymat, un membre de l'institution a tout de même admis que l'affaire pouvait être "grave". "Il y a un vrai danger, a-t-il estimé. La Commission d'éthique doit être immédiatement saisie. On doit savoir qui sont ceux qui ont reçu de l'argent et dans quelles circonstances".
Persécution
Selon des proches de M. Kim interrogés par l'AFP, "le total des sommes porte sur plusieurs millions de dollars". "Depuis de nombreuses années, il soutient les fédérations sportives comme les membres du CIO. Aujourd'hui, il recherche leur soutien. Il ne menace personne", ont-il affirmé en indiquant que plusieurs des personnalités sollicitées avaient déjà répondu à la demande.
Membre du CIO depuis 1986, M. Kim en a vainement brigué la présidence en 2001. En juillet 2003, il a en revanche été élu à l'un des quatre postes de vice-président. Il a été suspendu de cette fonction le 23 janvier dans l'attente des conclusions de la procédure judiciaire.
M. Kim, qui a démissionné de la présidence de la Fédération de taekwondo et abandonné son siège de député au Parlement sud-coréen, a été placé en détention préventive le 27 janvier par un tribunal de Séoul qui, le 13 février, l'a notamment inculpé de corruption et détournement de fonds. Lui-même et ses proches ont rejeté ces accusations et crié à la "persécution politique".
Selon des sources au sein du CIO, M. Kim a effectué cette démarche auprès d'une trentaine de membres de l'institution olympique ainsi que d'une cinquantaine de hauts dirigeants de fédérations ou fondations sportives. Le total des versements qu'il prétend leur avoir faits s'élève à plusieurs millions de dollars.
Cette contre-attaque de M. Kim, 73 (bien 73) ans, qui fut - et demeure peut-être - l'un des membres les plus influents du CIO, menace de jeter à nouveau la suspicion sur cette organisation qui avait été ébranlée en 1998 par une énorme scandale financier.
Plusieurs de ses membres - dont M. Kim - avaient été soupçonnés d'avoir monnayé leur vote lors de l'élection de la ville organisatrice des JO d'hiver 2002 attribués à Salt Lake City. Dix d'entre eux avaient été exclus du CIO ou convaincus d'en démissionner. M. Kim avait reçu un "sérieux avertissement".
Danger
Selon ces sources du CIO, la plupart des "reçus" réclamés ne font état que de montants relativement faibles (quelques milliers de dollars) correspondant à des frais d'hôtel ou de transport. Mais certains portent sur des sommes supérieures au million de dollars.
Ainsi, la photocopie d'une lettre adressée le mois dernier à un membre du CIO dont l'AFP a eu connaissance (le nom du destinataire ayant toutefois été occulté) demande acquit d'un versement de 1,1 million de dollars. Deux autres portent sur des sommes de 233 000 et 300 000 dollars.
"Veuillez m'en accuser réception. Nous en avons besoin pour une coopération mutuelle et correcte. Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me répondre par télécopie", écrit M. Kim.
Les autorités du CIO n'ont pas souhaité commenter immédiatement ces informations.
Sous couvert d'anonymat, un membre de l'institution a tout de même admis que l'affaire pouvait être "grave". "Il y a un vrai danger, a-t-il estimé. La Commission d'éthique doit être immédiatement saisie. On doit savoir qui sont ceux qui ont reçu de l'argent et dans quelles circonstances".
Persécution
Selon des proches de M. Kim interrogés par l'AFP, "le total des sommes porte sur plusieurs millions de dollars". "Depuis de nombreuses années, il soutient les fédérations sportives comme les membres du CIO. Aujourd'hui, il recherche leur soutien. Il ne menace personne", ont-il affirmé en indiquant que plusieurs des personnalités sollicitées avaient déjà répondu à la demande.
Membre du CIO depuis 1986, M. Kim en a vainement brigué la présidence en 2001. En juillet 2003, il a en revanche été élu à l'un des quatre postes de vice-président. Il a été suspendu de cette fonction le 23 janvier dans l'attente des conclusions de la procédure judiciaire.
M. Kim, qui a démissionné de la présidence de la Fédération de taekwondo et abandonné son siège de député au Parlement sud-coréen, a été placé en détention préventive le 27 janvier par un tribunal de Séoul qui, le 13 février, l'a notamment inculpé de corruption et détournement de fonds. Lui-même et ses proches ont rejeté ces accusations et crié à la "persécution politique".