L'armée britannique présente ses missiles
Jeux olympiques jeudi, 3 mai 2012. 14:24 samedi, 14 déc. 2024. 22:00
LONDRES - L'armée britannique a présenté jeudi, dans un champ de la banlieue de Londres, le missile sol-air Rapier qu'elle espère ne pas avoir à utiliser contre une éventuelle attaque terroriste pendant les Jeux olympiques de l'été prochain. Une défense aérienne surtout dissuasive, à en croire les experts.
Le Rapier sol-air, d'une portée de 8000 mètres, peut abattre un Boeing 747 avec ses passagers pour protéger un stade de 80 000 spectateurs.
L'armée insiste sur le fait que ces missiles seront déployés en tant que dernière ligne de défense, et les spécialistes estiment que les chances qu'ils soient tirés sont quasiment nulles, d'autant plus que la chute des débris d'un avion ferait de nombreuses victimes et provoquerait des incendies.
«Ce sont 100 tonnes de métal, de débris et autres qui retombent», a souligné Jan Wind, ancien capitaine de la marine néerlandaise et directeur du cabinet de conseil Wiser Consultancy, établi à La Haye. «Un Rapier peut causer les mêmes dégâts que le voulaient les terroristes, mais ailleurs. Dans un sens, l'objectif des terroristes serait atteint», a-t-il estimé.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, les missiles sol-air se sont banalisés dans les dispositifs de sécurité des Jeux olympiques ou dans les grands événements rassemblant des personnalités de premier plan, mais des résidants de Londres s'insurgent contre le déploiement de ces armes sur leurs toits, qui instaurerait un climat de peur.
C'est précisément le but de l'armée, qui compte sur l'effet dissuasif des missiles et autres avions de combat Typhoon.
«Ils ne font pas cela pour abattre réellement un avion terroriste, ils le font pour montrer leur détermination, en espérant que les terroristes n'attaqueront pas», a avancé Jan Wind. «Si vous savez qu'il y a 500 policiers devant la bijouterie, vous n'allez pas essayer de la cambrioler.»
Par ailleurs, bien que le risque d'attaque par avion soit faible, «personne ne veut être celui qui a pris la décision de ne pas déployer (de dispositif anti-aérien), que quelque chose arrive et d'être critiqué. Il n'y a jamais trop de sécurité», a estimé Charles Pena, expert de la défense à l'Independent Institute d'Oakland, en Californie.
Les Londoniens qui protestent contre les missiles doivent comprendre l'importance de la dissuasion, a aussi plaidé Bryan McGrath, consultant indépendant pour la défense à Washington. «Ils devraient considérer cela comme une mesure de prudence qui représenterait la dernière action dans ce qui serait un enchaînement horrible d'événements.»
Le Rapier sol-air, d'une portée de 8000 mètres, peut abattre un Boeing 747 avec ses passagers pour protéger un stade de 80 000 spectateurs.
L'armée insiste sur le fait que ces missiles seront déployés en tant que dernière ligne de défense, et les spécialistes estiment que les chances qu'ils soient tirés sont quasiment nulles, d'autant plus que la chute des débris d'un avion ferait de nombreuses victimes et provoquerait des incendies.
«Ce sont 100 tonnes de métal, de débris et autres qui retombent», a souligné Jan Wind, ancien capitaine de la marine néerlandaise et directeur du cabinet de conseil Wiser Consultancy, établi à La Haye. «Un Rapier peut causer les mêmes dégâts que le voulaient les terroristes, mais ailleurs. Dans un sens, l'objectif des terroristes serait atteint», a-t-il estimé.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, les missiles sol-air se sont banalisés dans les dispositifs de sécurité des Jeux olympiques ou dans les grands événements rassemblant des personnalités de premier plan, mais des résidants de Londres s'insurgent contre le déploiement de ces armes sur leurs toits, qui instaurerait un climat de peur.
C'est précisément le but de l'armée, qui compte sur l'effet dissuasif des missiles et autres avions de combat Typhoon.
«Ils ne font pas cela pour abattre réellement un avion terroriste, ils le font pour montrer leur détermination, en espérant que les terroristes n'attaqueront pas», a avancé Jan Wind. «Si vous savez qu'il y a 500 policiers devant la bijouterie, vous n'allez pas essayer de la cambrioler.»
Par ailleurs, bien que le risque d'attaque par avion soit faible, «personne ne veut être celui qui a pris la décision de ne pas déployer (de dispositif anti-aérien), que quelque chose arrive et d'être critiqué. Il n'y a jamais trop de sécurité», a estimé Charles Pena, expert de la défense à l'Independent Institute d'Oakland, en Californie.
Les Londoniens qui protestent contre les missiles doivent comprendre l'importance de la dissuasion, a aussi plaidé Bryan McGrath, consultant indépendant pour la défense à Washington. «Ils devraient considérer cela comme une mesure de prudence qui représenterait la dernière action dans ce qui serait un enchaînement horrible d'événements.»