PEKIN - La Chine a lancé, lundi, sa première agence antidopage et un laboratoire dernier cri placé au coeur du site olympique afin de s'assurer que les Jeux soient le plus propre possible l'été prochain.

La Chine veut éviter les scandales de dopage pendant les jeux et l'agence a le soutien des plus hautes autorités de l'Etat, ont annoncé ses responsables lors de la cérémonie de présentation.

L'Agence antidopage chinoise sera également chargée de coordonner une campagne de lutte contre les entreprises produisant illégalement des stéroïdes et d'autres produits interdits.

"Le problème du dopage est l'un des plus grands défis du mouvement international olympique", a déclaré le directeur du centre, Du Lijun.

Le dopage s'est étendu du monde professionnel aux juniors amateurs, a-t-il dit, et reste un problème en Chine en dépit des efforts consentis.

L'agence antidopage sera dotée de 60 employés, avec davantage d'experts venant de l'étranger l'année prochaine pour porter les effectifs à 100 personnes.

"Avec la mise en place de l'agence chinoise antidopage, une meilleure coordination entre les différents services et organisations sportives sera construite", a affirmé Du.

Duan Sijie, le vice-ministre de l'administration sportive chinoise, a déclaré que la Chine avait effectué des avancées dans la lutte contre le dopage au cours des dernières années.

"Le taux de positivité des athlètes chinois est bien moins élevé que la moyenne internationale, a déclaré Duan. L'établissement de l'agence chinoise antidopage exprime la ferme détermination du gouvernement chinois à lutter contre le dopage."

Les responsables chinois ont promis d'effectuer 4500 contrôles pendant les Jeux de Pékin. A Athènes il y a quatre ans, 3700 tests avaient été réalisés.

Le laboratoire où seront effectués les contrôles est situé dans un immeuble de plusieurs étages doté d'une demi-douzaine de nouvelles machines construites par l'entreprise américaine Agilent Technologies.

Le programme de lutte contre le dopage chinois a été lancé dans les années 1980 mais a été dirigé depuis par plusieurs comités sportifs d'Etat et services gouvernementaux. Une loi adoptée par le Parlement en 2004 a introduit des sanctions plus lourdes en cas de dopage. La nouvelle agence devrait permettre de centraliser et coordonner les efforts des différents services, ont souligné ses responsables.

La Chine espère qu'aucun de ses athlètes ne sera impliqué dans un scandale de dopage pendant les Jeux olympiques. Le mois dernier, la triathlète Wang Hongni, médaillée d'or aux Jeux asiatiques l'an passé, a été suspendue deux ans pour dopage et ne pourra donc pas participer aux Jeux.

En 2005, c'est la spécialiste du fond Sun Yingjie qui a été contrôlée positive pendant les Jeux nationaux chinois.