La flamme s'allume dans la tourmente
Jeux olympiques lundi, 24 mars 2008. 09:19 jeudi, 12 déc. 2024. 15:20
OLYMPIE, Grèce - Malgré les craintes exprimées par la Chine et l'important dispositif policier prévu par les autorités grecques, trois manifestants pour la liberté d'expression ont réussi à perturber, lundi, la cérémonie d'allumage de la flamme olympique sur le site antique d'Olympie.
Comme le veut la tradition, la flamme a été allumée par les rayons du soleil à l'aide d'un miroir convexe, tenu par l'actrice Maria Nafpliotou habillée en prêtresse. L'horaire de la cérémonie avait été avancé d'une heure pour permettre de bénéficier d'un bon ensoleillement, les prévisions météorologiques prévoyant des orages.
En début de cérémonie, alors que Liu Qi, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin et secrétaire du Parti communiste pour la capitale chinoise, prononçait un discours devant un parterre de personnalités sélectionnées, trois membres de l'organisation Reporters sans frontières (RSF), dont le secrétaire général Robert Ménard, ont traversé le site et déployé une bannière montrant les anneaux olympiques sous la forme de menottes.
Les manifestants ont immédiatement été appréhendés puis placés en détention, a fait savoir la police grecque, précisant que tous trois étaient de nationalité française.
"Si le feu olympique est sacré, les droits de l'Homme le sont plus encore, a ensuite souligné RSF dans un communiqué. Nous ne pouvions pas laisser le gouvernement chinois se saisir de la flamme olympique, un symbole de paix, sans dénoncer la situation dramatique des droits de l'Homme dans le pays, à moins de cinq mois de l'ouverture des JO."
Pour l'organisation de défense de la liberté de la presse, "tous les moyens sont bons aujourd'hui pour dénoncer les violations graves des libertés fondamentales en Chine".
Au moment de l'incident, la télévision d'Etat chinoise qui retransmettait la cérémonie en léger différé a coupé la scène, diffusant des vues d'Olympie, avant de revenir au discours de M. Liu. La télévision grecque a également passé sous silence l'incident.
Quelques instants plus tard, une Tibétaine s'est recouverte de peinture rouge avant de se coucher sur la route au passage d'un coureur portant la flamme olympique vers le village d'Olympie. Au moment de ce deuxième accroc à la cérémonie, des militants scandaient "Tibet libre" et "honte à la Chine", en référence à la violente répression des manifestations tibétaines par les forces de l'ordre chinoises.
Des témoins ont vu la police grecque interpeller deux manifestants. Une ONG pro-Tibet a fait état de l'arrestation de quatre de ses membres, ce que n'ont pas confirmé les autorités grecques.
Plus d'un millier de policiers avaient été déployés autour du site antique, dans l'espoir de prévenir toute perturbation de militants de la cause tibétaine. Les responsables grecs, qui s'étaient engagés à tenir éloigné tout manifestant, ont fait valoir que la politique n'avait pas sa place dans l'événement.
"Le gouvernement grec condamne toutes les tentatives d'interférence avec la cérémonie d'allumage de la flamme olympique, par le biais d'actions qui n'ont aucun lien avec l'esprit olympique", a réagi le porte-parole gouvernemental Evangelos Antonaros.
Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge assistait à la cérémonie sur le lieu de naissance, il y a 2800 ans, des premiers JO, dans le sud de la Grèce, aux côtés du Premier ministre et du président grecs, Costas Karamanlis et Karolos Papoulias.
En marge de la cérémonie, le patron du CIO a déclaré être engagé dans "une diplomatie silencieuse" avec la Chine sur la question du Tibet et des droits de l'Homme. Dans un entretien accordé à l'Associated Press, Jacques Rogge juge qu'il n'y a "pas d'élan crédible" pour un boycott des JO de Pékin.
Au total, 645 personnes, des athlètes pour la plupart, doivent porter une semaine durant la flamme olympique sur 1528 kilomètres à travers la Grèce, avant qu'elle ne soit officiellement transmise aux Chinois.
Comme le veut la tradition, la flamme a été allumée par les rayons du soleil à l'aide d'un miroir convexe, tenu par l'actrice Maria Nafpliotou habillée en prêtresse. L'horaire de la cérémonie avait été avancé d'une heure pour permettre de bénéficier d'un bon ensoleillement, les prévisions météorologiques prévoyant des orages.
En début de cérémonie, alors que Liu Qi, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin et secrétaire du Parti communiste pour la capitale chinoise, prononçait un discours devant un parterre de personnalités sélectionnées, trois membres de l'organisation Reporters sans frontières (RSF), dont le secrétaire général Robert Ménard, ont traversé le site et déployé une bannière montrant les anneaux olympiques sous la forme de menottes.
Les manifestants ont immédiatement été appréhendés puis placés en détention, a fait savoir la police grecque, précisant que tous trois étaient de nationalité française.
"Si le feu olympique est sacré, les droits de l'Homme le sont plus encore, a ensuite souligné RSF dans un communiqué. Nous ne pouvions pas laisser le gouvernement chinois se saisir de la flamme olympique, un symbole de paix, sans dénoncer la situation dramatique des droits de l'Homme dans le pays, à moins de cinq mois de l'ouverture des JO."
Pour l'organisation de défense de la liberté de la presse, "tous les moyens sont bons aujourd'hui pour dénoncer les violations graves des libertés fondamentales en Chine".
Au moment de l'incident, la télévision d'Etat chinoise qui retransmettait la cérémonie en léger différé a coupé la scène, diffusant des vues d'Olympie, avant de revenir au discours de M. Liu. La télévision grecque a également passé sous silence l'incident.
Quelques instants plus tard, une Tibétaine s'est recouverte de peinture rouge avant de se coucher sur la route au passage d'un coureur portant la flamme olympique vers le village d'Olympie. Au moment de ce deuxième accroc à la cérémonie, des militants scandaient "Tibet libre" et "honte à la Chine", en référence à la violente répression des manifestations tibétaines par les forces de l'ordre chinoises.
Des témoins ont vu la police grecque interpeller deux manifestants. Une ONG pro-Tibet a fait état de l'arrestation de quatre de ses membres, ce que n'ont pas confirmé les autorités grecques.
Plus d'un millier de policiers avaient été déployés autour du site antique, dans l'espoir de prévenir toute perturbation de militants de la cause tibétaine. Les responsables grecs, qui s'étaient engagés à tenir éloigné tout manifestant, ont fait valoir que la politique n'avait pas sa place dans l'événement.
"Le gouvernement grec condamne toutes les tentatives d'interférence avec la cérémonie d'allumage de la flamme olympique, par le biais d'actions qui n'ont aucun lien avec l'esprit olympique", a réagi le porte-parole gouvernemental Evangelos Antonaros.
Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge assistait à la cérémonie sur le lieu de naissance, il y a 2800 ans, des premiers JO, dans le sud de la Grèce, aux côtés du Premier ministre et du président grecs, Costas Karamanlis et Karolos Papoulias.
En marge de la cérémonie, le patron du CIO a déclaré être engagé dans "une diplomatie silencieuse" avec la Chine sur la question du Tibet et des droits de l'Homme. Dans un entretien accordé à l'Associated Press, Jacques Rogge juge qu'il n'y a "pas d'élan crédible" pour un boycott des JO de Pékin.
Au total, 645 personnes, des athlètes pour la plupart, doivent porter une semaine durant la flamme olympique sur 1528 kilomètres à travers la Grèce, avant qu'elle ne soit officiellement transmise aux Chinois.