OSLO, (AFP) - Le gouvernement norvégien a remis jeudi à Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), un plan de lutte antidopage alors que la polémique grandit entre le mouvement olympique et sa branche norvégienne concernant le traitement des athlètes contrôlés positifs.

Le plan en dix points, présenté à M. Rogge par le Premier ministre Kjell Magne Bondevik, suggère notamment que tous les athlètes ayant délibérément consommé des produits interdits soient exclus, dès le premier contrôle positif, des entraînements et des compétitions pour un minimum de deux ans.

"A mon avis, la lutte antidopage aurait pu être plus ferme plus tôt, y compris lors des derniers jeux Olympiques" à Salt Lake City, a déclaré M. Bondevik lors d'une conférence de presse. "Je crois que M. Rogge est bien décidé à s'y atteler", a-t-il ajouté.

Les personnels techniques et les officiels ayant volontairement contribué au recours à des substances dopantes devraient aussi être démis de leurs fonctions, indique le texte.

Celui-ci suggère également que le comité olympique de chaque pays présente avant les JO d'été de 2004, à Athènes, un plan concernant la mise en place nationale de mesures antidopages efficaces.

Un système devrait en outre permettre à l'Agence mondiale antidopage (AMA) d'être en mesure de localiser à tout moment l'endroit où se trouvent les athlètes de haut niveau de tous les pays.

Aucune mention n'est faite en revanche d'une éventuelle privation de tous leurs titres pour les athlètes contrôlés positifs.

Ce point oppose actuellement le CIO à sa branche norvégienne, qui réclame que les sportifs coupables de dopage, tels les fondeurs espagnol Johann Muehlegg et russes Olga Danilova et Larissa Lazutina, soient déchus de toutes leurs médailles, et non uniquement celles gagnées avant le contrôle.