PEKIN (AFP) - Les médias officiels chinois chantaient dimanche avec emphase la gloire de leurs athlètes ayant établi un nouveau record de médailles olympiques pour le pays aux Jeux d'Athènes (62 médailles dont 31 d'or à une journée de la fin), des performances qui tombent à pic alors que Pékin accueillera les JO-2008.

"Des médailles d'or l'une après l'autre. Des drapeaux rouges hissés pour former une mer de bannières rouges", s'enthousismait l'agence officielle Chine Nouvelle.

"Les larmes, les larmes irrépressibles ! Si vous voulez pleurer, pleurez comme bon vous semble", poursuivait l'agence avec toute la pompe de la propagande gouvernementale, estimant qu'Athènes marquait "une nouvelle étape importante pour le sport chinois".

Avant les dernières épreuves de dimanche, la Chine comptait 31 médailles d'or, soit trois de moins seulement que les Etats-Unis en tête du tableau des médailles. A Sydney, la Chine avait obtenu 28 médailles d'or (pour un total de 59) et l'objectif annoncé pour Athènes était de 20 titres olympiques. Au tableau des médailles des JO-2000, elle avait terminé 3e derrière les Etats-Unis (97 médailles dont 39 d'or) et la Russie (88 médailles dont 32 d'or).

L'un des principaux sujets de fierté était bien sûr la première victoire en athlétisme pour la Chine, remportée par Liu Xiang sur 110 m haies, qui plus est en égalant le record du monde (12 sec 91/100).

"Liu n'a pas simplement conquis les haies sur la piste, il a battu 108 années d'humiliation asiatique dans cette discipline", commentait pour sa part le Yangcheng Evening News.

Liu a "réalisé un miracle comparable au miracle du développement économique de la Chine", poursuivait le journal.

La Chine a aligné 407 sportifs, dont 269 femmes aux JO-2004, dans 200 compétitions. Sur l'ensemble de la délégation, 323 sportifs participaient à leurs premiers Jeux.