PEKIN (AFP) - La situation des droits de l'Homme ne s'est pas améliorée un an après la décision du Comité olympique international (CIO) d'accorder l'organisation des Jeux olympiques 2008 à Pékin, relève mercredi une association de défense des droits de l'Homme.

Alors que beaucoup d'experts estimaient l'an dernier que l'attribution de l'organisation des JO à Pékin se traduirait par une amélioration de la situation des droits de l'Homme, Free Tibet Campaign, une association basée à Londres, a reproché au CIO d'avoir "joué avec avec l'idéal olympique" basé sur l'égalité et la dignité humaine.

"Bien sûr, les choses ne changent pas en une nuit, mais la Chine ne fait pas de progrès, au contraire, elle réprime encore plus durement ses dissidents" a averti Anne Callaghan dans un communiqué.

Immédiatement après la décision d'accorder les JO à Pékin, annoncée le 13 juillet dernier à Moscou, le directeur général du CIO, Francois Carrard, avait déclaré aux journalistes que le mouvement olympique était prêt à "tenir le pari" que la Chine se réformerait avant les Jeux.

"Le CIO, relève Free Tibet Campaign, adopte les mêmes tactiques que la Chine pour faire face aux critiques internationales: elle fait la sourde oreille tout en espérant que les critiques vont disparaitre d'elles-mêmes".

La mauvaise réputation de la Chine en matière de droits de l'Homme avait empêché Pékin d'obtenir l'organisation des jeux Olympiques de 2000, finalement accordés à Sydney. Mais l'an dernier, Pékin s'était finalement vu accorder les JO-2008, en dépit des protestations des associations de défense des droits de l'Homme.