Lambert s'est ralliée aux objectifs du COC
Jeux olympiques mercredi, 11 févr. 2009. 14:08 mercredi, 11 déc. 2024. 16:56
MONTREAL - Nathalie Lambert n'était pas tellement d'accord quand le Comité olympique canadien a fait savoir qu'il visait le premier rang au tableau des médailles pour ses Jeux, ceux de Vancouver. Mais elle s'est ralliée depuis. Il fallait viser haut pour faire bouger les choses, tant au niveau de la mentalité des athlètes et des entraîneurs, que des commanditaires et du reste du monde extérieur.
"Au début, j'étais la première à dire, franchement, les athlètes n'ont pas besoin de ça, a reconnu Lambert. Mais depuis j'ai changé ma façon de voir ça. Parce que j'ai constaté que cette prise de position a fait bouger les choses dans plusieurs secteurs.
"Premièrement, le programme "A nous le podium" - qui est entièrement financé par des fonds privés - n'aurait pas eu droit à autant de financement s'ils avaient dit qu'ils visaient le troisième ou le deuxième rang, a fait remarquer Lambert. Le fait de dire, on est chez nous, on veut faire comme les Chinois ont fait, on veut faire comme les Russes vont faire, on veut y mettre le paquet, ç'a fait en sorte qu'il y a eu plus de financement.
"Et avec plus de financement, on s'est donné les moyens pour aider les athlètes à se donner les moyens de se préparer pour ces Jeux-là, plus que d'habitude."
Lambert est la première à souligner que remporter une médaille, c'est avant tout une ambition et une expérience personnelle. Sauf qu'à un an des Jeux, elle sent déjà que nos futurs olympiens, d'un sport à l'autre, se sont ralliés autour de l'objectif du COC.
"J'ai comme l'impression qu'il y a plus un esprit d'équipe, a dit Lambert. D'habitude, pour calculer tes chances au classement des médailles, tu te dis, bon, en patinage de vitesse on pense qu'on peux avoir cinq médailles, en longue piste sept, en patinage artistique deux, en hockey deux... et tu mets tout ça ensemble et ça te donne à peu près le nombre de médailles que tu peux viser.
"Mais ce n'est pas comme ça cette fois. C'est plus collectif, plus axé sur comment tous les pions peuvent se compléter et contribuer au but collectif. On le voit chez les athlètes, ils sont plus intéressés à ce qui se passe dans les autres sports, alors que d'habitude c'est vraiment chaque sport en vase clos. Dans les séminaires pour athlètes, on voit déjà qu'il y a plus un 'trip' d'équipe que par le passé, ce qui selon moi va se traduire par quelque chose de positif."
Selon Lambert, les athlètes ne se sentiront pas visés personnellement par la pression de remporter des médailles. Ils la ressentiront davantage comme une pression répartie sur l'ensemble de l'équipe.
(...)
Selon Nathalie Lambert, là où le programme "A nous le podium" va aider le plus la délégation canadienne, qui s'est donnée comme objectif de terminer au premier rang du classement des médailles en 2010, c'est au niveau du personnel d'encadrement.
Depuis un an, elle a pu constater que ce programme a réellement permis de débloquer les choses à ce niveau, et donc d'améliorer les chances des athlètes qui performent bien en Coupe du monde et aux championnats du monde d'exceller également aux JO.
"Après les Jeux d'Athènes, où on avait obtenu moins de médailles que les Jeux d'avant, le COC s'est penché sur la question et s'est dit, OK, peut-être qu'on ne fait pas les choses de la bonne manière, a rappelé Lambert. Peut-être qu'au lieu d'aider tous les athlètes dans tous les sports à se préparer tout le temps, peut-être qu'on devrait se concentrer juste sur leur préparation finale avant les Jeux olympiques. Mettre l'argent dans des endroits où, souvent les fédérations n'ont pas les moyens d'investir.
"Donc ils ont beaucoup travaillé au niveau de la préparation psychologique. Au niveau, aussi, de la préparation avec des spécialistes dont les compétences sont en dehors du coaching. Comme des physiologistes, des spécialistes en nutrition, en biomécanique ou de la température.
"Des gens qui mettent au point des tissus spécialisés ou des techniques spécialisées pour garder nos athlètes au chaud sans qu'ils ne dégouttent de sueur. Qui font plein de tests pour calculer la meilleure position à adopter pendant une compétition.
"Ces spécialistes-là, il n'y en avait pas avant. Et ils n'ont pas été embauchés juste pour les derniers mois avant les Jeux, mais bien avant. Moi, je pense que c'est le genre de choses qui va donner des résultats."
(...)
En passant, premier au classement des médailles, c'est selon la méthode de calcul du CIO, qui donne priorité aux médailles d'or au détriment des autres, ou bien selon la manière du COC, qui comptabilise toutes les médailles de façon égale?
"On garde toutes les portes ouvertes!", a répondu Nathalie Lambert en riant.
*Nous vous invitons à consulter le RDSolympiques.ca
"Au début, j'étais la première à dire, franchement, les athlètes n'ont pas besoin de ça, a reconnu Lambert. Mais depuis j'ai changé ma façon de voir ça. Parce que j'ai constaté que cette prise de position a fait bouger les choses dans plusieurs secteurs.
"Premièrement, le programme "A nous le podium" - qui est entièrement financé par des fonds privés - n'aurait pas eu droit à autant de financement s'ils avaient dit qu'ils visaient le troisième ou le deuxième rang, a fait remarquer Lambert. Le fait de dire, on est chez nous, on veut faire comme les Chinois ont fait, on veut faire comme les Russes vont faire, on veut y mettre le paquet, ç'a fait en sorte qu'il y a eu plus de financement.
"Et avec plus de financement, on s'est donné les moyens pour aider les athlètes à se donner les moyens de se préparer pour ces Jeux-là, plus que d'habitude."
Lambert est la première à souligner que remporter une médaille, c'est avant tout une ambition et une expérience personnelle. Sauf qu'à un an des Jeux, elle sent déjà que nos futurs olympiens, d'un sport à l'autre, se sont ralliés autour de l'objectif du COC.
"J'ai comme l'impression qu'il y a plus un esprit d'équipe, a dit Lambert. D'habitude, pour calculer tes chances au classement des médailles, tu te dis, bon, en patinage de vitesse on pense qu'on peux avoir cinq médailles, en longue piste sept, en patinage artistique deux, en hockey deux... et tu mets tout ça ensemble et ça te donne à peu près le nombre de médailles que tu peux viser.
"Mais ce n'est pas comme ça cette fois. C'est plus collectif, plus axé sur comment tous les pions peuvent se compléter et contribuer au but collectif. On le voit chez les athlètes, ils sont plus intéressés à ce qui se passe dans les autres sports, alors que d'habitude c'est vraiment chaque sport en vase clos. Dans les séminaires pour athlètes, on voit déjà qu'il y a plus un 'trip' d'équipe que par le passé, ce qui selon moi va se traduire par quelque chose de positif."
Selon Lambert, les athlètes ne se sentiront pas visés personnellement par la pression de remporter des médailles. Ils la ressentiront davantage comme une pression répartie sur l'ensemble de l'équipe.
(...)
Selon Nathalie Lambert, là où le programme "A nous le podium" va aider le plus la délégation canadienne, qui s'est donnée comme objectif de terminer au premier rang du classement des médailles en 2010, c'est au niveau du personnel d'encadrement.
Depuis un an, elle a pu constater que ce programme a réellement permis de débloquer les choses à ce niveau, et donc d'améliorer les chances des athlètes qui performent bien en Coupe du monde et aux championnats du monde d'exceller également aux JO.
"Après les Jeux d'Athènes, où on avait obtenu moins de médailles que les Jeux d'avant, le COC s'est penché sur la question et s'est dit, OK, peut-être qu'on ne fait pas les choses de la bonne manière, a rappelé Lambert. Peut-être qu'au lieu d'aider tous les athlètes dans tous les sports à se préparer tout le temps, peut-être qu'on devrait se concentrer juste sur leur préparation finale avant les Jeux olympiques. Mettre l'argent dans des endroits où, souvent les fédérations n'ont pas les moyens d'investir.
"Donc ils ont beaucoup travaillé au niveau de la préparation psychologique. Au niveau, aussi, de la préparation avec des spécialistes dont les compétences sont en dehors du coaching. Comme des physiologistes, des spécialistes en nutrition, en biomécanique ou de la température.
"Des gens qui mettent au point des tissus spécialisés ou des techniques spécialisées pour garder nos athlètes au chaud sans qu'ils ne dégouttent de sueur. Qui font plein de tests pour calculer la meilleure position à adopter pendant une compétition.
"Ces spécialistes-là, il n'y en avait pas avant. Et ils n'ont pas été embauchés juste pour les derniers mois avant les Jeux, mais bien avant. Moi, je pense que c'est le genre de choses qui va donner des résultats."
(...)
En passant, premier au classement des médailles, c'est selon la méthode de calcul du CIO, qui donne priorité aux médailles d'or au détriment des autres, ou bien selon la manière du COC, qui comptabilise toutes les médailles de façon égale?
"On garde toutes les portes ouvertes!", a répondu Nathalie Lambert en riant.
*Nous vous invitons à consulter le RDSolympiques.ca