SAO PAULO (AFP) - Le gouvernement brésilien et le Comité Olympique brésilien (COB) ont exigé lundi réparation pour le coureur Vanderlei Cordeiro de Lima, ceinturé par un prêtre irlandais défroqué souffrant de troubles psychiatriques alors qu'il était en tête du marathon après 35 kilomètres de course dimanche à Athènes.

Le ministère des Sports a demandé au ministère brésilien des Affaires étrangères de renforcer les "actions auprès du gouvernement grec et des organismes internationaux impliqués dans la question".

"Vanderlei était sans aucun doute le vainqueur de ce marathon quand il a été ceinturé en pleine piste par manque de sécurité", souligne le communiqué du ministère qui juge "peu énergiques les décisions prises par l'organisation des JO sur cette affaire".

Le ministre des Sports, Agnelo Queiroz, a envoyé un message à l'athlète dans lequel il le "félicite de son attitude" et déclare son soutien "pour que le dommage soit réparé".

Le président du COB, Carlos Arthur Nuzman, va envoyer une lettre à la Fédération internationale d'Atlhétisme pour qu'elle reconsidère le résultat du marathon.

Il a indiqué que la prochaine action sera de présenter un recours auprès du Tribunal d'arbitrage du sport de Lausanne (Suisse). Nuzman s'est cependant félicité de la décision du Comité Olympique International d'accorder au coureur la médaille du Baron Pierre de Coubertin, pour son fair play.

La chaîne de supermarchés "Pao de Açucar" qui parraine le coureur, a décidé de lui remettre les 200.000 reales (66.000 dollars) qu'il aurait reçu s'il avait gagné la médaille d'or, rapporte le quotidien O Dia.

Au Brésil, Vanderlei est attendu comme un héros pour le stoïcisme avec lequel il s'est contenté de la médaille de bronze.

Dans un entretien à la télévision brésilienne à Athènes, Vanderlei a dit "ne pas avoir de rancoeur" mais a reconnu avoir été complètement "déstabilisé" physiquement et émotionnellement car il était "très concentré sur la course" au moment de l'attaque.