PARIS, AFP - Le Comité International Olympique (CIO) a commandé à des scientifiques français une étude sur les systèmes qui stimulent la production de globules rouges en récréant artificiellement les conditions d'un séjour en altitude, afin de déterminer s'il s'agit d'une forme de dopage.

Le Dr Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du CIO, a confirmé mardi à l'AFP une information du quotidien français Le Monde selon laquelle six universités françaises (Paris, Lille, Montpellier, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Strasbourg) viennent de se voir confier une étude sur environ 80 sportifs. Ce travail vise à déterminer si le recours à ces systèmes hypoxiques (caissons hyperbares) pouvait être nuisible à la santé des athlètes et donc leur être interdits par les règlements sportifs.

Toutefois, cette étude ne pourra débuter qu'après l'avis des comités d'éthique concernés, a-t-on indiqué au ministère français de la Santé.

De plus, le ministère ainsi que l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé devront donner l'autorisation d'utiliser un lieu de recherche, le Centre national de ski nordique de Prémanon (est), où ont été installées des chambres hypoxiques. La ministre française de la Jeunesse et des Sports Marie-George Buffet en avait fait interdire l'usage fin 1998 tant que l'on n'en connaîtrait pas les effets sur les personnes.

Si elle est autorisée, l'étude pour le CIO devrait démarrer au printemps 2002 et durer environ deux ans.