LAUSANNE, Suisse - Le Comité international olympique a décidé de reprendre les médailles décernées à quatre olympiens pris à se doper pendant les Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et a remis à plus tard une décision concernant la révocation d'une médaille de bronze obtenue par Lance Armstrong aux JO de Sydney en 2000.

Le CIO a disqualifié, mercredi, quatre athlètes dont les échantillons prélevés à Athènes ont fait l'objet de nouveaux tests cette année et montré un résultat positif en raison de la présence de stéroïdes.

L'Ukrainien Yuriy Bilonog, un médaillé d'or au lancer du poids, est parmi les athlètes visés.

Les autres sont le Bélarusse Ivan Tskikhan, médaillé d'argent au lancer du marteau, ainsi que deux médaillés de bronze, la Russe Svetlana Krivelyova (lancer du poids) et la Bélarusse Irina Yatchenko (lancer du disque).

Le dossier d'un cinquième médaillé qui a obtenu le bronze, l'haltérophile russe Oleg Perepechenov, demeure en suspens.

Le CIO a fait savoir qu'il demandera à l'Association internationale des fédérations d'athlétisme de reprendre les médailles des quatre athlètes en plus d'ajuster les résultats et les classements des Jeux d'Athènes.

D'ici là, aucune décision ne sera prise concernant la redistribution des médailles. L'Américain Adam Nelson a terminé deuxième de l'épreuve du lancer du poids en 2004, derrière Bilonog, et pourrait obtenir l'or.

Le CIO a cependant remis à plus tard sa décision finale concernant la médaille de bronze qu'Armstrong a raflée lors du contre-la-montre disputé à Sydney.

Le CIO veut ravoir la médaille après que l'Agence antidopage des États-Unis (USADA) eut publié son rapport compromettant sur Armstrong et annulé les sept titres décrochés par le coureur américain au Tour de France.

Le CIO a indiqué qu'il doit attendre que l'Union cycliste internationale avise officiellement Armstrong de l'annulation de tous ses résultats depuis le mois d'août 1998, avant d'aller de l'avant de son côté. On veut ainsi éviter les pépins qui pourraient survenir sur le plan juridique si on invoque la période limite de huit ans pour remonter dans le passé afin d'imposer des sanctions.

« Le CIO aujourd'hui ne bougera pas, a déclaré le président du CIO Jacques Rogge lors d'une conférence de presse tenue à l'issue des deux jours de réunions du comité de direction à Lausanne. Nous devons attendre que l'UCI avise M. Armstrong officiellement du fait qu'il sera disqualifié, déclaré inadmissible et qu'il doit remettre sa médaille.

« Il s'agit d'une obligation sur le plan légal non pas pour le CIO, mais pour l'UCI. Quand il sera avisé, M. Armstrong aura 21 jours pour déposer un appel s'il le désire. C'est seulement après cette période de 21 jours que le CIO pourra en toute légalité poser un geste. »