PEKIN - Le Comité international olympique (CIO) réussira à sortir de la "crise" provoquée par les incidents ayant émaillé le parcours de la flamme à l'étranger, a estimé jeudi son président Jacques Rogge.

Ce dernier a appelé les responsables des 205 comités olympiques nationaux, réunis à Pékin avec la commission exécutive du CIO, à rassurer les athlètes avant les jeux de Pékin en août.

"Dites-leur que, malgré tout ce qu'ils ont entendu, les jeux seront très bien organisés", a-t-il lancé.

"Dites-leur que nous rebondirons après la crise actuelle", a-t-il ajouté.

"Dites-leur de ne pas perdre la foi. Dites-leur qu'ils seront un exemple et que le monde les regardera", a poursuivi M. Rogge.

"Il nous reste 120 jours et je suis sûr que ce sera un succès", a également affirmé le président du CIO.

Ce dernier a également appelé à faire des jeux de Pékin en août un succès notamment pour le monde sportif : "Notre responsabilité première est d'offrir aux athlètes les jeux qu'ils méritent", a-t-il lancé.

Auparavant, il avait jugé que le relais de la flamme olympique n'avait pas été l'événement "heureux" qu'il avait espéré en raison des incidents ayant émaillé son parcours à l'étranger.

"Nous avons été attristés par ce que nous avons vu à Londres et Paris", a-t-il dit.

"Heureusement, la situation a été meilleure hier (mercredi) à San Francisco. Cela n'a toutefois pas été la fête heureuse que nous avions souhaitée", a ajouté M. Rogge.

M. Rogge s'exprimait lors d'une réunion conjointe de l'association des comités olympiques nationaux et de la commission exécutive du CIO, après que la flamme eut passé l'épreuve américaine, certes difficilement.

Aucun incident majeur n'a été signalé à San Francisco mais le trajet de la torche, sous haute surveillance policière, a dû être raccourci au dernier moment face aux nombreux manifestants qui bloquaient les rues et la cérémonie de clôture s'est tenue à huis clos.

"Nous sommes soulagés et heureux de ce qui s'est passé à San Francisco", a néanmoins déclaré Jacques Rogge, expliquant qu'il n'y avait eu aucun écho de de violences ni d'arrestations.

Depuis que le symbole olympique a été allumé en Grèce le 24 mars, les militants pro-Tibet, ainsi que les activistes des droits de l'Homme ou de la liberté de la presse, se sont mobilisés sur son passage.

Les dirigeants tibétains en exil affirment que la répression chinoise a fait plus de 150 morts tandis que la Chine accuse des "émeutiers" tibétains d'avoir tué 18 civils et deux policiers.