ATHENES (AFP) - Le plan opérationnel de sécurité des jeux Olympiques d'Athènes (13-29 août), dont le budget s'élève à plus d'un milliard d'euros, sera appliqué jeudi avec le déploiement de 70.000 policiers, soldats, pompiers et personnel de sécurité.

En vertu de la réglementation olympique, ce plan vise à assurer la sécurité dans 35 sites olympiques à Athènes et des quatre autres villes olympiques (Salonique, Patras, Volos, Heraklion), ainsi que dans les centrales électriques, les services d'eau, les dépôts de pétrole, les ports et aéroports, le réseau ferroviaire et le métro.

Outre les 31.000 policiers appointés sur les sites olympiques, dont 21.300 à Athènes, près de 7000 soldats, 3300 membres de la police portuaire et 1400 pompiers contribueront au bouclier sécuritaire olympique. La surveillance des frontières sera également renforcée.

Un millier d'hommes seront déployés au village olympique et autant au port du Pirée, proche d'Athènes, qui accueillera notamment les hôtels flottants où sera hébergée une partie de la famille olympique.

Ballon dirigeable

De même, un millier de policiers et de soldats seront présents à l'aéroport international d'Athènes.

Trois zones de sécurité concentriques ont été fixées sur tous les sites, dans lesquelles les contrôles seront de plus en plus serrés. Trois zones maritimes ont été délimitées autour du port du Pirée et celui de Rafina (est, 35 km d'Athènes).

De la même manière, l'espace aérien grec et plus particulièrement celui de la région d'Athènes sera soumis à une surveillance particulière.

Après avoir obtenu une autorisation de l'Autorité indépendante de protection de données personnelles, les autorités ont installé 293 caméras sophistiquées sur les grands axes athéniens, comportant notamment des micros capables de réagir aux sons des explosions et des tirs d'armes.

Un millier d'autres caméras ont été installées aux environs des sites olympiques pour aider à la circulation et à la surveillance.

Un ballon dirigeable avec des caméras de haute-définition survolera également le ciel athénien.

Affirmant mardi qu'aucune menace terroriste ne pèse sur les Jeux, les premiers Jeux d'été depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York, le ministre de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, qui a informé le chef de l'Etat, Costis Stephanopoulos, a indiqué que "les moyens disponibles ont été évalués et fonctionnent parfaitement".

Navires patrouilleurs

Après des retards importants sur la mise en place du système de communication sans fil Tetra, fourni par une entreprise de haute-technologie américaine et dont le budget s'élève à 255 millions d'euros, les autorités ont assuré qu'il fonctionnera d'ici la mi-juillet.

Suite à une demande de la Grèce à l'Otan, l'Alliance a décidé d'envoyer des avions-radar Awacs et un bataillon spécialisé dans la lutte contre une éventuelle attaque NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique). L'aide de l'Otan sera également maritime, avec un soutien pour la surveillance et le contrôle des eaux grecques.

Les Etats-Unis qui participent avec six autres pays (Allemagne, Australie, Espagne, France, Grande-Bretagne et Israël) à un conseil d'expertise anti-terroriste pour aider la Grèce à assurer la meilleure sécurité possible, a livré à Athènes trois navires patrouilleurs.

Le plan de sécurité olympique sera opérationnel jusqu'au 4 octobre, après la clôture des jeux Paralympiques (17-28 septembre).