Le tsar Popov est mort
Jeux olympiques jeudi, 19 août 2004. 11:58 vendredi, 13 déc. 2024. 16:32
ATHENES (AFP) - Le sprint de la natation est orphelin: Alexander Popov, monté sur tous les podiums mondiaux et olympiques depuis 1992, a complètement raté les Jeux d'Athènes n'atteignant ni la finale du 100 ni celle du 50 m, distances sur lesquelles il avait été "Tsar" à Barcelone et Atlanta.
Jeudi matin, Alexander Popov, l'un des plus grands nageurs de tous les temps et premier homme à gagner deux médailles d'or olympiques d'affilée sur 100 m nage libre, a coulé en série du 50 m. Seulement troisième derrière le Français Frédérick Bousquet et le Brésilien Fernando Scherer!
Popov, impassible, a alors regardé le tableau d'affichage pour découvrir derrière son nom un chiffre irréel: 22 sec 58, synonyme de 17e temps global, qui le laisse aux portes des demi-finales, et bien loin des 21 sec 64 de son record du monde établi en juin 2000 à Moscou. La délégation russe évoque des douleurs à un genou pour expliquer la défaillance de son leader charismatique.
"C'est dommage, il mérite d'être là", affirmait le Néerlandais Pieter van den Hoogenband, sacré sur 100 m à Sydney et à Athènes, et lui aussi éliminé.
Après le 100 m, où le tsar s'était échoué en demi-finales, un autre de ses illustres adversaires, l'Australien Ian Thorpe estimait: "Depuis que je m'en souviens, quand il y a une finale du 100 m, il y a Popov. C'est l'un des plus grands nageurs de l'histoire. Cela va faire bizarre de ne plus le voir."
Dernière course...
Il faudra s'y habituer car il est probable qu'après le relais 4x100 m 4 nages (où sa présence n'est pas garantie), on ne reverra plus "Sasha", qui aura 33 ans en novembre, dans les bassins. Il laissera derrière lui un palmarès hors du commun avec notamment deux doublés olympiques sur 50 et 100 m (1992 et 1996) et mondiaux (1994 et 2003), agrémentés d'une autre couronne mondiale sur 100 m en 1998 ainsi qu'un titre en relais 4x100 m libre à Barcelone en 2003. Sans compter trois médailles d'argent olympiques et pléthore de titres européens.
Mais, au-delà de ses performances sportives, Popov a de "la classe", un style exemplaire, dans et en dehors des bassins.
Ne parlant jamais pour ne rien dire, rendant souvent hommage à ses adversaires ("Il faut savoir gagner, mais il faut aussi savoir perdre"), Popov, rempart européen contre la domination australo-américaine, qu'il avait domptée, est un personnage hors du commun.
Sa légende se nourrissait évidemment de ses exploits dans l'eau: retour au plus haut niveau aux Jeux de Sydney (2e du 100 m) après avoir été poignardé à l'abdomen par un vendeur de pastèques à Moscou, reconquête mondiale en 2003 et plus récemment du titre européen après avoir réalisé le 8e et dernier temps en demi-finales.
Ce sacre à l'Euro-2004 de Madrid restera sans doute son dernier grand titre, treize ans après le premier acquis aux Championnats d'Europe à... Athènes.
Pour Popov le "Tsar" aux multiples médailles, la boucle est bouclée.
Jeudi matin, Alexander Popov, l'un des plus grands nageurs de tous les temps et premier homme à gagner deux médailles d'or olympiques d'affilée sur 100 m nage libre, a coulé en série du 50 m. Seulement troisième derrière le Français Frédérick Bousquet et le Brésilien Fernando Scherer!
Popov, impassible, a alors regardé le tableau d'affichage pour découvrir derrière son nom un chiffre irréel: 22 sec 58, synonyme de 17e temps global, qui le laisse aux portes des demi-finales, et bien loin des 21 sec 64 de son record du monde établi en juin 2000 à Moscou. La délégation russe évoque des douleurs à un genou pour expliquer la défaillance de son leader charismatique.
"C'est dommage, il mérite d'être là", affirmait le Néerlandais Pieter van den Hoogenband, sacré sur 100 m à Sydney et à Athènes, et lui aussi éliminé.
Après le 100 m, où le tsar s'était échoué en demi-finales, un autre de ses illustres adversaires, l'Australien Ian Thorpe estimait: "Depuis que je m'en souviens, quand il y a une finale du 100 m, il y a Popov. C'est l'un des plus grands nageurs de l'histoire. Cela va faire bizarre de ne plus le voir."
Dernière course...
Il faudra s'y habituer car il est probable qu'après le relais 4x100 m 4 nages (où sa présence n'est pas garantie), on ne reverra plus "Sasha", qui aura 33 ans en novembre, dans les bassins. Il laissera derrière lui un palmarès hors du commun avec notamment deux doublés olympiques sur 50 et 100 m (1992 et 1996) et mondiaux (1994 et 2003), agrémentés d'une autre couronne mondiale sur 100 m en 1998 ainsi qu'un titre en relais 4x100 m libre à Barcelone en 2003. Sans compter trois médailles d'argent olympiques et pléthore de titres européens.
Mais, au-delà de ses performances sportives, Popov a de "la classe", un style exemplaire, dans et en dehors des bassins.
Ne parlant jamais pour ne rien dire, rendant souvent hommage à ses adversaires ("Il faut savoir gagner, mais il faut aussi savoir perdre"), Popov, rempart européen contre la domination australo-américaine, qu'il avait domptée, est un personnage hors du commun.
Sa légende se nourrissait évidemment de ses exploits dans l'eau: retour au plus haut niveau aux Jeux de Sydney (2e du 100 m) après avoir été poignardé à l'abdomen par un vendeur de pastèques à Moscou, reconquête mondiale en 2003 et plus récemment du titre européen après avoir réalisé le 8e et dernier temps en demi-finales.
Ce sacre à l'Euro-2004 de Madrid restera sans doute son dernier grand titre, treize ans après le premier acquis aux Championnats d'Europe à... Athènes.
Pour Popov le "Tsar" aux multiples médailles, la boucle est bouclée.