PARIS (AFP) - Trois villes semblent se détacher dans la course à l'organisation des jeux Olympiques d'été de 2012, Londres, Paris et New York, selon des sources proches de la Commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO).

La commission, qui a rendu visite aux cinq villes candidates, doit rendre son rapport officiel au plus tard le 6 juin, un mois avant la décision qui sera prise à Singapour par la 117e session du CIO.

"Il n'y a aucun doute, les cinq villes candidates peuvent organiser avec succès les Jeux. Mais, quand on lit le rapport, il y en a quatre qui sont meilleures que la cinquième et trois qui sont meilleures que la quatrième", a affirmé à l'AFP une source sous le couvert de l'anonymat.

Selon cette source, Moscou arrive en dernière position et Madrid occupe la quatrième place.

"Ce sera entre Londres, Paris et New York," ajoute-t-elle.

Le rapport de la commission d'évaluation donnerait un coup de pouce à la candidature de Londres qui, initialement, était sérieusement distancée par Paris et New York.

Sebastian Coe, président du comité de candidature de Londres, aurait favorablement impressionné la commission lors de son séjour à Londres, plusieurs membres de la commission estimant même que la présentation de la capitale britannique était la meilleure.

Selon une autre source, la présentation de New York fut ennuyeuse et celle de Paris fut embrouillée par les politiciens cherchant plus à se faire valoir qu'à impressionner le CIO.

New York a ses chances

Pour New York, les chances de succès dépendent de la capacité du comité de candidature et du maire Michael Bloomberg à construire un stade olympique à Manhattan. La commission d'évaluation l'a dit clairement: "Pas de stade, pas de Jeux".

Mais cette hypothèque levée -la décision devrait être officiellement prise en fin de semaine-, New York pourrait jouer sur la rivalité entre Paris et Londres pour emporter la décision.

Plusieurs membres européens du CIO pourraient en effet défendre la candidature de New York pour que l'Europe obtienne à coup sûr les Jeux en 2016. "Si New York obtient les Jeux-2012, on peut parier que l'Europe aura ceux de 2016", affirme une source.

Même si ces trois villes se détachent, il serait hasardeux d'écarter la quatrième, Madrid, qui bénéficie de l'appui inestimable de l'ancien président du CIO, Juan Antonio Samaranch, affirme une source. "Il connaît l'opinion de chacun des votants et peu user de ses liens personnels pour faire basculer le vote", affirme-t-elle.

Seule la candidature de Moscou semble donc avoir peu de chances de rallier les suffrages suffisants, le 6 juillet à Singapour.