Après avoir assisté au gala de boxe de samedi dernier, alors que Jean Pascal faisait face à Bernard Hopkins dans la finale, je me suis lancé dans une analyse comparative entre les 3 sports de combats au Québec, la boxe, le MMA et bien entendu la lutte professionnelle. Une analyse autant au niveau local, au niveau des grosses organisations et au niveau historique. De plus, mes impressions du house show de la TNA auquel j'ai assisté dimanche dernier et un retour sur Golden Opportunity de la NSPW.

Boxe vs MMA vs Lutte
Des trois principaux sports de combats au Québec, la boxe locale est de loin celle qui fonctionne le mieux et ce à plusieurs niveaux. Alors que le MMA local n'a jamais été capable d'attirer plus que 5 000 fans au Centre Bell, même lorsque TKO existait, alors que la lutte professionnelle locale est dans tous ses états lorsqu'elle attire plus de 1000 personnes, la boxe est complètement dans une ligue à part. Les galas d'importance attirent plus de 10 000 fans de façon courante et on se permet même de présenter des galas de moindre importance afin de favoriser le développement de certains boxeurs et ces galas attirent presque autant que les plus gros galas de MMA. Jean Pascal et Lucian Bute, les deux vedettes québécoises, sont également les deux combattants locaux les plus reconnus et les plus réputés au niveau mondial. Je n'inclus pas Georges St-Pierre dans le décompte car il ne performe pas pour une promotion locale. Et c'est justement ce qui différencie la boxe des deux autres. Autant GYM que Interbox sont reconnus comme des promotions importantes, sérieuses et qui prennent de plus en plus de place. Si aucune promotion de lutte n'est près de ce statut, même si Ringside MMA commence à présenter des shows à plus grande envergure, elle n'est pas encore au point d'être associé à des promotions telles que Golden Boy ou Top Rank. Mis à part Patrick Côté, elle n'a pas de combattant ayant une vraie bonne réputation internationale.

Du côté de la boxe, à part Pascal et Bute, Adrian Diaconu, David Lemieux, Renan St-Juste, Mikael Zewski et Zidier sont tous des combattants qui ont atteint un certain statut ou qui sont des prospects qui ont une chance de bien performer au niveau international. La lutte professionnelle pour sa part n'a que Sylvain Grenier avec une certaine reconnaissance externe et qui performe au niveau local. Je n'inclus pas Jacques Rougeau étant donné qu'il prend sa retraite ce samedi.

Je pourrais expliquer en détails pourquoi Interbox et GYM sont à un niveau supérieur en termes de production, mais ce serait une perte de temps car ils sont carrément dans une classe que ni le MMA ni la lutte ne peuvent atteindre présentement. Autant le MMA est fort au Québec, les fans aiment surtout le UFC. Souvent d'ailleurs, le terme MMA n'est pas connu des non initiés, mais aussitôt que tu mentionnes UFC ou Georges St-Pierre, là on sait de quoi on parle. La boxe est présentement le sport de combat local qui attire le plus et qui est en pleine recrudescence. Elle est probablement plus populaire qu'elle ne l'a jamais été. Des 30 meilleures foules de boxe du Québec, 10 ont été enregistrées depuis 2009. À titre comparatif, la décennie 80 n'en a que 5.

Voici les 10 meilleures foules de boxe dans l'histoire du Québec. (les boxeurs sont ceux qui se sont affrontés en finale)

1980 1980-06-20 46 317 Roberto Duran Sugar Ray Leonard Montréal Stade Olympique
1983 1983-12-04 20 700 Dave Hilton Mario Cusson Montréal Forum
1999 1999-05-28 20 000 Stéphane Ouellet Dave Hilton Montréal Centre Molson
1984 1984-03-25 19 807 Dave Hilton Mario Cusson Montréal Forum
1949 1949-08-03 19 580 Laurent Dauthuille Johnny Greco Montréal Stade Delorimier
2000 2000-09-08 18 150 Arturo Gatti Joe Hutchinson Montréal Centre Molson
1979 1979-06-26 18 000 Fernand Marcotte Eddie Melo Montréal Forum
2011 2011-05-21 17 568 Jean Pascal Bernard Hopkins Montréal Centre Bell
2010 2010-12-18 16 500 Jean Pascal Bernard Hopkins Montréal Colisée Pepsi
2009 2009-11-28 16 473 Lucian Bute Librado Andrade Québec Colisée Pepsi


Historiquement, la lutte a toujours mieux fait que la boxe. Il y a probablement eu plus de shows de lutte que de boxe à Montréal et à Québec au cours des 70 dernières années, mais même en trouvant un dénominateur commun, les résultats donneraient la lutte en avance sur la boxe. Le MMA par contre est trop récent et a présenté trop peu de shows pour bien évaluer la chose. Si on prend que les galas locaux, elle est loin derrière les deux autres. Si on inclut le UFC comme on inclut la WWE, les 4 shows de UFC ont une moyenne de plus de 20 910 spectateurs. UFC a trois shows parmi les 12 galas de sports de combats ayant attirés le plus au Québec, ce qui n'est pas rien considérant que le premier événement fut présenté en 2008. La boxe est bonne première en étant le seul des trois sports à avoir utilisé le Stade Olympique. Par contre, des 22 foules de 20 000 fans et plus enregistrées dans l'histoire du Québec, 2 appartiennent à la boxe, 3 au MMA et 17 à la lutte.

Voici à ce sujet les 10 plus grandes foules de l'histoire des sports de combats au Québec. (il est à noter que le 26 août 1985, le réel match qui a attiré la foule fut les frères Rougeau face à Ronnie et Jimmy Garvin, mais la finale opposait Bravo/Tonga vs Sheik/Volkoff)

1980 1980-06-20 46 317 Roberto Duran Sugar Ray Leonard Montréal Stade Olympique
1973 1973-07-14 29 127 Killer Kowalski Mad Dog Vachon Montréal Parc Jarry
1972 1972-07-17 26 237 Johnny Rougeau Abdullah the Butcher Montréal Parc Jarry
1956 1956-07-18 23 227 Édouard Carpentier Argentina Rocca Montréal Stade Delorimier
2010 2010-12-11 23 152 Georges St-Pierre Josh Koscheck Montréal Centre Bell
1986 1986-08-18 23 000 Hulk Hogan Don Muraco Montréal Forum
1957 1957-07-17 21 851 Killer Kowalski Gene Kiniski Montréal Stade Delorimier
1954 1954-08-18 21 616 Pat O'Connor Yvon Robert Montréal Stade Delorimier
1985 1985-08-26 21 500 Dino Bravo & King Tonga Nikolai Volkoff & Iron Sheik Montréal Forum
1956 1956-08-15 21 454 Édouard Carpentier Killer Kowalski Montréal Stade Delorimier

Ce que je trouve drôle, c'est qu'Yvon Michel et le groupe GYM ont fait un Vince McMahon d'eux-mêmes. Je m'explique. McMahon est reconnu pour jouer avec les chiffres et leur faire dire ce qu'il veut bien. Juste avant la finale, Michael Buffer a annoncé une foule de 17 568 personnes, ajoutant qu'il s'agissait de la plus grosse foule pour un gala de boxe dans l'histoire du Centre Bell. Si techniquement il a raison, ce n'est pas tout à fait le cas.

Depuis que le domicile du Canadien de Montréal a changé de nom pour le Centre Bell le 1er septembre 2002, il s'agit effectivement de la plus grosse foule. Lucian Bute face à Edison Miranda détenait le record avec 13 682 le 17 avril 2010. Mais comme on le sait tous, l'établissement s'appelait le Centre Molson de son ouverture jusqu'à ce qu'il change de nom. Or, le 17 568 n'est pas la meilleure foule de l'établissement. Il est en fait 3e, derrière Stéphane Ouellet vs Dave Hilton le 28 mai 1999 avec 20 000 personnes et Arturo Gatti vs Joe Hutchinson le 8 septembre 2000 avec 18 150. Ce combat avait en sous carte un autre combat entre Ouellet et Hilton.

Le Futur
Qu'est-ce que l'avenir nous réserve? La boxe locale est solide présentement et malgré la défaite de Jean Pascal, rien ne semble l'arrêter. Je suis mi-figue mi-raisin pour l'avenir local du MMA pour la simple et bonne raison que lorsque les combattants deviennent bons, ils veulent et vont s'en aller avec le UFC car l'argent et la visibilité y sont. C'est exactement ce qui était arrivé avec TKO, alors que les St-Pierre, Côté, Loiseau et Goulet étaient tous partis. D'ailleurs, depuis TKO, le produit ne s'est pas amélioré, ni en termes de production, de qualité ou de talent. Après avoir subi un creux suite à la fermeture de TKO, on est de retour avec les 5 000 fans au Centre Bell, mais la journée que Pat Côté fera son retour dans les grandes ligues, que restera-t-il? La lutte professionnelle locale est pour sa part au statut quo, i.e dans un coma profond depuis 1987. Elle est loin de ce qu'elle a jadis été, elle n'arrive pas à atteindre les niveaux que le MMA atteint et elle est à des années lumières de la boxe. Il y a 10 ans, il aurait été surprenant de lire ça, mais la boxe est présentement le sport de combat local par excellence au Québec.

Si on sort des promotions locales, la boxe et le MMA vont se livrer une chaude lutte. (sans mauvais jeu de mots ici) Si on prend que les galas impliquant Bute et Pascal depuis 2009, ils attirent une moyenne de 12 471 personnes. Le MMA comme mentionné plus haut, attire une moyenne de 20 910. Mais les 3 derniers combats (les 2 Pascal vs Hopkins et Bute vs MaGee) ont attiré une moyenne de 15 429 personnes. Aussi populaire que Bute puisse être, Pascal avait reprit du poil de la bête avec ses deux combats face à Hopkins et il sera intéressant de voir comment les gens réagiront maintenant qu'il est un champion déchu. Bute pour sa part devra affronter un gros nom, étant donné que c'est la chose qu'on lui reproche le plus. Du côté de UFC, à chaque fois qu'ils vont amener St-Pierre en ville, ils vont attirer. Le UFC 113 avec ses 17 000 personnes a démontré que sans St-Pierre et après un show qui avait été plus que moyen (UFC 97), la foule a boudé quelque peu Dana White et son organisation. Il sera aussi intéressant de voir, maintenant que Toronto et très bientôt New York sont des villes qui peuvent accueillir des événements de UFC, comment cela affectera les foules de Montréal, car un grand pourcentage des amateurs présents ne viennent pas du Québec. La lutte professionnelle, via bien sûr la WWE, est en perte de vitesse à Montréal. Elle a attiré 11 500 fans à un PPV en 2009 et la moitié moins lors de leur dernier house show. Deux événements seulement en presque 2 ans, c'est du jamais vu pour la WWE au Québec. Alors si au niveau des grosses promotions UFC prend la tête devant GYM et Interbox, la WWE, tout comme la lutte locale, arrive bon 3e. Par contre, contrairement à la lutte locale, la WWE a le potentiel de changer le vent de bord. Il y a 10 ans, il aurait été surprenant de lire ça, mais le MMA via le UFC est présentement le sport de combat par excellence au Québec.

Conclusion
Cette triple analyse comparative démontre à quel point la lutte professionnelle a chuté avec les années. Peu importe l'époque à laquelle cette analyse aurait été faite, la lutte aurait toujours devancer la boxe et le MMA. Même avec les affrontements de 1983 et de 1984 entre Cusson et Hilton, la lutte locale n'avait rien à enlever à la boxe. Même si en 1999 et en 2000, les batailles Ouellet vs Hilton faisaient fureurs, la WWF, qui n'a pas attiré autant que ces deux combats là dans la même période, était malgré tout dans une bonne position et les fans répondaient si bien que Montréal fut bombardé d'enregistrements télés dans les années qui suivirent, alors que la boxe connaissait un long creux.

S'il y a une corrélation à faire entre les trois, est qu'à chaque fois qu'un des sports fut très populaire, une vedette locale y était impliquée. Mis à part Leonard vs Duran (qui avait une certaine saveur locale étant donné que Leonard avait remporté l'or aux Jeux Olympiques de 1976) et les années d'Éric Lucas, les boxeurs qui ont attiré le plus sont les Mario Cusson, Dave Hilton, Arturo Gatti, Lucian Bute et Jean Pascal. Le UFC ne serait pas aussi populaire sans la présence de GSP. Mis à part certains événements télévisés de la WWE, qui plus souvent qu'autrement étaient responsables de la forte assistance, et Hulk Hogan, les lutteurs locaux ont toujours attiré plus que quiconque et ils sont juste trop nombreux pour être nommés. Et c'est justement ce qui manque à la WWE pour attirer à Montréal, un lutteur local qui connecte réellement avec les gens et pour lequel ces gens vont se déplacer. Le dernier à avoir été considéré comme tel fut Pierre-Carl Ouellet.

TNA à Massena, une belle expérience
J'ai assisté à un house show de la TNA dimanche après-midi à l'Aréna de Massena dans l'état de New York. Massena est à environ 30 minutes de Cornwall en Ontario. De la façon que la salle était montée, cela m'a rappelé le ECW Arena. Il y avait une grande table de marchandise avec un paquet de t-shirts (dont les t-shirts Impact Wrestling), des DVD, des articles de toutes sortes et un programme que j'ai trouvé fort intéressant. En effet, le programme contient des photos couleurs pleines pages (8 1/2 x 14) de toutes les vedettes de la TNA et se détail 20$. Cependant, pour ce même 20$, le fan peut faire signer les lutteurs qu'on met disponible sans avoir à débourser davantage. Si un fan se présente dans la ligne avec une photo de la TNA du lutteur, un poster ou le programme, il ne paye rien. Sinon on lui vend une photo. Avis aux intéressés, aucune photo de la WWE n'est permise. Ce qui est correct dans le sens que la promotion veut protéger son produit, mais en même temps on brime le fan. Ce que j'ai trouvé remarquable c'est la vitesse avec laquelle la ligne d'attente avance. Les agents de sécurité sur place s'assurent de garder un rythme constant, sans qu'il y ait de temps mort ou d'arrêts imprévus. On ne permet pas de photos avec le lutteur mais si quelqu'un veut rester en retrait et prendre une photo du lutteur, on ne s'y oppose pas, en autant que ça ne ralentit pas la file. C'est un modèle qui fonctionne bien de ce que j'ai vu, qui permet à un maximum de personnes d'avoir leurs autographes et qui ne ralentit pas le show. Avant le show, il y avait Samoa Joe, Madison Rayne et Mick Foley tandis qu'à l'intermission, c'était le tour à Mickie James. Une seule personne à l'intermission permet ainsi de ne pas allonger celle-ci et de reprendre le show afin de ne pas terminer trop tard.

Le show comme tel est booké en spot show ou presque alors que tous les babyfaces ont remporté leurs combats. Ce fut d'ailleurs le même show le vendredi à Amsterdam et le samedi à Plattsburgh. Une foule d'environ 600 personnes était présente à Massena, alors qu'il y a en eu un peu plus autant le vendredi que le samedi.

Le samedi avant le gala de Plattsburgh, TNA tenait un genre de try-out/entraînement qu'ils appellent Gut Check, un peu comme ceux qui se font à la FCW en Floride pour la WWE. D-Lo Brown et Jeff Jarrett étaient là avec un peu moins de 20 lutteurs. Deux Québécois étaient sur place, alors que le fils de Frenchy Martin, Jay, y était ainsi que Jeremy Prophet. Jarrett avait d'ailleurs de bons mots à dire sur ce dernier.

Ce show m'a aussi permit de voir quelque chose que je ne suis pas prêt d'oublier. Puisque les vestiaires n'étaient pas très grands, les lutteurs allaient à l'extérieur, en arrière de l'aréna pour préparer leur match ou pour décanter après. Mickie James et Madison Rayne y étaient avant le leur et juste avant de faire son entrée, Mickie a fait une retouche sur son maquillage en se regardant dans un miroir extérieur d'une auto qui était stationnée en arrière de l'aréna. Comme quoi ce n'est pas parce que tu es à la télévision à chaque semaine, que dans les dernières années tu as lutté pour la WWE et que tu es reconnu comme l'un des meilleurs dans ta division que tout est nécessairement glamour. La lutte professionnelle, c'est aussi ça la vie!

Un retour sur la NSPW
J'ai obtenu d'autres détails concernant le gala de la NSPW du vendredi 13 mai dernier. Premièrement, la scie qui a été utilisée n'était pas une « chainsaw », mais bien une « jigsaw », quoique le type de scie n'avait aucune importance dans le point que j'amenais. Ce qui est important de savoir cependant, c'est que la promotion ne semblait pas savoir qu'Ismaël était pour utiliser cette scie durant son combat et ça c'est un problème. Je peux comprendre qu'un booker ne sache pas qu'un lutteur va faire un german supplex durant son match, mais qu'il ne sache pas qu'une scie électrique est utilisée, ça c'est un problème. Techniquement, ça veut dire que le booker et le promoteur ne font pas le tour en détails de tous les matchs avec les lutteurs en arrière et c'est un fléau qu'on voit souvent dans la lutte au Québec. On donne l'ordre des matchs, on parle brièvement de ce qu'on veut mais on n'y va pas dans le détail. Lorsque j'avais booké ToW 7 en septembre dernier, le meilleur match présenté sur la carte fut une surprise pour moi alors que de façon presque unanime, le match opposant Carl Leduc & The Flatliners à Franky the Mobster & Sex Factor eut la cote. Pourtant, je ne m'y attendais pas. Je pensais que le match irait bien mais pas à ce point là. J'avais mis Bertrand Hébert en charge de ce match et j'ai compris après pourquoi le match fut si bien réussi. Bertrand, en plus d'expliquer aux gars ce qu'on voulait, a repassé en détails le match avec les 6 gars, le gérant et l'arbitre. Ceci permet deux choses. De un, ça met les gars en confiance car ils ne sont pas laissés pour compte, ils sont encadrés et ça peut être un facteur quand vient le temps de mettre le plan en exécution. L'autre aspect, c'est que la promotion s'assure ainsi que rien ne lui échappera. Oui, il peut y avoir des imprévus et oui, certains lutteurs pourraient cacher des choses aux bookers. Mais à ce moment là, il est beaucoup plus facile pour le booker de réprimander le lutteur en question s'il a repassé le match avec lui en détails que s'il ne l'a pas fait.

Dans le cas qui nous intéresse, la NSPW, le problème est le suivant. Le promoteur Razen (Steve Boutet) et le booker Michael Style (Michael Bisson) sont tous les deux des lutteurs sur le show. Évidemment, il devient ainsi plus difficile pour eux de faire un suivi détaillé alors qu'eux-mêmes doivent préparer leur match. De plus, Razen s'occupe lui-même de tout ce qui est administratif et court partout le soir d'un show, ce qui est normal quand tu es promoteur. Je crois que les deux auraient avantage à ne pas lutter ou à tout le moins, pas sur les gros shows, où chaque détail devient important. Sinon, le plan B est d'engager quelqu'un qui va pouvoir faire ce travail, un agent quoi! À la CWA en 2004, Pat Lono et Phil Leclair se partageaient le travail tandis que Steve Charette s'occupait de la production. À la ToW, j'avais 3 agents lors du gala de septembre. Chacun ayant son budget et ses besoins, je crois qu'une personne serait suffisante pour la NSPW si Razen et Style désirent demeurer lutteurs. Mais des situations comme la scie et combien d'autres passées et à venir pourraient être évités de cette façon.

Ceci dit, le show de la NSPW eut des côtés très positifs. Une foule de 300 personnes est une excellente foule ces temps-ci. Je n'ai pas eu de chiffres exacts pour Challengemania, mais selon les personnes à qui j'ai parlé et selon mon évaluation, il y avait plus de fans à Québec la veille. La décision de donner le titre à El Generico était non seulement bonne mais la seule envisageable, étant donné l'absence de Franky the Mobster. L'angle avec le masque entre Tom Leblond et Tom Lebrun était très bien pensé et innovateur. Paul London est un excellent lutteur pour attirer les foules à Québec, en autant qu'on n'en abuse pas. Jumelé à un alignement déjà hors pair avec les Steen, Generico, Franky, St-Jacques, Super Smash, Marko, Pee Wee, la NSPW a un roster à faire rêver bien des promotions et sont d'après moi les dignes successeurs de la EWR. On n'a pas peur d'investir du côté de la NSPW et ça commence à porter fruit. Lorsqu'ils ont prit la décision de faire du Centre Horizon leur demeure officielle, c'était quelque peu risqué mais ça a finalement rapporté des dividendes. J'ai bien aimé le choix de Brian Kendrick. Si ça fonctionne avec London, pourquoi ne pas essayer Kendrick. Je verrais bien Kendrick/London vs Super Smash Bros. pour Kick Off 2012. Bref, certains points sont à améliorer, d'autres plus importants que d'autres, mais il y aussi des choses qui fonctionnent bien et c'est à la direction de capitaliser sur ces points et de progresser là où ils en ont besoin.

Commentaires en rafale
Vendredi matin dernier, l'un des lutteurs les plus populaires de son époque, Randy « Macho Man » Savage, est décédé dès suite d'un accident de voiture. J'ai écrit une biographie de Savage dans la section lutte de RDS. http://www.rds.ca/lutte/chroniques/320153.html

Aussi, jeudi dernier, suite à la récente retraite de Edge, j'ai écrit une chronique sur les 10 meilleurs lutteurs canadiens de l'histoire également dans la section lutte de RDS. http://www.rds.ca/lutte/chroniques/319972.html

Pour tous les promoteurs en province qui pensent encore que Hulk Hogan pourrait attirer des milliers de personnes, voir même mettre 10 000 fans de lutte au Centre Bell et bien sachez que le 14 mai dernier, la CWI à Brantford en Ontario n'a attiré que 2 500 personnes pour son gala. Hogan était publicisé bien évidemment, une rare présence au niveau indy pour Hogan dans les dernières années. Il n'a pas lutté, mais a fait une intervention, a déchiré son chandail et a exécuté son fameux « big boot ». Il y a quelques années, à Memphis, il n'avait attiré que 2 000 fans dans une finale l'opposant à Big Show. Cette fois-ci, d'autres anciens lutteurs étaient aussi présents tels que Scott Steiner, Lanny Poffo, les Nasty Boys, X-Pac, Tatanka, Kevin Nash, Brutus Beefcake, Bushwacker Luke et Virgil. Je sais bien que Brantford ce n'est pas Montréal, mais la foule ne serait pas 4 fois plus grande. C'est clair qu'il n'y a pas d'argent à faire pour un promoteur avec la venue de Hogan. Et on s'entend que la carte contenait des lutteurs connus. Même avec une moyenne de 30$ le billet, un promoteur va arriver en dessous à moins qu'il soit commandité de la tête au pied, ce qui est très rare par les temps qui court.

C'est finiiiiii
Voilà, c'est déjà tout pour cette semaine. J'espère que vous avez apprécié. Je vous reviendrai donc la semaine prochaine pour un autre Pat Laprade Live et d'ici là, n'oubliez pas que tout vient à point à qui sait lutter!

Si vous avez des questions ou commentaires, n'hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@videotron.ca, via les réseaux sociaux au http://www.facebook.com/patlaprade et http://www.twitter.com/patlaprade et vous pouvez aussi visiter mon site Internet au www.quebeclutte.com