Pat Laprade Live - C*4
Lutte mercredi, 22 juin 2011. 08:55 dimanche, 15 déc. 2024. 16:08
C*4 a présenté vendredi dernier ce qui est à mon avis le meilleur gala de lutte de l'année présenté sur le territoire. Sur la carte, il y avait 7 lutteurs réguliers de ROH et si on ajoute Kevin Steen et les Super Smash Bros, un total de 10 lutteurs ayant participé à plusieurs galas de cette promotion y étaient. Difficile de manquer son coup. De plus, deux jeunes Québécois luttaient dans leur plus important match en carrière.
Pat Laprade Live - 17 juin 2011 - C*4
En effet, pas moins de 10 lutteurs ayant déjà performé avec la Ring of Honor, 3e plus grande promotion de lutte en Amérique du Nord, étaient sur la carte présentée par C*4 à Ottawa. L'un des meilleurs lutteurs technique au monde, Davey Richards, le champion de ROH Eddie Edwards, Chris Hero, qui avec son partenaire Claudio Castagnoli ont eu un essai avec la WWE récemment, l'Ontarien Michael Elgin, Adam Cole, qui performe aussi à la CZW, Tomasso Ciampa, un jeune prospect, ainsi que le Québécois El Generico en font tous partie. Kevin Steen y a pour sa part lutté trois ans et demi tandis que Player Uno et Stupefied y ont lutté à plusieurs reprises au cours de l'année 2009 et 2010. On peut également ajouter à ce nombre un gars comme Scott « Jagged » Parker qui lutte régulièrement pour CHIKARA et ça donne un vestiaire qui a pas mal d'expérience et qui n'est pas piqué des vers.
Mais ce n'est pas non plus une garantie que le show va connaître du succès. Dans ce cas-ci cependant, le gala a livré selon les probabilités alors qu'on y a vu un potentiel match de l'année ainsi que deux autres excellents matchs, une bonne finale, un angle qui a bien tourné et qui a fait réagir bien des fans et finalement, une fin de match très spectaculaire.
Steen & Bailey vs American Wolves, potentiel match de l'année
Kevin Steen et Mike Bailey faisaient face aux American Wolves, Davey Richards et Eddie Edwards. Les deux derniers sont des lutteurs qui luttent un peu partout ces temps-ci. Richards entre autres connaît beaucoup de succès au Japon ces derniers temps. Le match est certes l'un des meilleurs cette année et je m'attendais à rien de moins. Avec le talent réunis dans ce match, avec l'expérience que les Wolves et Steen ont dans des matchs par équipe, je ne voyais pas comment ce match aurait pu ne pas bien aller. Le seul point d'interrogation, s'il y en avait un, était la performance de Bailey. Il luttait dans son plus gros match en carrière et devait être capable de suivre la cadence. Son match avec El Generico au mois de mars dernier à Ottawa est également sur la liste des matchs de l'année, mais Bailey connaît Generico depuis plusieurs années. Cette fois-ci, il devait faire face à deux lutteurs qu'il ne connaissait pas et qui sont considérés parmi les meilleurs au monde. En prévision de ce match, je me serais attendu à ce que Bailey participe entre autres au séminaire de Steen sur les équipes que ce dernier a tenu il y a quelques semaines, mais il en a décidé autrement et le résultat final n'en a heureusement pas souffert.
Bailey a offert une bonne performance dans ce match. Il a démontré qu'il pouvait prendre des coups et en donner aussi. Il a fait des échanges de manchettes avec Davey Richards et c'est assez simple avec ce dernier. Si Bailey avait « stiffé » Richards, s'il lui avait donné ne serait-ce qu'une manchette trop forte qui aurait fait mal à Richards, Davey aurait répliqué le coup d'après et Bailey n'aurait pas eu d'autres choix que de comprendre qu'il devait frapper moins fort tout en ayant l'air solide. Heureusement pour lui, et pour le match, la situation n'est pas arrivée. Selon ce que j'ai entendu, les 3 autres participants dans ce match étaient satisfaits de sa performance. Richards et Edwards ont même pris le temps de s'asseoir avec Bailey après le combat pour lui donner quelques conseils, ce qui prouve leur professionnalisme. Parmi les choses qu'ils lui ont dites, ils lui ont conseillé de mettre des kickpads. Il faut savoir ici que Bailey lutte pieds nus et donne beaucoup de coups de pied de karaté dans ses combats, souvent à la place d'une atémi par exemple. Bailey avise toujours ses adversaires dans la préparation d'avant-match, mais il est vrai que ce ne sont pas tous les lutteurs qui accepteraient ça, encore plus au niveau américain. Ils lui ont aussi dit de donner ses coups de pied avec un certain angle pour ainsi diminuer l'impact mais garder le même visuel. Ils lui ont aussi conseillé de travailler plus lentement et par le fait même de travailler sa foule un peu plus, un conseil qui irait à 90% des lutteurs au Québec. Bref, il s'agit là de commentaires constructifs sur lesquels j'espère, Bailey pourra travailler. Le finish fut assez spectaculaire. Alors que Steen appliquait un Sharp Shooter sur Richards, Bailey y est allé d'un Shooting Star Press et Richards a finalement abdiqué.
Le match était placé avant l'intermission uniquement car Kevin Steen, obligations familiales obligent, devait retourner à Montréal plus tôt que tard. Mais de toute façon, le match n'aurait pas été la finale et ne devait pas l'être non plus. Il devait être en 2e partie, mais la finale a toujours été Stupefied vs Player Uno.
Stupefied vs Uno, un très bon match, mais
C'est tout à fait normal aussi. C'est un match que les gens attendent depuis longtemps à C*4. Il n'y a pas eu une vraie rivalité entre les deux, dans le sens d'une rivalité traditionnelle établie sur plusieurs mois. Mais Uno a toujours été près de remporter le titre de la C*4, alors que Steen et Stupefied, les deux seuls champions de l'histoire de la compagnie, ont tous les deux battu Uno dans des matchs par élimination pour remporter le titre. Son partenaire et ami est le champion depuis un an et s'il veut une chance au titre, il n'a pas le choix à un moment donné de l'affronter. Alors la rivalité fut créée au mois de mars. Malgré la présence des American Wolves et de Kevin Steen dans le même match, malgré le fait que ce match était pour livrer une finale pour le championnat de la promotion entre deux partenaires et amis, si ce n'est pas assez pour être en finale, je ne sais pas ce qui le serait.
Cependant, le match aurait pu être meilleur que ce qu'il a été et ce n'est pas la qualité de lutte que Stupefied et Uno ont offert qui fut déficiente, mais bien la façon que le match a été monté en lien avec la longueur du show. J'avais parlé dans ma chronique sur la ToW que pour un show qui est long, la dernière chose à faire dans la finale est d'aller à l'extérieur du ring. Pourquoi? Car il va toujours y avoir une partie de la salle qui ne verra pas ce qui se passe et c'est exactement ce qui s'est déroulé ici. Les deux sont sortis de l'arène et ont été sur le stage où les commentateurs se trouvent, ont échangé quelques coups et ensuite, une table fut installé sur le plancher comme tel et Uno a passé Stupefied à travers celle-ci. Le problème avec ça, c'est que la table, puisqu'elle était sur le plancher et non sur le stage - la salle ne permet pas à la C*4 de prendre des « bumps » sur le stage - 75% de la foule n'a pas vu le spot, qui par surcroît, fut le spot du combat.
Il faut comprendre une chose ici. Le gala a commencé à 7h15 pour les VIP qui ont eu droit à deux matchs boni. Puis le gala principal a commencé aux alentours des 20 heures. La finale s'est terminée vers les 23 h 10, ce qui n'est pas si pire pour un gros show. Mais le problème s'il en est un, est que la foule de la C*4 boit beaucoup. Vraiment beaucoup! Il y avait 240 personnes vendredi dernier et il y a eu au-dessus de 400 bières vendues. Pour un gars du Saguenay ça peut paraître peu, mais pour quelqu'un de normal, compte tenu qu'à l'intérieur des 240 personnes, il y a des enfants et des femmes, je trouve ça énorme. Alors une foule qui boit pendant 3 heures, rendu au dernier match, l'attention n'est peut-être plus la même. Alors il faut faire comme dans un show qui excède sa durée et s'assurer que tous les fans se sentent interpelés par le match. Dans ce cas-ci, le spot avec la table était très bien exécuté et a eu une belle réaction des 25% qui l'ont vu, mais les autres auraient surement été réveillés par ça s'ils l'avaient vu.
Parce que le match comme tel a bien été. C'était un très bon match. Il y a eu de bon faux finishs, de bonnes manœuvres, on a gardé les chaises et les tables pour la finale seulement ce qui est très bien pensé, car ça augmente l'importance de celles-ci. Stupefied a fait un travail sensationnel afin de vendre les coups d'Uno vers la fin. Puis, il a emprisonné Uno dans les câbles avant de lui donner une série de coups de pied à la tête, pour ensuite lui appliquer un frog splash pour la victoire. Le finish était très heel, mais en même temps, un champion doit faire tout ce qu'il peut pour garder son titre. Au début du match, Stupefied avait justement mentionné à Uno qu'ils n'étaient plus des amis, partenaires ou frères pour ce match. Dans ces circonstances, la fin fait bien du sens. Encore là, un match bien monté avec de la bonne lutte et beaucoup d'intensité, mais le plus gros spot du match n'a pas été vu de tous au moment où la foule avait besoin d'attention. Malgré tout, la finale a livré selon moi. Mais elle aurait eu plus d'impact dans un show qui aurait eu une durée de 2h30-2h45. Pour les VIP, c'est quand même un show de 4 heures. Et avec la qualité du gala, après 4 heures, tu commences à être essoufflé.
Le match le plus important dans la carrière de Mathieu St-Jacques
Parlant de la qualité du gala, deux autres combats ont particulièrement retenus mon attention. Premièrement, un match annoncé à la dernière minute et que j'avais bien hâte de voir était celui entre Adam Cole et Mathieu St-Jacques. C'était tout un challenge pour ce dernier car il pouvait enfin lutter contre un lutteur plus connu sur la scène indy. Cole lutte régulièrement pour la ROH en plus de lutter entre autres aussi pour la CZW. Il est un genre « heartthrob babyface », le style beau bonhomme avec un bon physique, un peu à la Rick Martel ou Kerry Von Erich. Le match parfait pour un Mathieu St-Jacques qui a juste l'air méchant de nature. Il s'agissait donc d'un vrai test pour St-Jacques car mis à part les Steen, Generico, Mobster et quelques autres, il n'a pas souvent la chance de lutter contre des gars de cette qualité et il a passé son test avec succès. Oui, il y a eu un manque de fluidité à un moment dans le match, lié surtout au fait que Cole est plus rapide, mais St-Jacques n'a pas paru en dehors de sa ligue, au contraire. Il a été capable de suivre Cole dans la grande majorité du combat et la dynamique entre les deux était très bonne. St-Jacques est encore quelque peu green, mais ce sont des combats comme celui-ci qui vont faire de lui un meilleur lutteur encore. Quand Generico et Steen luttaient au Québec en 2004-2005, ils n'avaient pas la même expérience que lorsqu'ils ont commencé à lutter un peu partout dans le monde. St-Jacques et Cole ont offert un excellent match à la foule. Après leur match, Cole n'avait que des bons mots pour son adversaire, disant qu'il lutterait contre lui n'importe quand. Chris Hero, qui a regardé le match au complet, avait lui aussi de bons commentaires sur St-Jacques. C'est ce genre d'expérience que St-Jacques a besoin et qu'il doit aller chercher. Et c'est presqu'une chance que ce match eut lieu car au départ, Tyson Dux devait affronter Michael Elgin, mais son père est décédé récemment et il a manqué plusieurs journées de travail et ne pouvaient en manquer plus, or il a du annuler. C'est la triste réalité de la lutte indépendante où un lutteur doit travailler car la lutte ne paye pas les factures à la fin du mois. Donc dans la recherche d'un adversaire pour Elgin, le promoteur Mark Pollesel a fait plusieurs appels pour finalement arrêter son choix sur Chris Hero. Ce dernier amenait Cole avec lui, alors quand tu n'as pas de voyagement à payer pour un lutteur, mais bien juste sa paye pour le match, laquelle, pour un gars comme Cole, n'est pas excessive, c'est un très beau bonus. Et c'est St-Jacques qui en a profité le plus.
Hero vs Elgin, un match solide!
Le match entre Hero et Elgin est justement l'autre combat que j'ai bien aimé. Un très bon match, stiff à point. Hero est l'un des meilleurs « workers » à la ROH. Pour ceux qui ne l'avaient pas aimé à Montréal dans son match face à Franky the Mobster ou encore plus loin, ceux qui ne l'avaient pas aimé à la IWS en 2004 et 2005, je vous conseille fortement de voir des matchs plus récents de lui car vous pourrez bien juger de ce qu'il est capable de faire dans un ring. Elgin pour sa part est un power house qui fait flèche de tout bois depuis quelques mois. Il a récemment signé un contrat avec ROH et son physique, son style de lutte, fonctionnent très bien avec la foule. Il a tenu Hero, qui n'est pas le plus petit, pendant 25 secondes dans une souplesse verticale, mais Hero bougeait continuellement ses jambes, ce qui rend la chose encore plus difficile. Ils se sont échangés des coups assez solides merci, des manchettes, des coups de poings, c'était comme dirait le regretté Édouard Carpentier, « à moi à toi! ». Après plusieurs faux finishs, Elgin a battu Hero avec un spinning powerbomb, ce qui demeure impressionnant considérant la grandeur et la grosseur de Hero. Après le combat, Hero a mis Elgin over, en plus de l'avoir mis over tout au long du match. Un vrai match de poids-lourd, solide, que n'importe quel amateur d'old-school aurait aimé.
L'angle de racisme, finalement un succès
À ma première visite à Ottawa en 2011, j'avais assisté au début de l'angle entre 3.0 et Lucky Sabiti. C'était un angle axé sur le racisme, alors que Shane Matthews et Scott Parker disaient ne pas vouloir lutter contre un noir. Je me souviens d'avoir dit à ce moment là que l'angle, s'il est bien travaillé pourrait marcher très fort. Par contre, on marchait quand même sur des œufs et il fallait faire très attention.
Vendredi dernier, on nous présentait donc un match à 6 entre Sabiti, Parker, Jae Rukin, Cecil Nyx et deux lutteurs qui faisaient un retour et que les fans de la IWS ont bien connus, Christopher Bishop et Lionel Knight. Si j'avais des appréhensions sur la réaction de la foule face à cet angle, ils se sont tous dissipés au début et surtout à la fin du combat. Premièrement, dès son entrée, Sabiti a reçu une ovation monstre, ce qui me laissait comprendre que les fans l'avaient acheté comme babyface et que l'angle avait surement bien fonctionné. Mais la fin confirma tout doute qui pouvait rester. Alors que Bishop et Nyx se sont battus jusqu'en arrière-scène, Sabiti, avec Rukin et Knight, deux autres afro-américains, ont fait un mauvais parti à Parker alors que les 3 ruaient Parker de coups de pied en plein milieu du ring, à la grande satisfaction de la foule. Après que Lucky ait finalement battu Parker, les trois ont été acclamés par la foule présente. Ce fut sans aucun doute l'un de plus gros pops de la soirée. Je suis content de voir qu'un angle comme celui-ci fonctionne car ça démontre qu'il a été bien travaillé. On reproche souvent aux promotions de ne pas bien monter leurs rivalités, mais dans ce cas-ci, malgré un sujet pas évident comme le racisme, on a réussi. Ce qui est merveilleux également de ce match, est que la rivalité pourrait arrêter là et ça ferait du sens. Lucky a réussi à se venger, Parker a eu une leçon et la foule a eu son bonbon. Mais puisque Parker était seul, sans son partenaire Matthews, en novembre, lorsque la saison va recommencer pour C*4, ils pourraient continuer l'angle en disant que Parker était seul. Ça pourrait donner d'excellents matchs impliquant Sabiti, Rukin et Knight d'un côté, Matthews, Parker et Nyx de l'autre.
Toute une fin de combat signée El Generico et cie
La fin du combat entre la N.B.A et le trio composé de Beef Wellington, Twiggy et El Generico fut tout simplement époustouflante. Si le match comme tel ne réécrira pas l'histoire, la foule a acheté le finish comme si c'était celui d'une grande finale. Après avoir donné le comeback à Generico, la bonne chose à faire selon moi et alors que les heels avaient réussis à reprendre l'over, la séquence finale se déroula ainsi : Ass punch de Beef, suivi d'un Yakuza Kick de Generico dans le coin. Generico a ensuite fait un dive à l'extérieur sur les deux autres heels et finalement Twiggy a fait un swaton bomb pour la victoire! C'était très spectaculaire, très rapide et la foule s'est levée d'un coup pour ce finish. Malgré la réaction de la foule pour l'angle entre Lucky et Parker, malgré la qualité du match entre St-Jacques et Cole, cette séquence était à ce moment là ce qui a fait le plus réagir les fans. De là l'importance de bien terminer un match. Le même match, avec un roll-up comme finish, passe inaperçu sur la carte. Là, les fans vont s'en souvenir, même si dans les faits, le finish était tout ce qui avait de très spectaculaire dans le match. Et c'est correct aussi. Le match était le 3e de la soirée, alors le but n'est pas de bruler le show, mais d'offrir quelque chose de décent à la foule. Je ne suis pas en train de dire que le match fût mauvais, loin de là, c'était un match correct. Mais ils ont respecté leur position sur la carte et n'ont pas essayé d'avoir le match de l'année. Quand on explique que la lutte est un concept d'équipe, qu'il faut penser au gala dans son ensemble et pas seulement à soi, ce match en est une belle preuve. Ils n'en ont pas trop faits durant le combat, ils ont eu une séquence de 20 secondes à la fin très spectaculaire et sont retournés en arrière. La foule n'était pas exténuée, elle en avait encore à donner surtout que le match qui suivait était les Wolves contre Steen et Bailey, mais les 20 dernières secondes vont leur permettre d'avoir un bon souvenir du match.
Commentaires en rafale
-La foule était vraiment hot en première partie du gala. Une foule qui en donnait beaucoup aux lutteurs, même parfois plus que je l'aurais imaginé pour certains lutteurs ou certaines situations. Malgré un soir d'été particulièrement beau et chaud, la foule fut surprenante alors que 240 personnes se sont présentées, un peu moins que pour Colt Cabana mais à peu près la même que pour Raven. Ce qui veut dire deux choses. Leur faible foule du mois d'avril était réellement liée au UFC 129. Aussi, ça veut dire qu'une carte de lutte avec un tel alignement attire à Ottawa. Ça n'attirerait pas à Shawinigan par exemple, mais à Ottawa, c'est le type de lutteurs qui semble attirer. L'important est de connaitre sa foule et je pense que c'est réussi du côté de la C*4.
-Lionel Knight, pour ceux qui ne le savent pas, est un gars de Montréal. Il est né et a habité ici, dans le quartier de NDG, jusqu'à l'âge de 14 ans. Il parle d'ailleurs encore français, même s'il en a perdu beaucoup depuis qu'il est déménagé à Toronto. Il a appris à lutter en Ontario, mais on l'a vu souvent au Québec, particulièrement en 2005 et 2006 avec la IWS. Son premier match avec la IWS fut le 23 juillet 2005, en équipe avec Exess face à Christopher Bishop et Don Paysan. Bishop avait battu Exess dans son premier match avec la compagnie deux mois auparavant. Il avait d'ailleurs été le tout premier champion canadien IWS. Les deux luttaient aussi régulièrement en Ontario, principalement à la UWA Hardcore, en plus d'avoir également lutté pour la CZW. En équipe, ils luttent sous le nom de Checkmate. Les dernières années ont par contre été plus difficiles pour eux, alors que les blessures se sont mises de la partie, Bishop ayant même un sérieux accident de voiture. Ils avaient effectué un bref retour en 2009 avec la IWS alors que Knight avait aussi participé au tournoi des Super Juniors à la NCW, étant défait en finale par Alex Price, mais avaient arrêté ou à tout le moins diminué considérablement dans les deux dernières années. Knight a terminé 3e finaliste pour le titre de recrue de l'année en 2005, derrière Adrian O'Ryan, Samson et le gagnant, Velvet Jones. Il avait aussi terminé 31e en 2006 dans sa seule présence dans le Top 50 des meilleurs lutteurs.
-Pour ceux qui s'interrogent, je considère la C*4 comme faisant partie du territoire pour plusieurs raisons. Historiquement, la ville d'Ottawa a plus souvent qu'autrement été dirigée par un promoteur du Québec. Que ce soit Eddie Quinn, Johnny Rougeau, Paul Vachon ou Gino Brito, ils ont tous présentés plusieurs shows dans cette ville et la considéraient comme la leur. Le seul autre promoteur d'importance à y avoir présenté des galas est Frank Tunney de Toronto, mais ce ne fut que de courte durée et à un moment où personne au Québec n'y allait. Dans les dernières années, la CPW, qui a longtemps été la promotion numéro un dans la région de Hull-Ottawa, y présentait certains galas. D'ailleurs, la plupart des promotions qui roulaient dans cette région, présentaient des galas des deux côtés de la rivière des Outaouais. C*4 plus particulièrement, a commencé à présenter des galas à Montréal et de plus, utilise plusieurs talents du Québec. Alors étant donné cette situation et cet historique, je considère C*4 comme la représentante en règle du territoire pour la région de Hull-Ottawa. (désolé, j'ai encore beaucoup de difficulté avec « Gatineau »!)
-Non pas qu'il a mal paru, mais je crois fortement que Johnny Jack Spade a un meilleur avenir avec C*4 en équipe avec Chris Cruze qu'en simple. J'ai bien hâte que ces deux là se concentrent exclusivement à travailler et à être booké en équipe car je pense qu'ils ont un bel avenir ensemble.
-TJ Wylie n'est pas le meilleur arbitre que j'ai vu. En plus de mal jouer un personnage, ce que je n'aime pas d'avance d'un arbitre, il est souvent mal positionné et est même dans les jambes des lutteurs. Dans le 6-way, il était non seulement mal placé, mais il a prit un temps fou à s'enlever du chemin. Un arbitre est aussi important qu'un lutteur dans un show et il peut faire souvent la différence dans un match.
-C*4 va présenter le 12 août prochain un gala bénéfice où les fonds iront pour la recherche sur le cancer. Le gala intitulé « Wrestling with cancer » est par le fait même à la mémoire de Phrank Morin, qui est décédé le 1er avril dernier. L'ancien champion de la ECW Tommy Dreamer sera présent ainsi que plusieurs réguliers de C*4. Même en plein été, je suggère fortement à tous les fans de lutte de s'y rendre parce que je crois que tout le monde est touché de près ou de loin par cette maladie et j'encourage fortement ce genre d'initiative. Les détails se retrouvent via le groupe Facebook « Wrestling with cancer » ainsi que via le site Web de la C*4.
-Je conseille fortement à la compagnie d'avoir quelqu'un pour gérer le vestiaire, d'avoir quelqu'un qui s'assure que le gala va être présenter à l'intérieur d'un cadre raisonnable et qu'il ne sera pas trop long. Le problème, s'il en est un, est que le promoteur, Mark Pollesel, fait partie de la catégorie des gentils promoteurs. Tout le monde aime Mark, tout le monde veut travailler pour lui, mais en même temps les raisons derrière ça sont les mêmes raisons pourquoi à certaines occasions, les shows sont plus longs. Mark veut donner du temps de ring à tout le monde, surtout ceux qui font plusieurs heures de route, même si en bout de ligne c'est son gala qui en souffre. Mark devrait être plus sévère, il devrait penser à son show en premier. Ça ne veut pas dire de devenir désagréable, mais il doit réaliser que si à cause de sa gentillesse le produit en souffre et qu'en bout de ligne il perd de l'argent, il ne pourra continuer à présenter des galas et va éventuellement fermer. Les lutteurs eux vont tout simplement se trouver des bookings ailleurs. Lui, il n'aura plus rien. Alors avant d'en arriver là, il serait important qu'il ressert ses galas, quitte à couper quelques minutes d'un match ou deux. Surtout que la plupart du temps, Mark utilise des talents qui ont une certaine expérience, qui ont une certaine compréhension de la business et qui devraient aussi comprendre qu'ils doivent se sacrifier pour le bien du show. Il pourrait aussi donner ce genre de pouvoir à quelqu'un d'autre et jouer la relation « bon cop bad cop », comme plusieurs promotions ont fait dans l'histoire. Un gars comme Steph Bruyère est le gars parfait pour ce rôle, alors qu'il est réputé pour garder un show serré, présenté à l'intérieur d'une fenêtre de temps très raisonnable. Le show de vendredi dernier était moins pire que certains autres que j'ai vu, mais aurait quand même pu bénéficier d'un 20 minutes de moins en bout de ligne.
-Avec autant de bons matchs, ce gala de la C*4 prend les devants selon moi pour le titre de meilleur show de lutte de l'année sur le territoire. Quand tu as un match qui a le potentiel d'être un match de l'année, deux excellents matchs, une foule qui est hot, aucun mauvais match et une finale qui livre, il est difficile de faire autrement. Il reste encore 6 mois à l'année, mais j'espère assister au gala qui battra celui-ci, car ça va être quelque chose d'extraordinaire! Seule bémol pour C*4, c'est qu'après avoir présenté un tel gala, leur prochain gala régulier n'est que le 19 novembre 2011, dans 5 mois
Le « Scouting Report »
À chaque show, je vais prendre le temps d'analyser un lutteur en particulier. Je ne le lâcherai pas des yeux, même si dans un match par équipe il n'est pas dans l'action. Je vais donc donner un rapport d'évaluation sur la performance qu'il ou elle aura donné lors de son match. Cette fois-ci mon choix s'est arrêté sur Stupefied
Stupefied
5' 10'', 160, 6 années d'expérience
Top 50 au Québec : 5 fois (meilleur résultat, 7e en 2010)
Prix de l'année au Québec : Équipe de l'année en 2010 (avec Player Uno)
Comme à son habitude, Stupefied a offert une bonne performance au niveau du « workrate ». Ses habiletés de lutte sont indéniables. Il a un bon timing et est toujours bien positionné. Son match racontait une histoire, celle d'un champion qui va faire tout ce qui est possible de faire pour conserver son titre et ce, même si ça implique de battre son meilleur ami et partenaire depuis plusieurs années. À ce niveau, la psychologie du match fut respectée à la lettre. La promo qu'il a faite avant son match résumait d'ailleurs cette histoire et elle a été bien livré avec l'émotion nécessaire pour qu'elle soit crédible. Si dans la première moitié du match, il a bien travaillé sa foule, à partir du moment où lui et Uno ont été à l'extérieur, il a moins été cherché l'attention de celle-ci. Le spot avec la table, quoique spectaculaire, aurait eu un bien meilleur impact s'il avait été fait à côté du ring. Par contre, il a vendu d'une main de maître tout au long du match, particulièrement lors des faux finishs à la toute fin. Stupefied, tout comme Mitch Thompson, pourrait bénéficier d'un 10-15 livres de plus. Malgré tout le talent qu'il a, son physique va toujours être une béquille pour lui sinon. Non pas qu'il est en mauvaise condition physique, loin de là, mais il ne pourra jamais accéder aux ligues majeures sur une base régulière à 160 livres. Même à 170 ça va être difficile. Il s'agit présentement de son plus grand défaut. Le bon côté, c'est qu'il s'agit d'un point faible qui peut s'améliorer.
Lutte : 8/10
Psychologie : 8.5/10
Travailler la foule : 7/10
Look : 7.5/10
Promo : 7/10
Total : 38/50
Résultats rapides
Lucky Sabiti a battu Scott Parker, Jae Rukin, Cecil Nyx, Lionel Knight et Christopher Bishop dans un 6-way.
Mathieu St-Jacques a défait Adam Cole
El Generico, Beef Wellington & Twiggy ont défait MVP, Rahim Ali et Josh Alexander
Kevin Steen & Mike Bailey ont battu Davey Richards & Eddie Edwards pour demeurer champions par équipe de C*4
Michael Elgin a défait Chris Hero
Sebastian Suave a vaincu Mike Rollins, Tomasso Ciampa et Brent B dans un 4-way
Stupefied a conservé son titre de la C*4 face à Player Uno dans un No DQ, No Count-out street match
C'est finiiiii
C'est déjà tout pour cette chronique, je vous reviens la semaine prochaine avec deux chroniques, il y a trop de sujets sur lesquels parler ces temps-ci. Dans ces deux chroniques, je reviendrai sur ma première visite à la WSU, 2e promotion de lutte féminine en importance aux États-Unis, sur le gala de la ROH de dimanche prochain auquel j'assisterai. J'ai également fait une entrevue très intéressante avec Max Boyer sur sa situation et sur les méfaits des commotions cérébrales dans la lutte. Je reviendrai sur le sondage concernant les meilleurs champions, la clinique de lutte de LuFisto ainsi que plusieurs autres nouvelles et commentaires concernant la lutte au Québec et ses artisans.
Si vous avez des questions ou commentaires, n'hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@videotron.ca, via les réseaux sociaux au http://www.facebook.com/patlaprade et http://www.twitter.com/patlaprade et vous pouvez aussi visiter mon site Internet au www.quebeclutte.com
Pat Laprade Live - 17 juin 2011 - C*4
En effet, pas moins de 10 lutteurs ayant déjà performé avec la Ring of Honor, 3e plus grande promotion de lutte en Amérique du Nord, étaient sur la carte présentée par C*4 à Ottawa. L'un des meilleurs lutteurs technique au monde, Davey Richards, le champion de ROH Eddie Edwards, Chris Hero, qui avec son partenaire Claudio Castagnoli ont eu un essai avec la WWE récemment, l'Ontarien Michael Elgin, Adam Cole, qui performe aussi à la CZW, Tomasso Ciampa, un jeune prospect, ainsi que le Québécois El Generico en font tous partie. Kevin Steen y a pour sa part lutté trois ans et demi tandis que Player Uno et Stupefied y ont lutté à plusieurs reprises au cours de l'année 2009 et 2010. On peut également ajouter à ce nombre un gars comme Scott « Jagged » Parker qui lutte régulièrement pour CHIKARA et ça donne un vestiaire qui a pas mal d'expérience et qui n'est pas piqué des vers.
Mais ce n'est pas non plus une garantie que le show va connaître du succès. Dans ce cas-ci cependant, le gala a livré selon les probabilités alors qu'on y a vu un potentiel match de l'année ainsi que deux autres excellents matchs, une bonne finale, un angle qui a bien tourné et qui a fait réagir bien des fans et finalement, une fin de match très spectaculaire.
Steen & Bailey vs American Wolves, potentiel match de l'année
Kevin Steen et Mike Bailey faisaient face aux American Wolves, Davey Richards et Eddie Edwards. Les deux derniers sont des lutteurs qui luttent un peu partout ces temps-ci. Richards entre autres connaît beaucoup de succès au Japon ces derniers temps. Le match est certes l'un des meilleurs cette année et je m'attendais à rien de moins. Avec le talent réunis dans ce match, avec l'expérience que les Wolves et Steen ont dans des matchs par équipe, je ne voyais pas comment ce match aurait pu ne pas bien aller. Le seul point d'interrogation, s'il y en avait un, était la performance de Bailey. Il luttait dans son plus gros match en carrière et devait être capable de suivre la cadence. Son match avec El Generico au mois de mars dernier à Ottawa est également sur la liste des matchs de l'année, mais Bailey connaît Generico depuis plusieurs années. Cette fois-ci, il devait faire face à deux lutteurs qu'il ne connaissait pas et qui sont considérés parmi les meilleurs au monde. En prévision de ce match, je me serais attendu à ce que Bailey participe entre autres au séminaire de Steen sur les équipes que ce dernier a tenu il y a quelques semaines, mais il en a décidé autrement et le résultat final n'en a heureusement pas souffert.
Bailey a offert une bonne performance dans ce match. Il a démontré qu'il pouvait prendre des coups et en donner aussi. Il a fait des échanges de manchettes avec Davey Richards et c'est assez simple avec ce dernier. Si Bailey avait « stiffé » Richards, s'il lui avait donné ne serait-ce qu'une manchette trop forte qui aurait fait mal à Richards, Davey aurait répliqué le coup d'après et Bailey n'aurait pas eu d'autres choix que de comprendre qu'il devait frapper moins fort tout en ayant l'air solide. Heureusement pour lui, et pour le match, la situation n'est pas arrivée. Selon ce que j'ai entendu, les 3 autres participants dans ce match étaient satisfaits de sa performance. Richards et Edwards ont même pris le temps de s'asseoir avec Bailey après le combat pour lui donner quelques conseils, ce qui prouve leur professionnalisme. Parmi les choses qu'ils lui ont dites, ils lui ont conseillé de mettre des kickpads. Il faut savoir ici que Bailey lutte pieds nus et donne beaucoup de coups de pied de karaté dans ses combats, souvent à la place d'une atémi par exemple. Bailey avise toujours ses adversaires dans la préparation d'avant-match, mais il est vrai que ce ne sont pas tous les lutteurs qui accepteraient ça, encore plus au niveau américain. Ils lui ont aussi dit de donner ses coups de pied avec un certain angle pour ainsi diminuer l'impact mais garder le même visuel. Ils lui ont aussi conseillé de travailler plus lentement et par le fait même de travailler sa foule un peu plus, un conseil qui irait à 90% des lutteurs au Québec. Bref, il s'agit là de commentaires constructifs sur lesquels j'espère, Bailey pourra travailler. Le finish fut assez spectaculaire. Alors que Steen appliquait un Sharp Shooter sur Richards, Bailey y est allé d'un Shooting Star Press et Richards a finalement abdiqué.
Le match était placé avant l'intermission uniquement car Kevin Steen, obligations familiales obligent, devait retourner à Montréal plus tôt que tard. Mais de toute façon, le match n'aurait pas été la finale et ne devait pas l'être non plus. Il devait être en 2e partie, mais la finale a toujours été Stupefied vs Player Uno.
Stupefied vs Uno, un très bon match, mais
C'est tout à fait normal aussi. C'est un match que les gens attendent depuis longtemps à C*4. Il n'y a pas eu une vraie rivalité entre les deux, dans le sens d'une rivalité traditionnelle établie sur plusieurs mois. Mais Uno a toujours été près de remporter le titre de la C*4, alors que Steen et Stupefied, les deux seuls champions de l'histoire de la compagnie, ont tous les deux battu Uno dans des matchs par élimination pour remporter le titre. Son partenaire et ami est le champion depuis un an et s'il veut une chance au titre, il n'a pas le choix à un moment donné de l'affronter. Alors la rivalité fut créée au mois de mars. Malgré la présence des American Wolves et de Kevin Steen dans le même match, malgré le fait que ce match était pour livrer une finale pour le championnat de la promotion entre deux partenaires et amis, si ce n'est pas assez pour être en finale, je ne sais pas ce qui le serait.
Cependant, le match aurait pu être meilleur que ce qu'il a été et ce n'est pas la qualité de lutte que Stupefied et Uno ont offert qui fut déficiente, mais bien la façon que le match a été monté en lien avec la longueur du show. J'avais parlé dans ma chronique sur la ToW que pour un show qui est long, la dernière chose à faire dans la finale est d'aller à l'extérieur du ring. Pourquoi? Car il va toujours y avoir une partie de la salle qui ne verra pas ce qui se passe et c'est exactement ce qui s'est déroulé ici. Les deux sont sortis de l'arène et ont été sur le stage où les commentateurs se trouvent, ont échangé quelques coups et ensuite, une table fut installé sur le plancher comme tel et Uno a passé Stupefied à travers celle-ci. Le problème avec ça, c'est que la table, puisqu'elle était sur le plancher et non sur le stage - la salle ne permet pas à la C*4 de prendre des « bumps » sur le stage - 75% de la foule n'a pas vu le spot, qui par surcroît, fut le spot du combat.
Il faut comprendre une chose ici. Le gala a commencé à 7h15 pour les VIP qui ont eu droit à deux matchs boni. Puis le gala principal a commencé aux alentours des 20 heures. La finale s'est terminée vers les 23 h 10, ce qui n'est pas si pire pour un gros show. Mais le problème s'il en est un, est que la foule de la C*4 boit beaucoup. Vraiment beaucoup! Il y avait 240 personnes vendredi dernier et il y a eu au-dessus de 400 bières vendues. Pour un gars du Saguenay ça peut paraître peu, mais pour quelqu'un de normal, compte tenu qu'à l'intérieur des 240 personnes, il y a des enfants et des femmes, je trouve ça énorme. Alors une foule qui boit pendant 3 heures, rendu au dernier match, l'attention n'est peut-être plus la même. Alors il faut faire comme dans un show qui excède sa durée et s'assurer que tous les fans se sentent interpelés par le match. Dans ce cas-ci, le spot avec la table était très bien exécuté et a eu une belle réaction des 25% qui l'ont vu, mais les autres auraient surement été réveillés par ça s'ils l'avaient vu.
Parce que le match comme tel a bien été. C'était un très bon match. Il y a eu de bon faux finishs, de bonnes manœuvres, on a gardé les chaises et les tables pour la finale seulement ce qui est très bien pensé, car ça augmente l'importance de celles-ci. Stupefied a fait un travail sensationnel afin de vendre les coups d'Uno vers la fin. Puis, il a emprisonné Uno dans les câbles avant de lui donner une série de coups de pied à la tête, pour ensuite lui appliquer un frog splash pour la victoire. Le finish était très heel, mais en même temps, un champion doit faire tout ce qu'il peut pour garder son titre. Au début du match, Stupefied avait justement mentionné à Uno qu'ils n'étaient plus des amis, partenaires ou frères pour ce match. Dans ces circonstances, la fin fait bien du sens. Encore là, un match bien monté avec de la bonne lutte et beaucoup d'intensité, mais le plus gros spot du match n'a pas été vu de tous au moment où la foule avait besoin d'attention. Malgré tout, la finale a livré selon moi. Mais elle aurait eu plus d'impact dans un show qui aurait eu une durée de 2h30-2h45. Pour les VIP, c'est quand même un show de 4 heures. Et avec la qualité du gala, après 4 heures, tu commences à être essoufflé.
Le match le plus important dans la carrière de Mathieu St-Jacques
Parlant de la qualité du gala, deux autres combats ont particulièrement retenus mon attention. Premièrement, un match annoncé à la dernière minute et que j'avais bien hâte de voir était celui entre Adam Cole et Mathieu St-Jacques. C'était tout un challenge pour ce dernier car il pouvait enfin lutter contre un lutteur plus connu sur la scène indy. Cole lutte régulièrement pour la ROH en plus de lutter entre autres aussi pour la CZW. Il est un genre « heartthrob babyface », le style beau bonhomme avec un bon physique, un peu à la Rick Martel ou Kerry Von Erich. Le match parfait pour un Mathieu St-Jacques qui a juste l'air méchant de nature. Il s'agissait donc d'un vrai test pour St-Jacques car mis à part les Steen, Generico, Mobster et quelques autres, il n'a pas souvent la chance de lutter contre des gars de cette qualité et il a passé son test avec succès. Oui, il y a eu un manque de fluidité à un moment dans le match, lié surtout au fait que Cole est plus rapide, mais St-Jacques n'a pas paru en dehors de sa ligue, au contraire. Il a été capable de suivre Cole dans la grande majorité du combat et la dynamique entre les deux était très bonne. St-Jacques est encore quelque peu green, mais ce sont des combats comme celui-ci qui vont faire de lui un meilleur lutteur encore. Quand Generico et Steen luttaient au Québec en 2004-2005, ils n'avaient pas la même expérience que lorsqu'ils ont commencé à lutter un peu partout dans le monde. St-Jacques et Cole ont offert un excellent match à la foule. Après leur match, Cole n'avait que des bons mots pour son adversaire, disant qu'il lutterait contre lui n'importe quand. Chris Hero, qui a regardé le match au complet, avait lui aussi de bons commentaires sur St-Jacques. C'est ce genre d'expérience que St-Jacques a besoin et qu'il doit aller chercher. Et c'est presqu'une chance que ce match eut lieu car au départ, Tyson Dux devait affronter Michael Elgin, mais son père est décédé récemment et il a manqué plusieurs journées de travail et ne pouvaient en manquer plus, or il a du annuler. C'est la triste réalité de la lutte indépendante où un lutteur doit travailler car la lutte ne paye pas les factures à la fin du mois. Donc dans la recherche d'un adversaire pour Elgin, le promoteur Mark Pollesel a fait plusieurs appels pour finalement arrêter son choix sur Chris Hero. Ce dernier amenait Cole avec lui, alors quand tu n'as pas de voyagement à payer pour un lutteur, mais bien juste sa paye pour le match, laquelle, pour un gars comme Cole, n'est pas excessive, c'est un très beau bonus. Et c'est St-Jacques qui en a profité le plus.
Hero vs Elgin, un match solide!
Le match entre Hero et Elgin est justement l'autre combat que j'ai bien aimé. Un très bon match, stiff à point. Hero est l'un des meilleurs « workers » à la ROH. Pour ceux qui ne l'avaient pas aimé à Montréal dans son match face à Franky the Mobster ou encore plus loin, ceux qui ne l'avaient pas aimé à la IWS en 2004 et 2005, je vous conseille fortement de voir des matchs plus récents de lui car vous pourrez bien juger de ce qu'il est capable de faire dans un ring. Elgin pour sa part est un power house qui fait flèche de tout bois depuis quelques mois. Il a récemment signé un contrat avec ROH et son physique, son style de lutte, fonctionnent très bien avec la foule. Il a tenu Hero, qui n'est pas le plus petit, pendant 25 secondes dans une souplesse verticale, mais Hero bougeait continuellement ses jambes, ce qui rend la chose encore plus difficile. Ils se sont échangés des coups assez solides merci, des manchettes, des coups de poings, c'était comme dirait le regretté Édouard Carpentier, « à moi à toi! ». Après plusieurs faux finishs, Elgin a battu Hero avec un spinning powerbomb, ce qui demeure impressionnant considérant la grandeur et la grosseur de Hero. Après le combat, Hero a mis Elgin over, en plus de l'avoir mis over tout au long du match. Un vrai match de poids-lourd, solide, que n'importe quel amateur d'old-school aurait aimé.
L'angle de racisme, finalement un succès
À ma première visite à Ottawa en 2011, j'avais assisté au début de l'angle entre 3.0 et Lucky Sabiti. C'était un angle axé sur le racisme, alors que Shane Matthews et Scott Parker disaient ne pas vouloir lutter contre un noir. Je me souviens d'avoir dit à ce moment là que l'angle, s'il est bien travaillé pourrait marcher très fort. Par contre, on marchait quand même sur des œufs et il fallait faire très attention.
Vendredi dernier, on nous présentait donc un match à 6 entre Sabiti, Parker, Jae Rukin, Cecil Nyx et deux lutteurs qui faisaient un retour et que les fans de la IWS ont bien connus, Christopher Bishop et Lionel Knight. Si j'avais des appréhensions sur la réaction de la foule face à cet angle, ils se sont tous dissipés au début et surtout à la fin du combat. Premièrement, dès son entrée, Sabiti a reçu une ovation monstre, ce qui me laissait comprendre que les fans l'avaient acheté comme babyface et que l'angle avait surement bien fonctionné. Mais la fin confirma tout doute qui pouvait rester. Alors que Bishop et Nyx se sont battus jusqu'en arrière-scène, Sabiti, avec Rukin et Knight, deux autres afro-américains, ont fait un mauvais parti à Parker alors que les 3 ruaient Parker de coups de pied en plein milieu du ring, à la grande satisfaction de la foule. Après que Lucky ait finalement battu Parker, les trois ont été acclamés par la foule présente. Ce fut sans aucun doute l'un de plus gros pops de la soirée. Je suis content de voir qu'un angle comme celui-ci fonctionne car ça démontre qu'il a été bien travaillé. On reproche souvent aux promotions de ne pas bien monter leurs rivalités, mais dans ce cas-ci, malgré un sujet pas évident comme le racisme, on a réussi. Ce qui est merveilleux également de ce match, est que la rivalité pourrait arrêter là et ça ferait du sens. Lucky a réussi à se venger, Parker a eu une leçon et la foule a eu son bonbon. Mais puisque Parker était seul, sans son partenaire Matthews, en novembre, lorsque la saison va recommencer pour C*4, ils pourraient continuer l'angle en disant que Parker était seul. Ça pourrait donner d'excellents matchs impliquant Sabiti, Rukin et Knight d'un côté, Matthews, Parker et Nyx de l'autre.
Toute une fin de combat signée El Generico et cie
La fin du combat entre la N.B.A et le trio composé de Beef Wellington, Twiggy et El Generico fut tout simplement époustouflante. Si le match comme tel ne réécrira pas l'histoire, la foule a acheté le finish comme si c'était celui d'une grande finale. Après avoir donné le comeback à Generico, la bonne chose à faire selon moi et alors que les heels avaient réussis à reprendre l'over, la séquence finale se déroula ainsi : Ass punch de Beef, suivi d'un Yakuza Kick de Generico dans le coin. Generico a ensuite fait un dive à l'extérieur sur les deux autres heels et finalement Twiggy a fait un swaton bomb pour la victoire! C'était très spectaculaire, très rapide et la foule s'est levée d'un coup pour ce finish. Malgré la réaction de la foule pour l'angle entre Lucky et Parker, malgré la qualité du match entre St-Jacques et Cole, cette séquence était à ce moment là ce qui a fait le plus réagir les fans. De là l'importance de bien terminer un match. Le même match, avec un roll-up comme finish, passe inaperçu sur la carte. Là, les fans vont s'en souvenir, même si dans les faits, le finish était tout ce qui avait de très spectaculaire dans le match. Et c'est correct aussi. Le match était le 3e de la soirée, alors le but n'est pas de bruler le show, mais d'offrir quelque chose de décent à la foule. Je ne suis pas en train de dire que le match fût mauvais, loin de là, c'était un match correct. Mais ils ont respecté leur position sur la carte et n'ont pas essayé d'avoir le match de l'année. Quand on explique que la lutte est un concept d'équipe, qu'il faut penser au gala dans son ensemble et pas seulement à soi, ce match en est une belle preuve. Ils n'en ont pas trop faits durant le combat, ils ont eu une séquence de 20 secondes à la fin très spectaculaire et sont retournés en arrière. La foule n'était pas exténuée, elle en avait encore à donner surtout que le match qui suivait était les Wolves contre Steen et Bailey, mais les 20 dernières secondes vont leur permettre d'avoir un bon souvenir du match.
Commentaires en rafale
-La foule était vraiment hot en première partie du gala. Une foule qui en donnait beaucoup aux lutteurs, même parfois plus que je l'aurais imaginé pour certains lutteurs ou certaines situations. Malgré un soir d'été particulièrement beau et chaud, la foule fut surprenante alors que 240 personnes se sont présentées, un peu moins que pour Colt Cabana mais à peu près la même que pour Raven. Ce qui veut dire deux choses. Leur faible foule du mois d'avril était réellement liée au UFC 129. Aussi, ça veut dire qu'une carte de lutte avec un tel alignement attire à Ottawa. Ça n'attirerait pas à Shawinigan par exemple, mais à Ottawa, c'est le type de lutteurs qui semble attirer. L'important est de connaitre sa foule et je pense que c'est réussi du côté de la C*4.
-Lionel Knight, pour ceux qui ne le savent pas, est un gars de Montréal. Il est né et a habité ici, dans le quartier de NDG, jusqu'à l'âge de 14 ans. Il parle d'ailleurs encore français, même s'il en a perdu beaucoup depuis qu'il est déménagé à Toronto. Il a appris à lutter en Ontario, mais on l'a vu souvent au Québec, particulièrement en 2005 et 2006 avec la IWS. Son premier match avec la IWS fut le 23 juillet 2005, en équipe avec Exess face à Christopher Bishop et Don Paysan. Bishop avait battu Exess dans son premier match avec la compagnie deux mois auparavant. Il avait d'ailleurs été le tout premier champion canadien IWS. Les deux luttaient aussi régulièrement en Ontario, principalement à la UWA Hardcore, en plus d'avoir également lutté pour la CZW. En équipe, ils luttent sous le nom de Checkmate. Les dernières années ont par contre été plus difficiles pour eux, alors que les blessures se sont mises de la partie, Bishop ayant même un sérieux accident de voiture. Ils avaient effectué un bref retour en 2009 avec la IWS alors que Knight avait aussi participé au tournoi des Super Juniors à la NCW, étant défait en finale par Alex Price, mais avaient arrêté ou à tout le moins diminué considérablement dans les deux dernières années. Knight a terminé 3e finaliste pour le titre de recrue de l'année en 2005, derrière Adrian O'Ryan, Samson et le gagnant, Velvet Jones. Il avait aussi terminé 31e en 2006 dans sa seule présence dans le Top 50 des meilleurs lutteurs.
-Pour ceux qui s'interrogent, je considère la C*4 comme faisant partie du territoire pour plusieurs raisons. Historiquement, la ville d'Ottawa a plus souvent qu'autrement été dirigée par un promoteur du Québec. Que ce soit Eddie Quinn, Johnny Rougeau, Paul Vachon ou Gino Brito, ils ont tous présentés plusieurs shows dans cette ville et la considéraient comme la leur. Le seul autre promoteur d'importance à y avoir présenté des galas est Frank Tunney de Toronto, mais ce ne fut que de courte durée et à un moment où personne au Québec n'y allait. Dans les dernières années, la CPW, qui a longtemps été la promotion numéro un dans la région de Hull-Ottawa, y présentait certains galas. D'ailleurs, la plupart des promotions qui roulaient dans cette région, présentaient des galas des deux côtés de la rivière des Outaouais. C*4 plus particulièrement, a commencé à présenter des galas à Montréal et de plus, utilise plusieurs talents du Québec. Alors étant donné cette situation et cet historique, je considère C*4 comme la représentante en règle du territoire pour la région de Hull-Ottawa. (désolé, j'ai encore beaucoup de difficulté avec « Gatineau »!)
-Non pas qu'il a mal paru, mais je crois fortement que Johnny Jack Spade a un meilleur avenir avec C*4 en équipe avec Chris Cruze qu'en simple. J'ai bien hâte que ces deux là se concentrent exclusivement à travailler et à être booké en équipe car je pense qu'ils ont un bel avenir ensemble.
-TJ Wylie n'est pas le meilleur arbitre que j'ai vu. En plus de mal jouer un personnage, ce que je n'aime pas d'avance d'un arbitre, il est souvent mal positionné et est même dans les jambes des lutteurs. Dans le 6-way, il était non seulement mal placé, mais il a prit un temps fou à s'enlever du chemin. Un arbitre est aussi important qu'un lutteur dans un show et il peut faire souvent la différence dans un match.
-C*4 va présenter le 12 août prochain un gala bénéfice où les fonds iront pour la recherche sur le cancer. Le gala intitulé « Wrestling with cancer » est par le fait même à la mémoire de Phrank Morin, qui est décédé le 1er avril dernier. L'ancien champion de la ECW Tommy Dreamer sera présent ainsi que plusieurs réguliers de C*4. Même en plein été, je suggère fortement à tous les fans de lutte de s'y rendre parce que je crois que tout le monde est touché de près ou de loin par cette maladie et j'encourage fortement ce genre d'initiative. Les détails se retrouvent via le groupe Facebook « Wrestling with cancer » ainsi que via le site Web de la C*4.
-Je conseille fortement à la compagnie d'avoir quelqu'un pour gérer le vestiaire, d'avoir quelqu'un qui s'assure que le gala va être présenter à l'intérieur d'un cadre raisonnable et qu'il ne sera pas trop long. Le problème, s'il en est un, est que le promoteur, Mark Pollesel, fait partie de la catégorie des gentils promoteurs. Tout le monde aime Mark, tout le monde veut travailler pour lui, mais en même temps les raisons derrière ça sont les mêmes raisons pourquoi à certaines occasions, les shows sont plus longs. Mark veut donner du temps de ring à tout le monde, surtout ceux qui font plusieurs heures de route, même si en bout de ligne c'est son gala qui en souffre. Mark devrait être plus sévère, il devrait penser à son show en premier. Ça ne veut pas dire de devenir désagréable, mais il doit réaliser que si à cause de sa gentillesse le produit en souffre et qu'en bout de ligne il perd de l'argent, il ne pourra continuer à présenter des galas et va éventuellement fermer. Les lutteurs eux vont tout simplement se trouver des bookings ailleurs. Lui, il n'aura plus rien. Alors avant d'en arriver là, il serait important qu'il ressert ses galas, quitte à couper quelques minutes d'un match ou deux. Surtout que la plupart du temps, Mark utilise des talents qui ont une certaine expérience, qui ont une certaine compréhension de la business et qui devraient aussi comprendre qu'ils doivent se sacrifier pour le bien du show. Il pourrait aussi donner ce genre de pouvoir à quelqu'un d'autre et jouer la relation « bon cop bad cop », comme plusieurs promotions ont fait dans l'histoire. Un gars comme Steph Bruyère est le gars parfait pour ce rôle, alors qu'il est réputé pour garder un show serré, présenté à l'intérieur d'une fenêtre de temps très raisonnable. Le show de vendredi dernier était moins pire que certains autres que j'ai vu, mais aurait quand même pu bénéficier d'un 20 minutes de moins en bout de ligne.
-Avec autant de bons matchs, ce gala de la C*4 prend les devants selon moi pour le titre de meilleur show de lutte de l'année sur le territoire. Quand tu as un match qui a le potentiel d'être un match de l'année, deux excellents matchs, une foule qui est hot, aucun mauvais match et une finale qui livre, il est difficile de faire autrement. Il reste encore 6 mois à l'année, mais j'espère assister au gala qui battra celui-ci, car ça va être quelque chose d'extraordinaire! Seule bémol pour C*4, c'est qu'après avoir présenté un tel gala, leur prochain gala régulier n'est que le 19 novembre 2011, dans 5 mois
Le « Scouting Report »
À chaque show, je vais prendre le temps d'analyser un lutteur en particulier. Je ne le lâcherai pas des yeux, même si dans un match par équipe il n'est pas dans l'action. Je vais donc donner un rapport d'évaluation sur la performance qu'il ou elle aura donné lors de son match. Cette fois-ci mon choix s'est arrêté sur Stupefied
Stupefied
5' 10'', 160, 6 années d'expérience
Top 50 au Québec : 5 fois (meilleur résultat, 7e en 2010)
Prix de l'année au Québec : Équipe de l'année en 2010 (avec Player Uno)
Comme à son habitude, Stupefied a offert une bonne performance au niveau du « workrate ». Ses habiletés de lutte sont indéniables. Il a un bon timing et est toujours bien positionné. Son match racontait une histoire, celle d'un champion qui va faire tout ce qui est possible de faire pour conserver son titre et ce, même si ça implique de battre son meilleur ami et partenaire depuis plusieurs années. À ce niveau, la psychologie du match fut respectée à la lettre. La promo qu'il a faite avant son match résumait d'ailleurs cette histoire et elle a été bien livré avec l'émotion nécessaire pour qu'elle soit crédible. Si dans la première moitié du match, il a bien travaillé sa foule, à partir du moment où lui et Uno ont été à l'extérieur, il a moins été cherché l'attention de celle-ci. Le spot avec la table, quoique spectaculaire, aurait eu un bien meilleur impact s'il avait été fait à côté du ring. Par contre, il a vendu d'une main de maître tout au long du match, particulièrement lors des faux finishs à la toute fin. Stupefied, tout comme Mitch Thompson, pourrait bénéficier d'un 10-15 livres de plus. Malgré tout le talent qu'il a, son physique va toujours être une béquille pour lui sinon. Non pas qu'il est en mauvaise condition physique, loin de là, mais il ne pourra jamais accéder aux ligues majeures sur une base régulière à 160 livres. Même à 170 ça va être difficile. Il s'agit présentement de son plus grand défaut. Le bon côté, c'est qu'il s'agit d'un point faible qui peut s'améliorer.
Lutte : 8/10
Psychologie : 8.5/10
Travailler la foule : 7/10
Look : 7.5/10
Promo : 7/10
Total : 38/50
Résultats rapides
Lucky Sabiti a battu Scott Parker, Jae Rukin, Cecil Nyx, Lionel Knight et Christopher Bishop dans un 6-way.
Mathieu St-Jacques a défait Adam Cole
El Generico, Beef Wellington & Twiggy ont défait MVP, Rahim Ali et Josh Alexander
Kevin Steen & Mike Bailey ont battu Davey Richards & Eddie Edwards pour demeurer champions par équipe de C*4
Michael Elgin a défait Chris Hero
Sebastian Suave a vaincu Mike Rollins, Tomasso Ciampa et Brent B dans un 4-way
Stupefied a conservé son titre de la C*4 face à Player Uno dans un No DQ, No Count-out street match
C'est finiiiii
C'est déjà tout pour cette chronique, je vous reviens la semaine prochaine avec deux chroniques, il y a trop de sujets sur lesquels parler ces temps-ci. Dans ces deux chroniques, je reviendrai sur ma première visite à la WSU, 2e promotion de lutte féminine en importance aux États-Unis, sur le gala de la ROH de dimanche prochain auquel j'assisterai. J'ai également fait une entrevue très intéressante avec Max Boyer sur sa situation et sur les méfaits des commotions cérébrales dans la lutte. Je reviendrai sur le sondage concernant les meilleurs champions, la clinique de lutte de LuFisto ainsi que plusieurs autres nouvelles et commentaires concernant la lutte au Québec et ses artisans.
Si vous avez des questions ou commentaires, n'hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@videotron.ca, via les réseaux sociaux au http://www.facebook.com/patlaprade et http://www.twitter.com/patlaprade et vous pouvez aussi visiter mon site Internet au www.quebeclutte.com