Pat Laprade Live - Pascal Charland avec la GEW
Lutte mardi, 29 mars 2011. 00:12 samedi, 14 déc. 2024. 19:55
Ce que j'aime d'aller voir des shows de lutte en région c'est de découvrir de nouveaux talents. En 2006, j'étais sûr que La Parfaite Caroline, Stefany et Kacey Diamond (que je revoyais pour une seconde fois) feraient sensation lorsque j'ai effectué ma première visite à Jonquière pour la JCW. Aussi, je connaissais Van Hawk bien avant ses débuts à Montréal. Et c'est justement à la même promotion où j'ai connu Van Hawk il y a quelques années, la GEW, que j'espérais découvrir de nouveaux talents encore une fois samedi dernier. Ce n'est pas que je n'aime pas voir lutter Franky the Mobster ou LuFisto, mais entre vous et moi, ce n'est pas le 1er match d'eux que je vois, ce n'est même pas le 100e!!
Les gars de Sherbrooke
Je ne fus pas déçu car d'entrée de jeu, le premier match de la soirée était celui que je voulais voir. Too Phat, Billy Gibson et Xplicit, face à Highlight Reel, Spark et Viper. Ce sont 4 gars qui proviennent de la région de Sherbrooke et ils auraient tout avantage à connaître chaque racoin de l'autoroute 10 car avec le potentiel et le talent qu'ils ont, ils vont la voir souvent.
Commençons par Billy Gibson. Gibson a un bon physique, il paraît bien, on dirait presqu'un jeune Sylvain Grenier. Moins découpé, mais c'est normal, il est encore jeune. Dans le ring, il tient son bout. Il travaille plus old-school, plus selon son gabarit. Il a un beau costume et a une bonne présence dans l'arène. Une fois dans son personnage, il a une face d'un gars tellement sûr de lui que l'amateur de lutte moyen ne voudrait que lui sauter au visage. Son plus grand défaut? Son âge, il n'a que 16 ans. Il est encore vert, mais il veut s'améliorer. Il demande des conseils, fait ce que tout lutteur devrait faire pour être booké ailleurs, c'est-à-dire « achaler » les bookers des autres promotions et c'est vraiment la seule façon. Pensez-vous que Steen et Generico ont attendu un appel de Gabe Sapolsky en 2005? Il lutte dans d'autres promotions comme à Cornwall et à la TUW, mais il devra commencer à lutter contre des gars bien meilleurs que lui pour se donner une vraie chance d'apprendre. Sa plus grande qualité? Son âge, il n'a que 16 ans! Je ne peux calculer le nombre de lutteurs que j'ai vu en 10 ans qui avaient 10 ans sinon plus que lui et qui n'avaient pas le un centième du potentiel et du talent que ce kid peut avoir.
Il devra tout de même garder la tête froide, continuer à s'améliorer au rythme où il le fait actuellement, s'arranger pour lutter souvent mais aussi contre des gars de qui il peut apprendre. Après une discussion de 10 minutes avec lui, tu sens qu'il respire la lutte. Ça fait longtemps que je n'ai pas entendu quelqu'un me dire qu'il veut devenir lutteur professionnel avec autant de passion. À tous les promoteurs, n'hésitez pas à le contacter. Il va faire des erreurs, c'est normal. Mais si vous lui donnez une vraie chance, je serais surpris que vous soyez déçu en fin de compte.
Son partenaire, Xplicit, est un gars que j'ai trouvé intense, qui a beaucoup d'expression. On dit souvent aux jeunes qui s'entraînent de ne pas oublier l'expression faciale, qu'il faut réagir avec son visage pour que la personne dans la dernière rangée te voit souffrir ou te voit faire souffrir ton adversaire. Bien ça c'est quelque chose qu'Xplicit n'a pas à apprendre. J'ai bien aimé l'interaction entre lui et Gibson ainsi que leur complicité. À un moment donné dans le combat, Gibson se fait placer en position de 619, c'est-à-dire la tête sur le 2e câble. J'ai alors vu Gibson faire signe de la tête à Xplicit. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui n'avait pas bien fonctionné et ils essayaient de réparer leur erreur, qu'elle quel soit. Comme de fait, Xplicit est intervenu sur l'un des deux Highlight Reel avant que celui ne fasse sa manœuvre. Ce que j'ai su après le gala, c'est que Gibson avait été positionné sur le mauvais côté de l'arène. Il devait être du côté à Xplicit pour que celui-ci puisse donner un coup à celui qui allait faire le 619.
Mais les gars n'ont pas gelé suite à leur erreur et sans que ça paraisse trop, ont réparé celle-ci. Parlant de Highlight Reel, j'avais vu Spark la semaine dernière à la NCW et si j'avais été impressionné par ses talents de highflyer, son partenaire, Viper, est tout aussi doué. Ils arrivent à faire leur haute voltige avec une facilité déconcertante et avec une belle précision. Avec leurs costumes colorés identiques et leurs masques, ils me font vraiment pensé à une version plus jeune des Flying Hurricanes, Kenny the Bastard et Takao. Moins expérimentés, moins polis, mais avec les mêmes capacités de haute voltige, sinon plus.
Bref, ce sont 4 talents qui sont jeunes, encore verts, mais qui vont acquérir de l'expérience en luttant et je le répète, en luttant contre meilleurs qu'eux. Ils devront aller lutter à Montréal, à Québec, à Ottawa, autant pour se faire connaître que pour apprendre.
Les 4 se connaissent très bien pour avoir lutté l'un contre l'autre à maintes reprises, ont offert un premier match digne de ce qu'un premier match devrait être et ont donné le ton à cette soirée, car le reste du gala a été à l'image de ce match.
Kalamity, plus stiff que jamais!
Kalamity et LuFisto s'en sont données à cœur joie. J'étais déçu d'avoir manqué leur match à NCW Power Play il y a quelques semaines, je vais certes acheter le DVD, mais si c'était meilleur que le match de samedi, les gens ne mentaient en me le vendant comme un potentiel match de l'année. Ça fait du bien de voir une lutteuse comme Kalamity qui est capable et qui veut lutter aussi solide que LuFisto. Les coups de pied au visage qu'elles se sont données étaient dignes d'un Necro Butcher, Low Ki ou Samoa Joe. Sans faire de mauvais jeu de mots, c'était de la grosse pointure. On avait fondé beaucoup d'espoir il y a quelques années en Stefany Sinclair et Kacey Diamond, qui elles aussi avaient démontré qu'elles étaient capables de suivre, mais la vie a fait en sorte que les deux ne luttent plus en ce moment. Bien encadrée et si elle le veut vraiment, Kalamity a toutes les chances de faire sa marque. Elle ne deviendra jamais une 2e LuFisto. En fait, nous ne connaîtrons probablement plus jamais une lutteuse au Québec comme LuFisto et se serait injuste pour Kalamity de lui donner cette pression. Carey Price ne sera jamais Patrick Roy, mais ça ne l'empêche pas de devenir un excellent gardien. Si Kalamity se concentre sur son entraînement, se concentre à améliorer ses lacunes, à polir se qu'elle fait de bien et à suivre les conseils de tous ceux qui peuvent l'aider, elle a toutes les chances de réussir. Elle ne doit pas devenir une 2e LuFisto mais bien la 1ère Kalamity.
Van Hawk, retraite?
J'étais aussi content de revoir lutter Van Hawk. On parle souvent dans les meilleurs highflyers de Stupefied, El Generico, Traver, Shogan et bien moi j'inclus Van Hawk dans cette élite québécoise. Il a fait paraître son adversaire, Mitch Thompson, comme une superstar et ce ne sont pas tous les lutteurs qui peuvent réussir à faire bien paraître un adversaire. À sa défense, Thompson n'est pas mauvais, bien au contraire, mais j'aimerais le voir contre un lutteur moins expérimenté, pour être capable de bien l'évaluer. Il a un bon charisme, une bonne base, mais il y a encore de la place à l'amélioration. J'ai bien aimé son gilet qui demande à la foule de ne pas le traiter de fif parce qu'il est blond. La foule a bien réagit. Certains diront que c'est de la heat facile, que c'est « cheezy », mais j'aime mieux ce genre de « cheezy heat » que ceux qui prennent le micro et qui traitent les fans de BS et de mangeux de marde. C'est fait plus subtilement et le résultat est souvent meilleur. Parfois, ce n'est pas obligé d'être compliqué pour que ça fonctionne, mais facilité n'égale pas nécessairement vulgarité gratuite.
J'ai entendu dire entre les branches que Van Hawk songeait à quitter la lutte et bien si c'est le cas, je considère cela comme étant une perte pour la lutte québécoise. Son Spanish Fly était très bien exécuté et me rappelait celui d'Exess. Lors de ToW 3, Exess m'avait confié après son combat contre Van Hawk, qu'il ne connaissait pas avant cette soirée là, que ça lui avait redonné le goût de lutter, c'est tout dire je crois.
Thomas Dubois, le mâle de l'heure!
Thomas « The Pipes » Dubois est sans contredit la nouvelle coqueluche de la lutte québécoise. Non pas parce qu'il vient de remporter le titre de recrue de l'année, mais bien par le charisme qu'il dégage, autant durant le show qu'avant ou après un gala. Les fans aiment le voir lutter, ils aiment le détester surtout et les lutteurs gobent ses expressions comme s'il était « The Rock ». Des expressions comme « bois ton shake » et « amateur » sont devenus des classiques et ce, en très peu de temps. Les mauvaises langues diront qu'il est champion dans 3 promotions à cause de l'influence de sa copine LuFisto, bien détrompez-vous. Elle n'a rien à voir dans le succès que Dubois a présentement et au contraire, il peut compter sur l'un des 5 meilleurs talents de la dernière décennie pour l'aider à s'améliorer. De toute façon, Dubois n'est pas du genre à prendre le « easy way in », comme en fait foi sa présence au dernier séminaire de Steen.
Personnellement, je crois qu'il devrait travailler sur sa fluidité dans ses matchs. Je le trouve quelques fois trop crispé, pas assez naturel. L'expérience va l'aider, mais c'est définitivement un aspect sur lequel il devra travailler. Je ne suis toujours pas un fan de la tuque et de la chemise de bûcheron, mais il semble y tenir. Je crois quand même qu'un look d'un gars qui « pousse des plates au gym » lui irait mieux qu'un look d'un gars qui fait des compétitions d'hommes forts dans l'épreuve de scier des grosses bûches.
Real, comme il y a 4 ans?
Au premier gala auquel j'ai assisté de la GEW, il y a 4-5 ans peut-être, deux talents avaient ressortis du lot : Van Hawk et Real. À l'époque, si ma mémoire est fidèle, ils faisaient équipe. Bien que j'aie revu Van Hawk par la suite, je n'ai pas eu la chance de revoir Real aussi souvent. J'aime bien le personnage, un genre de grand cinglé intense avec un long manteau noir et des chaînes. On le croirait presque sorti d'un film de Quentin Tarantino. Bien que j'aie aimé le combat, je fus quelque peu déçu car je n'ai pas vu une réelle amélioration d'avec la première fois. C'était un talent la première fois et ça le demeure encore, mais j'aurais pensé voir un lutteur plus peaufiné, plus complet. Il luttait contre un gars de sa grandeur et de sa grosseur, mais j'aurais quand même aimé le voir plus physique, j'aurais aimé le voir travailler davantage sa foule durant son combat, pas juste avant. D'ailleurs si je peux me permettre de faire une parenthèse, c'est le conseil que je donnerais à 90% des lutteurs sur ce gala. Travaillez plus lentement et travaillez plus votre foule. Vous allez y sortir gagnants, croyez-moi. Demandez à Franky et Kalamity si vous ne me croyez pas!
Pour en revenir à Real, je ne crois pas qu'il ait atteint un plafond, mais il est sur le même plateau depuis quelques années. J'ai lu quelque chose aujourd'hui qui m'a fait comprendre pourquoi il est resté sensiblement le même, mais j'y reviendrai à la fin de ma chronique.
Le show comme tel
Si vous avez remarqué, j'ai surtout parlé des talents, des prospects surtout, et très peu du gala comme tel. La raison est fort simple, c'était un « spot show ». Donc pas d'histoires à long terme, pas de rivalité, pas grand-chose à faire au niveau booking. Il y a deux principes de base qu'il ne faut jamais oublier dans un tel show. La première est que majoritairement, les babyfaces doivent gagner. Tu peux faire gagner des heels, mais sur une carte de 7 combats tu en fais gagner un maximum de un. La deuxième règle est que tu dois terminer ton show babyface. Le heel peut gagner, mais tu dois quand même trouver un moyen de mettre tes babyfaces over à la fin. Le promoteur Pascal Charland, qui en était à une première expérience comme promoteur et pour qui c'était un rêve, a très bien suivi ces deux règles. La fin du combat entre FTM et Real était parfaite dans le sens que Real ne perd pas son aura de champion de la GEW avec une défaite « clean », bien qu'il n'y a pas de faute à perdre contre Franky the Mobster, mais puisque c'était annoncé comme un combat de championnat, devant une foule qui connaît plus Real que Mobster, tu protèges ton champion avec une disqualification. Après celle-ci due à certaines interventions, les babyfaces ont eu le dessus et la foule est partie contente.
Analyse « à la Sunny »!!
Si je peux me permettre d'imiter mon confrère Sunny War Cloud, là où Charland a aussi réussi, c'est d'attirer 275 personnes dans une ère où 150 est considéré comme une grosse foule. De plus, il s'agissait d'une belle salle, un beau gymnase avec un bon plafond. Il y avait de la bière, un personnel courtois, des tables de marchandise et un décor convenable. Une rampe était supposée être prête pour samedi, ce qui aurait encore plus amélioré le visuel, mais elle sera prête pour le prochain gala prévu pour le 21 mai. Pour avoir visité la ville en après-midi, il y avait des affiches un peu partout et surtout, les gens du coin savaient qu'il y avait un gala de lutte, ce qui est un gros plus. Finalement, le show a commencé avec un léger 5 minutes de retard, soit à 7h05, mais a terminé à 21h40 incluant une intermission. Alors je n'ai que deux mots pour Pascal Charland : mission accomplie.
Commentaires en rafales
-JF Kelly était vraiment en feu et se démarque vraiment des autres annonceurs au Québec. Il dégage une joie de vivre et une énergie qui rendrait agréable le plus médiocre et monotone gala de lutte au monde.
-Le combat 4-way entre Stryker, Scott Matthews, Simon Sez et Killer Klown est celui qui m'a le moins intéressé je dirais. Stryker était de loin le plus faible des 4. Mou, aucun charisme, pas très fort techniquement, aucunement en shape, bref il faudrait retourner à la table de dessin de son côté. Mais ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangé du match. Ce qui m'a le plus choqué a été de voir Simon Sez, qui n'a pas remporté le combat, s'en retourné aux vestiaires avec le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Pas un fourire là, juste un sourire, mais le sourire d'un gars qui avait l'air satisfait. Pourtant, il n'est pas sorti vainqueur du combat. Alors quel message lance-t-il à la foule? Qu'il se foutait du combat? Qu'il n'y était pas pour gagner? Il aurait du paraître déçu, vendre la dernière prise faite sur lui, saluer la foule avec un air désappointé et tirer sa révérence.
-Le combat par équipe ne passera pas à l'histoire, mais il a bien fait la transition entre les deux matchs sur lesquels la promotion se basait pour vendre son show. Manque de timing a quelques reprises, autant entre partenaires qu'entre adversaires, mais rien de majeur non plus qui m'a fait sursauté. J'aime bien la gimmick de Slice & Dice, mais je trouve qu'ils ne sortent pas assez heels. En fait, je pense qu'ils pourraient être encore plus heels. Ils ont une gimmick de croupiers de casinos, mais s'ils poussaient sur l'aspect casino encore plus, ça pourrait leur être bénéfique. Que retrouve-t-on dans un casino? De l'argent évidemment. S'ils ajoutaient des signes de dollars sur leur costume et qu'ils agiraient un peu comme Ted Dibiase dans les années 80 à la WWF, ça ajouterait quelque chose je pense. Je ne parle pas de copier la gimmick comme telle, mais ça doit tourner autour de l'argent. Les gens vont répondre beaucoup plus fort si tu leur donnes l'impression d'être plus riche ou si tu leur fais miroiter la possibilité d'en gagner et qu'en bout de ligne, ils ne gagnent que dalle.
-En passant, Pascal Charland était le promoteur. Ce qui veut dire qu'il n'a pas lutté, qu'il n'a pas annoncé, qu'il n'a pas géré, qu'il n'a pas arbitré, qu'il n'a pas sonné la cloche, qu'il n'a pas cherché à être le centre d'attention, bref, il a été un promoteur, c'est-à-dire voir à ce que tout se déroule comme il se doit et s'occuper de sa clientèle. Certains auraient des leçons à recevoir de cette recrue...
Le séminaire de Kevin Steen
Le prochain séminaire de Kevin Steen aura lieu ce dimanche, le 20 février 2011 à la salle de la CRW de midi à 16h. Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas d'envoyer un courriel à Kevin au steenalizer@hotmail.com. Les places s'envolent vite, alors n'attendez pas.
Voici les 5 personnes qui auraient avantage à y assister.
Billy Gibson
Xplicit
Viper
Mitch Thompson
Real
Débat sur Montréal vs les régions
Brièvement, je veux revenir sur le fameux débat entre Montréal et les régions que les prix de l'année ont causé. Je veux le faire en citant une discussion entre Flair3 et Real où ce dernier disait et je cite : « D'affronter Franky c'était comme si je retournais à l'école. Je suis habitué d'avoir le contrôle de mes combats, mais c'était totalement différent avec Franky. J'ai vraiment beaucoup appris avec lui dans ce combat! »
Cela reflète pas mal les discussions que j'ai eues avec plusieurs personnes dans la dernière semaine. Ce n'est pas du chauvinisme ou un « power trip », mais les lutteurs de Montréal ont un avantage sur bien des lutteurs en région et c'est celui de lutter régulièrement, contre plusieurs adversaires différents et surtout contre des lutteurs meilleurs qu'eux. C'est la clé pour s'améliorer. Aussi, Montréal est plus près de l'Ontario où plusieurs lutteurs pourraient gagner beaucoup d'expérience car plusieurs gars en Ontario se sont rendus à la TNA ou dans les clubs écoles de la WWE.
Regardez Real. Depuis le nombre d'année qu'il lutte et quand même, il dit avoir tellement appris en un seul combat face à Mobster. Imaginez s'il luttait régulièrement à Montréal. Je parle de Montréal, mais une promotion comme la NSPW vaut n'importe qu'elle promotion à Montréal à ce niveau. Mais le message que je veux passer aux gens des régions, c'est qu'autant vous pensez que je suis trop pro-Montréal, de mon côté je lis vos arguments et vous me semblez frustrés, complexés et on dirait que vous avez déjà une dent contre "Mourial". Pourtant, qu'est-ce que la EWR et la NSPW ont en commun? Ils ont tous les deux eu un alignement qui comprenait plusieurs lutteurs de Montréal. Qu'est-ce que la JCW fait lorsqu'ils font un show à St-Ambroise? Ils invitent des lutteurs de Montréal. Quelqu'un de la JCW m'a même envoyé un courriel pour me dire que si les gars là-bas veulent se faire connaître, ils ont juste à sortir. Ça ne vient pas de moi ça. Des bons lutteurs, il n'y en a pas juste à Montréal. Mais Montréal s'adonne à être une plateforme idéale, tant par son nombre d'habitants que par sa géographie.
Ça ne veut pas dire non plus que vous n'arriverez pas à percer si vous restez chez vous, mais vous levez le nez sur un nombre de possibilités plus élevés. Je terminerai sur les dires d'un lutteur de Québec qui me disait cette semaine que mis à part ceux qui refusent pour une raison ou une autre de venir lutter à Montréal et ceux qui y luttent déjà, « s'ils étaient si bons que ça, au nombre de promotions à Montréal, ils y lutteraient régulièrement. » Demandez à Sunny ce qu'il en pense vraiment, vous verrez que sa réponse rejoint la mienne. Ce n'est pas moi qui parle cette fois-ci. Je vous rapporte les dires de gens de Granby, Jonquière et Québec.
SVP, les promoteurs en dehors de Montréal, lisez ceci
En terminant, sortez-vous de la tête que les prix se veulent uniquement des prix de Montréal. Mais SVP, en région, arrangez-vous pour qu'on parle de vous. Vendez vos DVD ailleurs qu'à vos shows, mettez des vidéos de matchs complets sur Youtube, pas juste des vidéos recap de 4 minutes d'un show qui a duré 3 heures, que les promoteurs vendent la salade de leurs vedettes aux autres promotions, aidez vos meilleurs lutteurs à s'améliorer, aux lutteurs qui pensent avoir du potentiel et du talent, sortez de votre zone de confort. Je ne vise pas tout le monde ici, mais si vous pensez que le chapeau vous fait, pensez-y. Comme à St-Pie en fin de semaine, je ne demande pas mieux et plusieurs autres personnes ne demandent pas mieux que de découvrir du nouveau talent.
Pat Laprade
patric_laprade@videotron.ca
www.quebeclutte.com
Les gars de Sherbrooke
Je ne fus pas déçu car d'entrée de jeu, le premier match de la soirée était celui que je voulais voir. Too Phat, Billy Gibson et Xplicit, face à Highlight Reel, Spark et Viper. Ce sont 4 gars qui proviennent de la région de Sherbrooke et ils auraient tout avantage à connaître chaque racoin de l'autoroute 10 car avec le potentiel et le talent qu'ils ont, ils vont la voir souvent.
Commençons par Billy Gibson. Gibson a un bon physique, il paraît bien, on dirait presqu'un jeune Sylvain Grenier. Moins découpé, mais c'est normal, il est encore jeune. Dans le ring, il tient son bout. Il travaille plus old-school, plus selon son gabarit. Il a un beau costume et a une bonne présence dans l'arène. Une fois dans son personnage, il a une face d'un gars tellement sûr de lui que l'amateur de lutte moyen ne voudrait que lui sauter au visage. Son plus grand défaut? Son âge, il n'a que 16 ans. Il est encore vert, mais il veut s'améliorer. Il demande des conseils, fait ce que tout lutteur devrait faire pour être booké ailleurs, c'est-à-dire « achaler » les bookers des autres promotions et c'est vraiment la seule façon. Pensez-vous que Steen et Generico ont attendu un appel de Gabe Sapolsky en 2005? Il lutte dans d'autres promotions comme à Cornwall et à la TUW, mais il devra commencer à lutter contre des gars bien meilleurs que lui pour se donner une vraie chance d'apprendre. Sa plus grande qualité? Son âge, il n'a que 16 ans! Je ne peux calculer le nombre de lutteurs que j'ai vu en 10 ans qui avaient 10 ans sinon plus que lui et qui n'avaient pas le un centième du potentiel et du talent que ce kid peut avoir.
Il devra tout de même garder la tête froide, continuer à s'améliorer au rythme où il le fait actuellement, s'arranger pour lutter souvent mais aussi contre des gars de qui il peut apprendre. Après une discussion de 10 minutes avec lui, tu sens qu'il respire la lutte. Ça fait longtemps que je n'ai pas entendu quelqu'un me dire qu'il veut devenir lutteur professionnel avec autant de passion. À tous les promoteurs, n'hésitez pas à le contacter. Il va faire des erreurs, c'est normal. Mais si vous lui donnez une vraie chance, je serais surpris que vous soyez déçu en fin de compte.
Son partenaire, Xplicit, est un gars que j'ai trouvé intense, qui a beaucoup d'expression. On dit souvent aux jeunes qui s'entraînent de ne pas oublier l'expression faciale, qu'il faut réagir avec son visage pour que la personne dans la dernière rangée te voit souffrir ou te voit faire souffrir ton adversaire. Bien ça c'est quelque chose qu'Xplicit n'a pas à apprendre. J'ai bien aimé l'interaction entre lui et Gibson ainsi que leur complicité. À un moment donné dans le combat, Gibson se fait placer en position de 619, c'est-à-dire la tête sur le 2e câble. J'ai alors vu Gibson faire signe de la tête à Xplicit. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui n'avait pas bien fonctionné et ils essayaient de réparer leur erreur, qu'elle quel soit. Comme de fait, Xplicit est intervenu sur l'un des deux Highlight Reel avant que celui ne fasse sa manœuvre. Ce que j'ai su après le gala, c'est que Gibson avait été positionné sur le mauvais côté de l'arène. Il devait être du côté à Xplicit pour que celui-ci puisse donner un coup à celui qui allait faire le 619.
Mais les gars n'ont pas gelé suite à leur erreur et sans que ça paraisse trop, ont réparé celle-ci. Parlant de Highlight Reel, j'avais vu Spark la semaine dernière à la NCW et si j'avais été impressionné par ses talents de highflyer, son partenaire, Viper, est tout aussi doué. Ils arrivent à faire leur haute voltige avec une facilité déconcertante et avec une belle précision. Avec leurs costumes colorés identiques et leurs masques, ils me font vraiment pensé à une version plus jeune des Flying Hurricanes, Kenny the Bastard et Takao. Moins expérimentés, moins polis, mais avec les mêmes capacités de haute voltige, sinon plus.
Bref, ce sont 4 talents qui sont jeunes, encore verts, mais qui vont acquérir de l'expérience en luttant et je le répète, en luttant contre meilleurs qu'eux. Ils devront aller lutter à Montréal, à Québec, à Ottawa, autant pour se faire connaître que pour apprendre.
Les 4 se connaissent très bien pour avoir lutté l'un contre l'autre à maintes reprises, ont offert un premier match digne de ce qu'un premier match devrait être et ont donné le ton à cette soirée, car le reste du gala a été à l'image de ce match.
Kalamity, plus stiff que jamais!
Kalamity et LuFisto s'en sont données à cœur joie. J'étais déçu d'avoir manqué leur match à NCW Power Play il y a quelques semaines, je vais certes acheter le DVD, mais si c'était meilleur que le match de samedi, les gens ne mentaient en me le vendant comme un potentiel match de l'année. Ça fait du bien de voir une lutteuse comme Kalamity qui est capable et qui veut lutter aussi solide que LuFisto. Les coups de pied au visage qu'elles se sont données étaient dignes d'un Necro Butcher, Low Ki ou Samoa Joe. Sans faire de mauvais jeu de mots, c'était de la grosse pointure. On avait fondé beaucoup d'espoir il y a quelques années en Stefany Sinclair et Kacey Diamond, qui elles aussi avaient démontré qu'elles étaient capables de suivre, mais la vie a fait en sorte que les deux ne luttent plus en ce moment. Bien encadrée et si elle le veut vraiment, Kalamity a toutes les chances de faire sa marque. Elle ne deviendra jamais une 2e LuFisto. En fait, nous ne connaîtrons probablement plus jamais une lutteuse au Québec comme LuFisto et se serait injuste pour Kalamity de lui donner cette pression. Carey Price ne sera jamais Patrick Roy, mais ça ne l'empêche pas de devenir un excellent gardien. Si Kalamity se concentre sur son entraînement, se concentre à améliorer ses lacunes, à polir se qu'elle fait de bien et à suivre les conseils de tous ceux qui peuvent l'aider, elle a toutes les chances de réussir. Elle ne doit pas devenir une 2e LuFisto mais bien la 1ère Kalamity.
Van Hawk, retraite?
J'étais aussi content de revoir lutter Van Hawk. On parle souvent dans les meilleurs highflyers de Stupefied, El Generico, Traver, Shogan et bien moi j'inclus Van Hawk dans cette élite québécoise. Il a fait paraître son adversaire, Mitch Thompson, comme une superstar et ce ne sont pas tous les lutteurs qui peuvent réussir à faire bien paraître un adversaire. À sa défense, Thompson n'est pas mauvais, bien au contraire, mais j'aimerais le voir contre un lutteur moins expérimenté, pour être capable de bien l'évaluer. Il a un bon charisme, une bonne base, mais il y a encore de la place à l'amélioration. J'ai bien aimé son gilet qui demande à la foule de ne pas le traiter de fif parce qu'il est blond. La foule a bien réagit. Certains diront que c'est de la heat facile, que c'est « cheezy », mais j'aime mieux ce genre de « cheezy heat » que ceux qui prennent le micro et qui traitent les fans de BS et de mangeux de marde. C'est fait plus subtilement et le résultat est souvent meilleur. Parfois, ce n'est pas obligé d'être compliqué pour que ça fonctionne, mais facilité n'égale pas nécessairement vulgarité gratuite.
J'ai entendu dire entre les branches que Van Hawk songeait à quitter la lutte et bien si c'est le cas, je considère cela comme étant une perte pour la lutte québécoise. Son Spanish Fly était très bien exécuté et me rappelait celui d'Exess. Lors de ToW 3, Exess m'avait confié après son combat contre Van Hawk, qu'il ne connaissait pas avant cette soirée là, que ça lui avait redonné le goût de lutter, c'est tout dire je crois.
Thomas Dubois, le mâle de l'heure!
Thomas « The Pipes » Dubois est sans contredit la nouvelle coqueluche de la lutte québécoise. Non pas parce qu'il vient de remporter le titre de recrue de l'année, mais bien par le charisme qu'il dégage, autant durant le show qu'avant ou après un gala. Les fans aiment le voir lutter, ils aiment le détester surtout et les lutteurs gobent ses expressions comme s'il était « The Rock ». Des expressions comme « bois ton shake » et « amateur » sont devenus des classiques et ce, en très peu de temps. Les mauvaises langues diront qu'il est champion dans 3 promotions à cause de l'influence de sa copine LuFisto, bien détrompez-vous. Elle n'a rien à voir dans le succès que Dubois a présentement et au contraire, il peut compter sur l'un des 5 meilleurs talents de la dernière décennie pour l'aider à s'améliorer. De toute façon, Dubois n'est pas du genre à prendre le « easy way in », comme en fait foi sa présence au dernier séminaire de Steen.
Personnellement, je crois qu'il devrait travailler sur sa fluidité dans ses matchs. Je le trouve quelques fois trop crispé, pas assez naturel. L'expérience va l'aider, mais c'est définitivement un aspect sur lequel il devra travailler. Je ne suis toujours pas un fan de la tuque et de la chemise de bûcheron, mais il semble y tenir. Je crois quand même qu'un look d'un gars qui « pousse des plates au gym » lui irait mieux qu'un look d'un gars qui fait des compétitions d'hommes forts dans l'épreuve de scier des grosses bûches.
Real, comme il y a 4 ans?
Au premier gala auquel j'ai assisté de la GEW, il y a 4-5 ans peut-être, deux talents avaient ressortis du lot : Van Hawk et Real. À l'époque, si ma mémoire est fidèle, ils faisaient équipe. Bien que j'aie revu Van Hawk par la suite, je n'ai pas eu la chance de revoir Real aussi souvent. J'aime bien le personnage, un genre de grand cinglé intense avec un long manteau noir et des chaînes. On le croirait presque sorti d'un film de Quentin Tarantino. Bien que j'aie aimé le combat, je fus quelque peu déçu car je n'ai pas vu une réelle amélioration d'avec la première fois. C'était un talent la première fois et ça le demeure encore, mais j'aurais pensé voir un lutteur plus peaufiné, plus complet. Il luttait contre un gars de sa grandeur et de sa grosseur, mais j'aurais quand même aimé le voir plus physique, j'aurais aimé le voir travailler davantage sa foule durant son combat, pas juste avant. D'ailleurs si je peux me permettre de faire une parenthèse, c'est le conseil que je donnerais à 90% des lutteurs sur ce gala. Travaillez plus lentement et travaillez plus votre foule. Vous allez y sortir gagnants, croyez-moi. Demandez à Franky et Kalamity si vous ne me croyez pas!
Pour en revenir à Real, je ne crois pas qu'il ait atteint un plafond, mais il est sur le même plateau depuis quelques années. J'ai lu quelque chose aujourd'hui qui m'a fait comprendre pourquoi il est resté sensiblement le même, mais j'y reviendrai à la fin de ma chronique.
Le show comme tel
Si vous avez remarqué, j'ai surtout parlé des talents, des prospects surtout, et très peu du gala comme tel. La raison est fort simple, c'était un « spot show ». Donc pas d'histoires à long terme, pas de rivalité, pas grand-chose à faire au niveau booking. Il y a deux principes de base qu'il ne faut jamais oublier dans un tel show. La première est que majoritairement, les babyfaces doivent gagner. Tu peux faire gagner des heels, mais sur une carte de 7 combats tu en fais gagner un maximum de un. La deuxième règle est que tu dois terminer ton show babyface. Le heel peut gagner, mais tu dois quand même trouver un moyen de mettre tes babyfaces over à la fin. Le promoteur Pascal Charland, qui en était à une première expérience comme promoteur et pour qui c'était un rêve, a très bien suivi ces deux règles. La fin du combat entre FTM et Real était parfaite dans le sens que Real ne perd pas son aura de champion de la GEW avec une défaite « clean », bien qu'il n'y a pas de faute à perdre contre Franky the Mobster, mais puisque c'était annoncé comme un combat de championnat, devant une foule qui connaît plus Real que Mobster, tu protèges ton champion avec une disqualification. Après celle-ci due à certaines interventions, les babyfaces ont eu le dessus et la foule est partie contente.
Analyse « à la Sunny »!!
Si je peux me permettre d'imiter mon confrère Sunny War Cloud, là où Charland a aussi réussi, c'est d'attirer 275 personnes dans une ère où 150 est considéré comme une grosse foule. De plus, il s'agissait d'une belle salle, un beau gymnase avec un bon plafond. Il y avait de la bière, un personnel courtois, des tables de marchandise et un décor convenable. Une rampe était supposée être prête pour samedi, ce qui aurait encore plus amélioré le visuel, mais elle sera prête pour le prochain gala prévu pour le 21 mai. Pour avoir visité la ville en après-midi, il y avait des affiches un peu partout et surtout, les gens du coin savaient qu'il y avait un gala de lutte, ce qui est un gros plus. Finalement, le show a commencé avec un léger 5 minutes de retard, soit à 7h05, mais a terminé à 21h40 incluant une intermission. Alors je n'ai que deux mots pour Pascal Charland : mission accomplie.
Commentaires en rafales
-JF Kelly était vraiment en feu et se démarque vraiment des autres annonceurs au Québec. Il dégage une joie de vivre et une énergie qui rendrait agréable le plus médiocre et monotone gala de lutte au monde.
-Le combat 4-way entre Stryker, Scott Matthews, Simon Sez et Killer Klown est celui qui m'a le moins intéressé je dirais. Stryker était de loin le plus faible des 4. Mou, aucun charisme, pas très fort techniquement, aucunement en shape, bref il faudrait retourner à la table de dessin de son côté. Mais ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangé du match. Ce qui m'a le plus choqué a été de voir Simon Sez, qui n'a pas remporté le combat, s'en retourné aux vestiaires avec le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Pas un fourire là, juste un sourire, mais le sourire d'un gars qui avait l'air satisfait. Pourtant, il n'est pas sorti vainqueur du combat. Alors quel message lance-t-il à la foule? Qu'il se foutait du combat? Qu'il n'y était pas pour gagner? Il aurait du paraître déçu, vendre la dernière prise faite sur lui, saluer la foule avec un air désappointé et tirer sa révérence.
-Le combat par équipe ne passera pas à l'histoire, mais il a bien fait la transition entre les deux matchs sur lesquels la promotion se basait pour vendre son show. Manque de timing a quelques reprises, autant entre partenaires qu'entre adversaires, mais rien de majeur non plus qui m'a fait sursauté. J'aime bien la gimmick de Slice & Dice, mais je trouve qu'ils ne sortent pas assez heels. En fait, je pense qu'ils pourraient être encore plus heels. Ils ont une gimmick de croupiers de casinos, mais s'ils poussaient sur l'aspect casino encore plus, ça pourrait leur être bénéfique. Que retrouve-t-on dans un casino? De l'argent évidemment. S'ils ajoutaient des signes de dollars sur leur costume et qu'ils agiraient un peu comme Ted Dibiase dans les années 80 à la WWF, ça ajouterait quelque chose je pense. Je ne parle pas de copier la gimmick comme telle, mais ça doit tourner autour de l'argent. Les gens vont répondre beaucoup plus fort si tu leur donnes l'impression d'être plus riche ou si tu leur fais miroiter la possibilité d'en gagner et qu'en bout de ligne, ils ne gagnent que dalle.
-En passant, Pascal Charland était le promoteur. Ce qui veut dire qu'il n'a pas lutté, qu'il n'a pas annoncé, qu'il n'a pas géré, qu'il n'a pas arbitré, qu'il n'a pas sonné la cloche, qu'il n'a pas cherché à être le centre d'attention, bref, il a été un promoteur, c'est-à-dire voir à ce que tout se déroule comme il se doit et s'occuper de sa clientèle. Certains auraient des leçons à recevoir de cette recrue...
Le séminaire de Kevin Steen
Le prochain séminaire de Kevin Steen aura lieu ce dimanche, le 20 février 2011 à la salle de la CRW de midi à 16h. Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas d'envoyer un courriel à Kevin au steenalizer@hotmail.com. Les places s'envolent vite, alors n'attendez pas.
Voici les 5 personnes qui auraient avantage à y assister.
Billy Gibson
Xplicit
Viper
Mitch Thompson
Real
Débat sur Montréal vs les régions
Brièvement, je veux revenir sur le fameux débat entre Montréal et les régions que les prix de l'année ont causé. Je veux le faire en citant une discussion entre Flair3 et Real où ce dernier disait et je cite : « D'affronter Franky c'était comme si je retournais à l'école. Je suis habitué d'avoir le contrôle de mes combats, mais c'était totalement différent avec Franky. J'ai vraiment beaucoup appris avec lui dans ce combat! »
Cela reflète pas mal les discussions que j'ai eues avec plusieurs personnes dans la dernière semaine. Ce n'est pas du chauvinisme ou un « power trip », mais les lutteurs de Montréal ont un avantage sur bien des lutteurs en région et c'est celui de lutter régulièrement, contre plusieurs adversaires différents et surtout contre des lutteurs meilleurs qu'eux. C'est la clé pour s'améliorer. Aussi, Montréal est plus près de l'Ontario où plusieurs lutteurs pourraient gagner beaucoup d'expérience car plusieurs gars en Ontario se sont rendus à la TNA ou dans les clubs écoles de la WWE.
Regardez Real. Depuis le nombre d'année qu'il lutte et quand même, il dit avoir tellement appris en un seul combat face à Mobster. Imaginez s'il luttait régulièrement à Montréal. Je parle de Montréal, mais une promotion comme la NSPW vaut n'importe qu'elle promotion à Montréal à ce niveau. Mais le message que je veux passer aux gens des régions, c'est qu'autant vous pensez que je suis trop pro-Montréal, de mon côté je lis vos arguments et vous me semblez frustrés, complexés et on dirait que vous avez déjà une dent contre "Mourial". Pourtant, qu'est-ce que la EWR et la NSPW ont en commun? Ils ont tous les deux eu un alignement qui comprenait plusieurs lutteurs de Montréal. Qu'est-ce que la JCW fait lorsqu'ils font un show à St-Ambroise? Ils invitent des lutteurs de Montréal. Quelqu'un de la JCW m'a même envoyé un courriel pour me dire que si les gars là-bas veulent se faire connaître, ils ont juste à sortir. Ça ne vient pas de moi ça. Des bons lutteurs, il n'y en a pas juste à Montréal. Mais Montréal s'adonne à être une plateforme idéale, tant par son nombre d'habitants que par sa géographie.
Ça ne veut pas dire non plus que vous n'arriverez pas à percer si vous restez chez vous, mais vous levez le nez sur un nombre de possibilités plus élevés. Je terminerai sur les dires d'un lutteur de Québec qui me disait cette semaine que mis à part ceux qui refusent pour une raison ou une autre de venir lutter à Montréal et ceux qui y luttent déjà, « s'ils étaient si bons que ça, au nombre de promotions à Montréal, ils y lutteraient régulièrement. » Demandez à Sunny ce qu'il en pense vraiment, vous verrez que sa réponse rejoint la mienne. Ce n'est pas moi qui parle cette fois-ci. Je vous rapporte les dires de gens de Granby, Jonquière et Québec.
SVP, les promoteurs en dehors de Montréal, lisez ceci
En terminant, sortez-vous de la tête que les prix se veulent uniquement des prix de Montréal. Mais SVP, en région, arrangez-vous pour qu'on parle de vous. Vendez vos DVD ailleurs qu'à vos shows, mettez des vidéos de matchs complets sur Youtube, pas juste des vidéos recap de 4 minutes d'un show qui a duré 3 heures, que les promoteurs vendent la salade de leurs vedettes aux autres promotions, aidez vos meilleurs lutteurs à s'améliorer, aux lutteurs qui pensent avoir du potentiel et du talent, sortez de votre zone de confort. Je ne vise pas tout le monde ici, mais si vous pensez que le chapeau vous fait, pensez-y. Comme à St-Pie en fin de semaine, je ne demande pas mieux et plusieurs autres personnes ne demandent pas mieux que de découvrir du nouveau talent.
Pat Laprade
patric_laprade@videotron.ca
www.quebeclutte.com