Plus qu'un lutteur
Lutte jeudi, 21 nov. 2013. 12:30 dimanche, 15 déc. 2024. 04:39MONTRÉAL _ Maurice Mad Dog Vachon, l'homme, était tout à fait à l'opposé du personnage qu'il jouait en tant que lutteur professionnel.
Et c'est ce qui explique le capital de sympathie dont a profité le Québécois de 84 ans jusqu'à son décès, jeudi, dans le Nebraska.
« Une de ses plus grandes qualités, c'était sa générosité, a déclaré Yves Thériault, qui a réalisé un documentaire sur Vachon en 2009. C'était quelqu'un qui donnait sans compter. Il a beaucoup fait pour son sport, mais il s'est surtout investi beaucoup pour aider les jeunes à faire carrière. Il n'était pas avare de commentaires et de conseils pour les aider.
« En fait, quand on le connaissait dans la vie de tous les jours, il était presque le contraire (du lutteur). Il avait le coeur grand comme le monde. »
« Je l'adorerai pour toujours », a commenté The Iron Sheik, un autre des plus grands « méchants » de l'histoire de la lutte professionnelle, sur son compte Twitter certifié, quelques minutes après l'annonce de la mort de Vachon.
La WWE, qui a embauché Vachon en 1984 - 34 ans après le début de sa carrière - jusqu'en 1986, a communiqué ses « plus sincères condoléances à sa famille, ses amis et ses partisans » sur son site Internet.
« Il a laissé un héritage inestimable et celui-ci a été solidifié par son intronisation au Panthéon de la WWE en 2010 », a écrit la WWE.
Selon Thériault, Vachon a d'ailleurs été un précurseur dans le domaine du sport-spectacle, ce qui a préparé la table pour les grands promoteurs de la lutte professionnelle tels que la WWE.
« Il a été le premier à comprendre le pouvoir de la télé, et il a été le premier à commencer à s'adresser directement à la caméra, a souligné Thériault. De nos jours, on voit plein de lutteurs et de combattants qui parlent à la caméra, qui lancent des menaces et font leur spectacle de cette façon, mais Mad Dog a été le premier à faire ça. »
À l'entraînement du Canadien de Montréal, l'entraîneur Michel Therrien a déploré la perte d'une idole qui a marqué sa jeunesse.
« Je me rappelle que les dimanches matins je regardais la lutte à la télévision avec mon père. Le Québec vient de perdre une icône, a souligné le vétéran entraîneur dans la LNH. C'est une nouvelle triste. On ne veut pas voir disparaître ces gens-là. Il a fait partie du patrimoine québécois, c'est sûr. »
Thomas Mulcair, chef du NPD et de l'opposition au gouvernement fédéral à Ottawa, a pris le temps de réagir sur Twitter à la suite de la mort de Vachon.
« Une véritable légende des jours de gloire de la lutte nous a quittée. Mes condoléances à la famille de Maurice "Mad Dog" Vachon », a écrit M. Mulcair.
« Quand je pense à Mad Dog Vachon, je revis ces magnifiques moments au Centre Paul-Sauvé et les galas de lutte avec les frères Rougeau et Leduc, les combats légendaires avec Édouard Carpentier, Gilles "The Fish" Poisson et Michel "Justice" Dubois, etc... #RIPMadDog », a quant à lui écrit le nouveau maire de Montréal, Denis Coderre sur son Twitter