Ronda Rousey veut se concentrer sur ce qui la passionne et rien d’autre.

Rousey, 31 ans, prendra part à Wrestlemania 34 le 8 avril au Mercedes-Benz Superdome, à La Nouvelle-Orléans. L’ancienne supervedette de l’UFC performera devant environ 80 000 personnes. C’est loin de l’autre avenue qu’elle a pensé prendre à un certain moment : disparaître entièrement des yeux du public.

« Je pourrais être très heureuse dans une maison quelque part dans les montagnes, sans voir qui que ce soit, entourée de mes chèvres et de mes poulets », a déclaré Rousey à ESPN mercredi. Pour me faire changer d’idée et me rendre aussi heureuse, ça prend quelque chose de spécial comme la WWE. »

« Autrement, personne n’entendrait parler de moi. Je vivrais dans les bois et je serais heureuse. C’est tout ce que je veux. »

Le qualificatif « heureuse » revient souvent quand on discute du dernier chapitre de la vie de Rousey. Même si sa carrière a été couronnée de succès en tant que première (et plus dominante) championne féminine de l’UFC, elle n’a pas toujours été heureuse à travers tout ça.

Le langage corporel de Rousey change quand vient le temps de jaser d’arts martiaux mixtes. Elle n’aime pas en parler et elle ne le fera donc pas.

« Tout ce que je veux, c’est avoir du plaisir. Ça n’avait jamais été une priorité avant dans ma vie », dit-elle.

« Il y a eu des moments dans ma carrière en judo et en arts martiaux mixtes où c’était amusant et que les résultats étaient gratifiants. Puis vient un temps où il faut réaliser que c’est la fin. Vous tombez en amour, mais ça ne dure pas toujours et il faut trouver une nouvelle passion. »

« À un certain moment, je cherchais simplement une façon de me sortir de là (de l’UFC). J’étais satisfaite de ce que j’avais accompli, j’ai prouvé ce que j’avais à prouver, mais je ne pense pas que c’est ce que les autres voyaient et je n’étais pas certaine que la division féminine pourrait survivre sans moi. Je me sentais obligée d’en faire plus que ce que je voulais vraiment. Par contre, je n’ai aucun regret. Je suis vraiment heureuse d’avoir rempli mes engagements. Et je sens vraiment que la division féminine est capable de tenir son bout par elle-même. »

À la fin 2014, au paroxysme de sa carrière comme championne poids coq de l’UFC, Rousey a brisé une de ses propres règles qui est de ne jamais sortir le soir durant un camp d’entraînement. Elle a assisté à un évènement régional de lutte professionnelle (Pro Wrestling Guerrilla) avec ses amis dans le sud de la Californie.

Les athlètes ont remarqué la présence de Rousey et l’ont surprise en lui demandant de participer au spectacle en frappant un des lutteurs. Elle a eu du plaisir mais est tout de même partie tôt. Elle avoue même qu’elle s’est inquiétée une fraction de seconde de s’être blessée avant son combat.

Maintenant, en marge de Wrestlemania, la préparation de Rousey se résume à des devoirs que lui ont donnés des vedettes de la WWE comme Goldust, soit d’écouter d’anciens matchs et d’inventer de nouvelles séquences avec les personnes dont elle est fan. Il y a une certaine pression dans le fait de dire ses répliques et d’exécuter les mouvements de façon sécuritaire, mais rien de comparable au stress qui vient avec les arts martiaux mixtes.

Quand on lui demande de quelle façon elle s’entraîne spécifiquement en vue de son combat par équipe avec Kurt Angle contre Stephanie McMahon and Triple à Wrestlemania, elle rigole.

« On est toujours en train d’y réfléchir », note Rousey.

S’il y a un risque que comporte sa nouvelle carrière, c’est que la passion s’estompe. Et quand ce jour arrivera, elle tirera sa révérence.

« Il y a une raison pourquoi je reste un peu stoïque quand je me dirige vers la scène pour ma performance (dans la WWE). Je suis paralysée de bonheur chaque fois que j’embarque. Quand je regarde autour de moi, je suis envahie par l’émotion et j’apprécie le moment, ce que je n’avais jamais eu l’occasion de faire avant. Maintenant, c’est tout ce que je désire. »