PARIS - Un millier de personnes ont répondu samedi à un appel d'Amnestie International qui organisait à Paris "un stade pour les droits humains" en Chine, à l'approhe des JO de Pékin, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les manifestants, alignés dans les gradins ou sur la pelouse, avaient tous un dossard jaune portant le nom de l'organisation de défense des droits de l'homme. En noir, la flamme olympique était enroulée dans un barbelé.

Le sceau d'Amnestie International pour sa campagne "JO Pekin 2008, quelle médaille pour les droits humains?" était calligraphié en mandarin.

Après une minute de silence en hommage aux victimes du tremblement de terre en Chine, les militants d'Amnestie International ont interprété une série de tableaux illustrant les violations des droits de l'Homme dans ce pays: détentions arbitraires, peine de mort, censure, harcèlement des défenseurs des droits humains et des militants.

La détention arbitraire a été illustrée par une équipe de football enfermée dans une prison, la peine de mort par des simulations d'exécutions et la censure par des journalistes baillonés et encadrés de policiers.

Au début de chaque tableau, les manifestants criaient: "halte", à la détention arbitraire, aux exécutions, à la censure.

Dans un document distribué sur le lieu de la manifestation, Amnesty notait que la Chine "exécute chaque année davantage de condamnés que tous les autres pays réunis", citant le chiffre de 1.010 exécutions en 2006.

La manifestation constitue pour l'organisation une de "ses campagnes phare de l'année 2008, selon la président d'AI France, Genviève Garrigos.

"Il apparait désormais clairement que la vague de répression actuelle des autorités chinoises intervient en grande partie non pas malgré les Jeux olympiques mais bien à cause de ceux-ci", remarquait le document.