Marion Jones arrive, discrètement
Jeux olympiques mardi, 24 août 2004. 08:08 dimanche, 15 déc. 2024. 02:39
ATHENES (AFP) - Déesse des Jeux il y a quatre ans à Sydney, l'Américaine Marion Jones effectue une entrée discrète à Athènes, à l'occasion des qualifications du concours de longueur mercredi, au sixième jour de l'athlétisme dans l'enceinte olympique.
Au même stade de la compétition en Australie, Jones était adulée. "Little Marion" avait déjà gagné son premier titre olympique, celui du 100 m, le plus beau, avec quatre mètres d'avance et un chrono de 10 sec 75/100.
Elle était alors sur le toit du monde, et y restait avec le 200 m empoché trois jours plus tard. Même l'affaire de dopage de son alors mari-lanceur, le terrible C.J Hunter, passait sans trop l'égratigner. Pas plus que les échecs relatifs à la longueur et avec le relais 4x100 m (bronzes), d'autant qu'elle concluait avec brio le relais 4x400 m.
Il paraît bien loin ce temps de la gloire sportive. Pas
une conférence de presse, pas même celle de son équipementier, pour la quintuple médaillée olympique qui a accepté de se préparer avec la sélection en Crète, loin des questions gênantes.
Ces questions sur le scandale Balco, du nom de ce laboratoire producteur de la THG (stéroïde synthétique), auquel son nom est mêlé.
Pire encore. Tim Montgomery, recordman du monde du 100 m et père de son enfant, est accusé d'avoir pris part à un "projet record du monde" sous la houlette de Victor Conte, le patron du labo. Et son ex-mari aurait déclaré aux enquêteurs fédéraux américains avoir vu madame la championne prendre de l'EPO, de l'hormone de croissance et une autre substance, "the clear", avant et après Sydney.
Bienvenue ou pas?
Jones a perdu beaucoup d'énergie à défendre son innocence. Peut-être cela lui a-t-il valu de piètres sélections américaines, le mois dernier à Sacramento. Elle y a perdu sur la piste le droit de défendre son titre du 100 m, puis renoncé en demi-finales sur 200 m, obtenant son billet pour Athènes grâce à un bond à 7,11 m à la longueur.
Les doutes sur sa "propreté" sportive ont aussi sérieusement entaché sa réputation. Au point qu'elle n'est plus la bienvenue sur les meetings européens, là où se déroulaient sous ses pointes des tapis de dollars par le passé.
En revanche, elle reste la bienvenue dans le relais 4x100 m, comme l'a répété l'encadrement américain et sa jeune compatriote Lauryn Williams, la médaillée d'argent du 100 m.
A 28 ans, Jones a en fait l'occasion de réparer les deux faux-pas de Sydney en transformant le bronze en or dans les deux disciplines. Et réussir ainsi le pari de cinq médailles d'or même s'il est réalisé sur deux Jeux. En cas de succès, la reine de la communication sortira sans aucun doute de son silence pour affronter micros et caméras.
Mais il faut auparavant franchir la première étape, ces qualifications de la longueur qui ne lui avait pas particulièrement réussi. Une occasion de tester aussi sa forme et sa place dans le coeur du public athénien...
Au même stade de la compétition en Australie, Jones était adulée. "Little Marion" avait déjà gagné son premier titre olympique, celui du 100 m, le plus beau, avec quatre mètres d'avance et un chrono de 10 sec 75/100.
Elle était alors sur le toit du monde, et y restait avec le 200 m empoché trois jours plus tard. Même l'affaire de dopage de son alors mari-lanceur, le terrible C.J Hunter, passait sans trop l'égratigner. Pas plus que les échecs relatifs à la longueur et avec le relais 4x100 m (bronzes), d'autant qu'elle concluait avec brio le relais 4x400 m.
Il paraît bien loin ce temps de la gloire sportive. Pas
une conférence de presse, pas même celle de son équipementier, pour la quintuple médaillée olympique qui a accepté de se préparer avec la sélection en Crète, loin des questions gênantes.
Ces questions sur le scandale Balco, du nom de ce laboratoire producteur de la THG (stéroïde synthétique), auquel son nom est mêlé.
Pire encore. Tim Montgomery, recordman du monde du 100 m et père de son enfant, est accusé d'avoir pris part à un "projet record du monde" sous la houlette de Victor Conte, le patron du labo. Et son ex-mari aurait déclaré aux enquêteurs fédéraux américains avoir vu madame la championne prendre de l'EPO, de l'hormone de croissance et une autre substance, "the clear", avant et après Sydney.
Bienvenue ou pas?
Jones a perdu beaucoup d'énergie à défendre son innocence. Peut-être cela lui a-t-il valu de piètres sélections américaines, le mois dernier à Sacramento. Elle y a perdu sur la piste le droit de défendre son titre du 100 m, puis renoncé en demi-finales sur 200 m, obtenant son billet pour Athènes grâce à un bond à 7,11 m à la longueur.
Les doutes sur sa "propreté" sportive ont aussi sérieusement entaché sa réputation. Au point qu'elle n'est plus la bienvenue sur les meetings européens, là où se déroulaient sous ses pointes des tapis de dollars par le passé.
En revanche, elle reste la bienvenue dans le relais 4x100 m, comme l'a répété l'encadrement américain et sa jeune compatriote Lauryn Williams, la médaillée d'argent du 100 m.
A 28 ans, Jones a en fait l'occasion de réparer les deux faux-pas de Sydney en transformant le bronze en or dans les deux disciplines. Et réussir ainsi le pari de cinq médailles d'or même s'il est réalisé sur deux Jeux. En cas de succès, la reine de la communication sortira sans aucun doute de son silence pour affronter micros et caméras.
Mais il faut auparavant franchir la première étape, ces qualifications de la longueur qui ne lui avait pas particulièrement réussi. Une occasion de tester aussi sa forme et sa place dans le coeur du public athénien...