Mbango-Etone écrit une page d'histoire
Jeux olympiques mardi, 24 août 2004. 07:57 samedi, 14 déc. 2024. 20:58
ATHENES (AFP) - Premier titre olympique individuel tous sports confondus, première médaille dames et premier podium en athlétisme: Françoise Mbango-Etone a écrit une page d'histoire du sport camerounais en remportant lundi le concours du triple saut des Jeux olympiques d'Athènes.
"Je suis vraiment très satisfaite de remporter la médaille d'or, ici sur la terre où sont nés les Olympiques", affirme Françoise Mbango-Etone d'une voix monocorde, quelques minutes après son titre. Elle récite aussitôt une série de formules convenues: "Mes adversaires ont beaucoup de mérite. Je remercie les spectateurs".
Pourtant, cette absence d'émotion n'est qu'apparente. La route pour Athènes a été longue et dure pour la Camerounaise, âgée de 28 ans.
"Je n'ai plus d'entraîneur, explique-t-elle. Je n'ai aucun encadrement, à part ma petite soeur, 22 ans, qui s'entraîne avec moi. Aujourd'hui, je m'entraîne encore avec le programme d'il y a cinq ans de mon ancien entraîneur russe: Monsieur Victor (Kouzine, ancien entraîneur au Centre international d'athlétisme de Dakar)."
"J'ai travaillé dur, poursuit-elle. Je n'ai que ma foi et mon courage. C'était un travail de longue haleine."
Mbango-Etone, également passée par l'Institut national du Sport et de l'Education physique à Paris et par le club de Montreuil (banlieue de Paris), s'entraîne en effet en solitaire depuis plus de six mois. De plus, la Camerounaise a dû faire face à la maladie de sa mère qui souffre d'un cancer. "Je lui dédie ce titre", précise-t-elle, en soulignant qu'elle s'était rasée les cheveux pour rendre hommage à sa maman qui a subi une chimiothérapie.
Pas que le foot
Son bond de 15,30 m, nouveau record d'Afrique, qui en fait la troisième performeuse mondiale de tous les temps, lui permet d'offrir au Cameroun la première médaille d'or individuelle de son histoire, quatre ans après la victoire des footballeurs à Sydney.
Auparavant, le Cameroun n'avait obtenu que deux médailles, toutes deux en boxe, en 1968 (argent, Joseph Bessala) et en 1984 (bronze, Martin Ndongo-Ebanga).
"J'éprouve un grand bonheur non seulement pour moi mais aussi pour le Cameroun et même l'ensemble du continent africain, affirme Françoise Mbango-Etone. J'espère que cette médaille fera en sorte que, dans mon pays et en Afrique, on comprenne que les sports individuels peuvent unir le monde dans un stade, peuvent donner une belle image d'un pays."
"J'aimerais qu'on donne de la considération aux athlètes, qu'on fasse un effort pour qu'ils puissent s'entraîner dans de bonnes conditions", poursuit-elle en soulignant: "Au Cameroun, nous n'avons pas que les footballeurs, il y a aussi d'excellents boxeurs et le judo qui peuvent faire de bons résultats".
Avec son saut, Françoise Mbango-Etone espère que son pays fera un bond en avant sportif.
"Je suis vraiment très satisfaite de remporter la médaille d'or, ici sur la terre où sont nés les Olympiques", affirme Françoise Mbango-Etone d'une voix monocorde, quelques minutes après son titre. Elle récite aussitôt une série de formules convenues: "Mes adversaires ont beaucoup de mérite. Je remercie les spectateurs".
Pourtant, cette absence d'émotion n'est qu'apparente. La route pour Athènes a été longue et dure pour la Camerounaise, âgée de 28 ans.
"Je n'ai plus d'entraîneur, explique-t-elle. Je n'ai aucun encadrement, à part ma petite soeur, 22 ans, qui s'entraîne avec moi. Aujourd'hui, je m'entraîne encore avec le programme d'il y a cinq ans de mon ancien entraîneur russe: Monsieur Victor (Kouzine, ancien entraîneur au Centre international d'athlétisme de Dakar)."
"J'ai travaillé dur, poursuit-elle. Je n'ai que ma foi et mon courage. C'était un travail de longue haleine."
Mbango-Etone, également passée par l'Institut national du Sport et de l'Education physique à Paris et par le club de Montreuil (banlieue de Paris), s'entraîne en effet en solitaire depuis plus de six mois. De plus, la Camerounaise a dû faire face à la maladie de sa mère qui souffre d'un cancer. "Je lui dédie ce titre", précise-t-elle, en soulignant qu'elle s'était rasée les cheveux pour rendre hommage à sa maman qui a subi une chimiothérapie.
Pas que le foot
Son bond de 15,30 m, nouveau record d'Afrique, qui en fait la troisième performeuse mondiale de tous les temps, lui permet d'offrir au Cameroun la première médaille d'or individuelle de son histoire, quatre ans après la victoire des footballeurs à Sydney.
Auparavant, le Cameroun n'avait obtenu que deux médailles, toutes deux en boxe, en 1968 (argent, Joseph Bessala) et en 1984 (bronze, Martin Ndongo-Ebanga).
"J'éprouve un grand bonheur non seulement pour moi mais aussi pour le Cameroun et même l'ensemble du continent africain, affirme Françoise Mbango-Etone. J'espère que cette médaille fera en sorte que, dans mon pays et en Afrique, on comprenne que les sports individuels peuvent unir le monde dans un stade, peuvent donner une belle image d'un pays."
"J'aimerais qu'on donne de la considération aux athlètes, qu'on fasse un effort pour qu'ils puissent s'entraîner dans de bonnes conditions", poursuit-elle en soulignant: "Au Cameroun, nous n'avons pas que les footballeurs, il y a aussi d'excellents boxeurs et le judo qui peuvent faire de bons résultats".
Avec son saut, Françoise Mbango-Etone espère que son pays fera un bond en avant sportif.