Nadia Comaneci, de la Roumanie à Montréal... jusqu'en Oklahoma
Jeux olympiques lundi, 21 juin 2004. 20:16 dimanche, 15 déc. 2024. 14:48
NORMAN, Okla. (AP) - Rangé dans une boîte en feutre de couleur marron, le petit sac bleu ne donne que peu d'indices des trésors qui y sont cachés. Ouvrez-le pourtant, et vous y trouverez les neuf médailles olympiques de Nadia Comaneci, dont cinq sont en or.
Pas d'écrins pour les protéger. Les rubans ont disparu.
"Je sais que je les ai gagnées", dit Comaneci lorsqu'on lui demande pourquoi elle ne les met pas en valeur.
Près de trois décennies se sont écoulées depuis qu'une petite Roumaine a captivé le monde à Montréal en 1976, récoltant la première note parfaite de 10 dans l'histoire des Jeux olympiques.
Encore aujourd'hui, elle reçoit plus d'une centaine de lettres par semaine. Les gens s'attroupent autour d'elle lorsqu'elle participe à un événement public. On lui demande d'autographier toutes sortes d'objets, allant de photos d'elle en 1976 jusqu'à une plaquette d'interrupteur électrique dessinée à son effigie. On lui demande d'endosser toutes sortes de produits et d'activités caritatives. Son mari Bart Conner et elle seront d'ailleurs les invités du président du CIO Jacques Rogge aux Jeux d'Athènes.
Malgré tout cela, Comaneci et Conner - ce dernier a remporté deux médailles d'or aux Jeux de 1984 - mènent une vie bien ordinaire.
Bien qu'ils passent beaucoup de temps à l'étranger - surtout pendant une année olympique - et aient une maison à Los Angeles, leur domicile principal est à Norman, où Conner s'est établi en 1976 dans le but d'étudier à l'Université de l'Oklahoma.
Les gens de l'endroit sont tellement habitués à les voir qu'ils y passent inaperçus.
"Une femme comme Nadia, on penserait qu'il faudrait qu'elle vive à Paris, à Montréal ou à New York, affirme Conner en riant. Mais c'est facile de fonctionner ici. Il y a beaucoup d'avantages. Je peux aller à la banque à pied. C'est un endroit tellement confortable."
"C'est très normal, ajoute Comaneci. Je peux faire l'épicerie. Je peux cuisiner chez moi le soir. C'est très facile et les gens sont très gentils ici."
Agée de seulement 14 ans en 1976 et couvée par le système communiste en Roumanie, Comaneci n'avait pas eu conscience de l'impact qu'elle avait eu à l'époque aux Jeux de Montréal. Rien qu'aux Etats-Unis, elle avait fait la une de Time, Newsweek et Sports Illustrated la même semaine. Toutes les petites filles voulaient tout à coup devenir gymnastes.
Après avoir récolté deux médailles d'or aux Jeux de Moscou, en 1980, Comaneci a pris sa retraite en 1981. Malgré son statut d'héroïne nationale, elle avait peu d'argent et les autorités la surveillaient de près.
Elle a fait défection en 1989, abandonnant ses parents, son frère cadet... et ses médailles. Après avoir découvert qu'elle avait quitté, son frère a pris les médailles qui étaient au mur de la maison familiale et les a cachées afin d'éviter que l'Etat ne les prenne. Comaneci en a repris possession deux ans plus tard grâce à un journaliste.
"Elles ont fait défection avec moi", blague Comaneci, qui s'est d'abord établie à Montréal.
Elle a alors vite repris contact avec Conner, qu'elle avait rencontré en 1976. Elle est déménagée en Oklahoma en 1991 et ils se sont mariés cinq ans plus tard. Les deux, qui continuent d'initier les jeunes aux plaisirs de la gymnastique, aiment se taquiner avec affection. Ils semblent être le match parfait.
"Quand j'étais jeune, jamais je n'avais rêvé qu'un jour je demeurerais en Amérique et que j'aurais tout ce que j'ai. Ca ne m'avait jamais traversé l'esprit, jamais, déclare Comaneci. Tout est un boni pour moi. Ce sont des choses que je m'attendais jamais à avoir."
Pas d'écrins pour les protéger. Les rubans ont disparu.
"Je sais que je les ai gagnées", dit Comaneci lorsqu'on lui demande pourquoi elle ne les met pas en valeur.
Près de trois décennies se sont écoulées depuis qu'une petite Roumaine a captivé le monde à Montréal en 1976, récoltant la première note parfaite de 10 dans l'histoire des Jeux olympiques.
Encore aujourd'hui, elle reçoit plus d'une centaine de lettres par semaine. Les gens s'attroupent autour d'elle lorsqu'elle participe à un événement public. On lui demande d'autographier toutes sortes d'objets, allant de photos d'elle en 1976 jusqu'à une plaquette d'interrupteur électrique dessinée à son effigie. On lui demande d'endosser toutes sortes de produits et d'activités caritatives. Son mari Bart Conner et elle seront d'ailleurs les invités du président du CIO Jacques Rogge aux Jeux d'Athènes.
Malgré tout cela, Comaneci et Conner - ce dernier a remporté deux médailles d'or aux Jeux de 1984 - mènent une vie bien ordinaire.
Bien qu'ils passent beaucoup de temps à l'étranger - surtout pendant une année olympique - et aient une maison à Los Angeles, leur domicile principal est à Norman, où Conner s'est établi en 1976 dans le but d'étudier à l'Université de l'Oklahoma.
Les gens de l'endroit sont tellement habitués à les voir qu'ils y passent inaperçus.
"Une femme comme Nadia, on penserait qu'il faudrait qu'elle vive à Paris, à Montréal ou à New York, affirme Conner en riant. Mais c'est facile de fonctionner ici. Il y a beaucoup d'avantages. Je peux aller à la banque à pied. C'est un endroit tellement confortable."
"C'est très normal, ajoute Comaneci. Je peux faire l'épicerie. Je peux cuisiner chez moi le soir. C'est très facile et les gens sont très gentils ici."
Agée de seulement 14 ans en 1976 et couvée par le système communiste en Roumanie, Comaneci n'avait pas eu conscience de l'impact qu'elle avait eu à l'époque aux Jeux de Montréal. Rien qu'aux Etats-Unis, elle avait fait la une de Time, Newsweek et Sports Illustrated la même semaine. Toutes les petites filles voulaient tout à coup devenir gymnastes.
Après avoir récolté deux médailles d'or aux Jeux de Moscou, en 1980, Comaneci a pris sa retraite en 1981. Malgré son statut d'héroïne nationale, elle avait peu d'argent et les autorités la surveillaient de près.
Elle a fait défection en 1989, abandonnant ses parents, son frère cadet... et ses médailles. Après avoir découvert qu'elle avait quitté, son frère a pris les médailles qui étaient au mur de la maison familiale et les a cachées afin d'éviter que l'Etat ne les prenne. Comaneci en a repris possession deux ans plus tard grâce à un journaliste.
"Elles ont fait défection avec moi", blague Comaneci, qui s'est d'abord établie à Montréal.
Elle a alors vite repris contact avec Conner, qu'elle avait rencontré en 1976. Elle est déménagée en Oklahoma en 1991 et ils se sont mariés cinq ans plus tard. Les deux, qui continuent d'initier les jeunes aux plaisirs de la gymnastique, aiment se taquiner avec affection. Ils semblent être le match parfait.
"Quand j'étais jeune, jamais je n'avais rêvé qu'un jour je demeurerais en Amérique et que j'aurais tout ce que j'ai. Ca ne m'avait jamais traversé l'esprit, jamais, déclare Comaneci. Tout est un boni pour moi. Ce sont des choses que je m'attendais jamais à avoir."