SYDNEY, (AFP) - Le vice-président australien du Comité international olympique (CIO), Kevan Gosper, a appelé le CIO à se recentrer sur l'essentiel de son activité et à la réduire, lundi dans un entretien accordé au quotidien The Australian. Selon lui, l'olympisme, par son gigantisme, était au bord de l'effondrement aux Jeux de Sydney, où les journalistes (15 000) étaient plus nombreux que les athlètes (10 200).

«La modernisation des jeux sous Samaranch a largement étendu l'activité du CIO. Nous devons la ramener à son noyau dur, comme dans toute entreprise qui s'est rapidement développée», affirme Gosper, favorable à une diminution du nombre des disciplines olympiques et à une limitation de la couverture médiatique pour les prochains jeux.

Le risque alternatif

Gosper affirme également que la télévision américaine NBC et d'autres parraineurs étaient prêts à organiser des jeux alternatifs après le scandale qui a affecté l'organisation des Jeux d'hiver de Salt Lake City (2002). «Ce risque, très sérieux, existait l'an dernier. Vous ne devez jamais affirmer que personne d'autre que vous ne peut prendre le contrôle d'une activité. C'est la première leçon qu'on apprend dans le monde des affaires», affirme l'ancien magnat du pétrole, âgé de 70 ans, qui a renoncé à se présenter à la succession de Juan Antonio Samaranch.

NBC a payé des droits d'un montant de 3,5 milliards de dollars pour s'assurer l'exclusivité des retransmissions télévisées des Jeux olympiques jusqu'en 2008. «Si le CIO finance 50% des jeux, il doit aussi partager les risques, la responsabilité et les comptes. Son éloignement actuel est une désastre», affirme Gosper. Selon lui, le CIO devrait avoir un vice-président, un directeur financier et un directeur technique appointés par le CIO dans les comités d'organisation des Jeux.

«On ne devrait jamais attribuer les jeux à qui que ce soit avant que ce travail n'ait été fait», a-t-il dit au sujet d'Athènes qui croule sous les problèmes.