PARIS (AFP) - Paris passe à partir de mercredi, avec la visite de la Commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO), sa dernière épreuve avant l'élection, le 6 juillet prochain à Singapour, de la ville qui accueillera les Jeux olympiques de 2012.

Ce jour-là, quelque 117 membres permanents voteront pour l'une des cinq villes candidates - Paris, Madrid, Londres, New York ou Moscou - sur la base des rapports techniques rédigés par la Commission d'évaluation attendue dès mardi et jusqu'au samedi 12 dans la capitale française.

Cette Commission connaît le dossier de Paris, l'un de ceux qui a été le mieux noté. Mais il s'agit maintenant de vérifier sur place en interrogeant les acteurs responsables.

Conduite par la Marocaine Nawal El Moutawakel, championne olympique du 400 m à Los Angeles en 1984 et membre du CIO depuis 1998, elle préparera ensuite un rapport qui sera publié un mois avant l'élection. C'est notamment sur la base de ce rapport que les membres du Congrès du CIO fonderont leur choix.

Vérifier sur place

Elle peut, à n'importe quel moment de son séjour, demander à vérifier sur place de la véracité des réponses, qu'il s'agisse de la capacité d'un stade, de l'accès aux handicapés d'une salle ou de la durée d'un parcours entre deux sites olympiques.

La Rochelle (ouest), par exemple, ville retenue pour accueillir les compétitions de voile, peut être sollicitée à tout moment. "On se met à la disposition de la commission", a d'ailleurs déclaré le responsable de la communication de la ville de la Rochelle, Guillaume Krabal, même s'il y a peu de chance que la délégation s'y rende.

La Commission du CIO s'installera au Grand Hôtel, près de l'Opéra de Paris, où elle travaillera mercredi, vendredi et samedi. Jeudi 10, journée où sont prévues diverses manifestations pour défendre le temps de travail, les salaires et l'emploi, elle doit visiter les sites olympiques du nord et de l'ouest de Paris.

Le dossier parisien privilégie la compacité des sites et la fluidité des déplacements entre chacun d'eux.

"Accueillir le monde entier"

"Notre ambition est d'offrir au monde entier des jeux Olympiques et Paralympiques populaires, solidaires, écologiques et éthiques", écrit Bertrand Delanoë, le maire de Paris dans la dernière Lettre des Jeux. "Ces Jeux constituent une chance unique pour notre cité, l'occasion d'accélérer des projets d'aménagement essentiels à la vie de ses habitants, mais aussi la perspective d'y accueillir le monde entier, pour le plus prestigieux de tous les événements sportifs", ajoute le président du Comité de candidature.

Le concept reste celui de deux "noyaux", au nord et au sud-ouest de la capitale, de part et d'autre du Village olympique qui serait construit dans le quartier des Batignolles (nord-ouest de Paris).

Dix-sept des 31 sites de compétition seraient implantés dans ces deux zones. Deux, les alentours de la Tour Eiffel et le Palais omnisports de Paris-Bercy, sont au coeur de la ville. Sept sont prévus en banlieue, à 45 minutes maximum de transport du Village. Les seules compétitions programmées en province concernent la voile (La Rochelle) et le soccer (Nantes, Lens, Lyon et Marseille).

Quatre-vingt sept pour cent des Français sont favorables à ces Jeux, contre 10% qui y sont opposés, selon un sondage L'Equipe-Louis-Harris paru mardi.