PARIS (AFP) - Paris, après Madrid, Londres et New York et avant Moscou, va passer son grand oral de mercredi à samedi devant la commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) qui doit tester sa candidature à l'organisation des jeux Olympiques et paralympiques de 2012.

La Commission du CIO travaillera à son hôtel mercredi, vendredi et samedi. Jeudi 10, journée où sont prévues diverses manifestations pour défendre le temps de travail, les salaires et l'emploi, elle doit visiter les sites olympiques du nord et de l'ouest de Paris.

Le dossier de la candidature parisienne privilégie la compacité des sites et la fluidité des déplacements entre chacun d'eux, la plupart des lieux de compétition se trouveraient à dix minutes de transport du Village olympique.

Le document de 646 pages (3 tomes), remis au CIO en novembre 2004, répond aux 194 questions posées par le Comité international olympique (CIO) portant sur 17 thèmes couvrant tous les aspects du projet, du sportif au culturel en passant par le financier et le juridique.

Avant l'élection de la ville, prévue quatre mois le 6 juillet 2005 à Singapour, la commission de douze membres conduite par la Marocaine Nawal El Moutawakel, championne olympique du 400 m à Los Angeles en 1984, doit vérifier sur le terrain la qualité et la crédibilité des projets.

Elle préparera ensuite un rapport publié un mois avant l'élection. C'est notamment sur la base de ce rapport que les quelque 120 membres du Congrès du CIO fonderont leur choix.

Les Français derrière Paris

Le concept repose sur deux "noyaux", au nord et au sud-ouest de la capitale, de part et d'autre du Village olympique prévu dans le nord-ouest de Paris.
Dix-sept des 31 sites seraient implantés dans ces deux zones. Deux, les alentours de la Tour Eiffel et le Palais omnisports de Paris-Bercy, sont au centre ville. Sept prévus en banlieue, à 45 minutes maximum de transport du Village. Les seules compétitions programmées en province seraient la voile et le football.

Les Français sont prêts: Selon le dernier sondage, l'organisation des JO à Paris recueille 85% d'opinions favorables en France, contre 8% d'opposants.

Pour Jean-François Lamour, ministre des sports, "il s'agit de faire ressentir cette mobilisation générale au-delà de la qualité du dossier".

L'organisation des JO proprement dite devrait coûter 2,2 milliards d'euros, dont la moitié financée par le CIO, le reste provenant de la billetterie et des contrats commerciaux. Le financement des infrastructures est pour l'heure estimé à 4,5 milliards.

Selon une étude du Boston Consulting Groupe (BCG), ces Jeux devraient rapporter 6 milliards d'euros avant 2012 et 35 milliards de retombées entre 2012 et 2019, créant 45.000 emplois pérennes en France.

La commission a visité Madrid, Londres et New York et se rendra à Moscou du 14 au 17 mars.

Parmi les candidates, deux, Paris (1900, 1924) et Londres (1908, 1948), ont déjà organisé les Jeux d'été à deux reprises. Moscou a été ville hôte en 1980, tandis que Madrid et New York ne les ont jamais accueillis.