Pékin est sous haute surveillance
Jeux olympiques mardi, 20 févr. 2001. 10:59 jeudi, 12 déc. 2024. 11:49
PEKIN (AFP) - Pékin était sous haute surveillance mardi pour l'arrivée de la commission d'évaluation du Comité International Olympique (CIO) venue enquêter sur la candidature de la capitale chinoise à l'organisation des Jeux de 2008.
La grande place Tiananmen, symbole du régime, est restée fermée une bonne partie de la journée, sans explication des autorités, qui cherchent à éviter à tout prix que la visite du CIO soit perturbée par des contestataires qui ramèneraient au premier plan la question des droits de l'homme.
Les 17 membres de la commission d'évaluation sont arrivés en plusieurs groupes, la plupart dans la matinée de mardi à l'aéroport de Pékin où ils ont été accueillis en grande pompe, recevant chacun un énorme bouquet de fleurs.
Le maire de Pékin, Liu Qi, qui préside le comité de candidature de la ville, s'était déplacé à l'aéroport à l'aube pour accueillir le chef de la délégation, le Néerlandais Hein Verbruggen.
De mercredi à samedi, ces 17 membres, parmi lesquels le perchiste ukrainien Serguei Bubka, examineront les différents projets d'infrastructures prévus par Pékin, première étape de la tournée qui les conduira dans les quatre autres villes candidates (Osaka, Toronto, Istanbul et Paris).
La capitale chinoise estime que huit ans après sa candidature malheureuse aux JO de l'an 2000, attribués d'une voix à Sydney, l'organisation des Jeux 2008 doit revenir d'office au pays le plus peuplé du monde.
La décision finale doit être annoncée le 13 juillet à Moscou.
Propreté et sécurité
Depuis plusieurs semaines, des armées de nettoyeurs astiquent les principales artères de la ville qui s'est couverte de slogans favorables à la candidature pékinoise, tandis que mendiants, prostituées et autres indésirables ont dû faire place nette.
Alors que la question des droits de l'homme avait contribué à l'échec de Pékin à l'organisation des JO de l'an 2000, plusieurs opposants se sont vus intimer l'ordre de rester chez eux et de ne pas chercher à rencontrer des membres de la délégation. Des mesures de sécurité draconiennes ont été prises pour éviter toute manifestation d'adeptes de la secte interdite Falungong.
La secte, à l'origine de mouvements de protestation spectaculaires depuis son interdiction en juillet 1999, constitue le plus grave défi au régime depuis le mouvement de 1989 en faveur de la démocratie.
Le programme exact de la visite devrait rester secret jusqu'au dernier moment afin d'éviter toute protestation, a-t-on appris de source diplomatique.
"Nous espérons que cette visite nous aidera à montrer au CIO la véritable situation et les possibilités de Pékin ainsi que l'enthousiasme de sa population", a déclaré le vice-maire Liu Jingmin, au cours d'un point de presse.
Il a ajouté que les médias ne devaient pas gêner les travaux de la délégation, qui donnera une conférence de presse samedi, à la fin de sa visite.
En attendant, la presse étrangère devrait être largement tenue à l'écart et se contenter des informations obtenues par un pool très restreint, mis en place à la dernière minute par les autorités chinoises.
La grande place Tiananmen, symbole du régime, est restée fermée une bonne partie de la journée, sans explication des autorités, qui cherchent à éviter à tout prix que la visite du CIO soit perturbée par des contestataires qui ramèneraient au premier plan la question des droits de l'homme.
Les 17 membres de la commission d'évaluation sont arrivés en plusieurs groupes, la plupart dans la matinée de mardi à l'aéroport de Pékin où ils ont été accueillis en grande pompe, recevant chacun un énorme bouquet de fleurs.
Le maire de Pékin, Liu Qi, qui préside le comité de candidature de la ville, s'était déplacé à l'aéroport à l'aube pour accueillir le chef de la délégation, le Néerlandais Hein Verbruggen.
De mercredi à samedi, ces 17 membres, parmi lesquels le perchiste ukrainien Serguei Bubka, examineront les différents projets d'infrastructures prévus par Pékin, première étape de la tournée qui les conduira dans les quatre autres villes candidates (Osaka, Toronto, Istanbul et Paris).
La capitale chinoise estime que huit ans après sa candidature malheureuse aux JO de l'an 2000, attribués d'une voix à Sydney, l'organisation des Jeux 2008 doit revenir d'office au pays le plus peuplé du monde.
La décision finale doit être annoncée le 13 juillet à Moscou.
Propreté et sécurité
Depuis plusieurs semaines, des armées de nettoyeurs astiquent les principales artères de la ville qui s'est couverte de slogans favorables à la candidature pékinoise, tandis que mendiants, prostituées et autres indésirables ont dû faire place nette.
Alors que la question des droits de l'homme avait contribué à l'échec de Pékin à l'organisation des JO de l'an 2000, plusieurs opposants se sont vus intimer l'ordre de rester chez eux et de ne pas chercher à rencontrer des membres de la délégation. Des mesures de sécurité draconiennes ont été prises pour éviter toute manifestation d'adeptes de la secte interdite Falungong.
La secte, à l'origine de mouvements de protestation spectaculaires depuis son interdiction en juillet 1999, constitue le plus grave défi au régime depuis le mouvement de 1989 en faveur de la démocratie.
Le programme exact de la visite devrait rester secret jusqu'au dernier moment afin d'éviter toute protestation, a-t-on appris de source diplomatique.
"Nous espérons que cette visite nous aidera à montrer au CIO la véritable situation et les possibilités de Pékin ainsi que l'enthousiasme de sa population", a déclaré le vice-maire Liu Jingmin, au cours d'un point de presse.
Il a ajouté que les médias ne devaient pas gêner les travaux de la délégation, qui donnera une conférence de presse samedi, à la fin de sa visite.
En attendant, la presse étrangère devrait être largement tenue à l'écart et se contenter des informations obtenues par un pool très restreint, mis en place à la dernière minute par les autorités chinoises.