Piqué au vif lors du premier match, le Heat de Miami n’entendait pas faire un rappel devant ses partisans mercredi soir et les Bulls de Chicago n’ont vraisemblablement pas été consultés avant l’entre-deux sonnant le départ de ce deuxième affrontement.

Lebron James a donné le ton très tôt dans le match et Miami s’est amusé aux dépens des Bulls qui ont essuyé un humiliant revers de 115 – 78, égalisant la série à une victoire de chaque côté.

Le gros trio de Miami n’a joué qu’une trentaine de minutes en moyenne et c’était largement suffisant pour déclasser les Bulls toujours décimés par les blessures. James a terminé le match avec 19 points et 9 passes, Dwyane Wade a ajouté 15 points et 5 passes tandis que Chris Bosh a marqué 13 points en plus de cueillir 5 rebonds.

Ray Allen a été le meilleur marqueur pour les champions en titre, lui qui a cumulé 21 points tout en étant parfait à la ligne des lancers francs avec une récolte de 10 points en 10 visites. Pour Allen, réserviste de luxe, c’était une ballade sans embûche contre la défensive des Bulls qui trébuchait dans tous les écrans gracieusement offerts à Allen par ses coéquipiers. Par moment, l’aisance des déplacements d’Allen s’apparentait à une séance d’échauffement plus qu’à un match des éliminatoires de la NBA.

Pour le Heat, l’écart de 37 points constitue la victoire avec la plus grande marge en séries de l’histoire de l’équipe. Inversement, les Bulls subissent leur pire revers en séries via cette même marge.

« L’écart de points ne compte pas, » soulignait Lebron James après le match. « Que tu gagnes par 20, 30 ou seulement un point, une victoire c’est une victoire. Ils sont venus gagner un match sur notre terrain et maintenant, nous devons allez faire la même chose à Chicago. »

Une sortie embarrassante, pour rester poli, de la part des hommes de Tom Thibodeau.

Le match s’est pourtant entamé un peu à l’image du premier affrontement, avec du jeu physique et une résistance réelle de la part des Bulls. Le pointage après un quart, 25-20, laissait présager une autre lutte chaude ce solvant dans les dernières minutes de jeu.

C’était jusqu’à ce que le ciel tombe sur la tête des Bulls, avec une petite poussée de la part du Roi James.

Lebron James a réussi tous ses tirs jusqu’à la marque des neuf minutes au 2e quart, totalisant 16 points, et le Heat a fermé les livres sur la première demie avec une séquence de 14 points contre 3 pour les Bulls. Norris Cole, avec deux trois points consécutifs, a électrisé la foule présente au American Airlines Arena, qui s’est ensuite chargé d’enterrer les aspirations des Bulls avec des applaudissements bien sentis pour l’équipe locale.

Au retour du vestiaire, c’était le jour et la nuit.

Le Heat a limité les Bulls à 15 points au troisième quart et ils ont creusé l’écart avec l’équivalent d’une pelle mécanique aux yeux des Bulls impuissants et épuisés. La vicieuse attaque en transition du Heat a été impitoyable et après trois quarts, l’écart de près de trente points représentait bien le découragement généralisé chez les Bulls.

Erik Spoelstra a offert du parquet à ses réservistes pour terminer le match, avec raison, compte tenu que l’indiscipline des Bulls a monté d’un cran afin de mettre la table pour le troisième match à Chicago. Taj Gibson, notamment, a été éjecté du match après une solide prise de bec avec les officiels, ce qui lui vaudra sans doute une suspension d’un ou plusieurs matchs. Joakim Noah s’est aussi fait montrer les douches à la suite de deux fautes techniques en fin de match.

Tous les joueurs ont vu leur numéro appelé, à l’exception de Richard Hamilton des Bulls qui est complètement écarté des plans de Thibodeau, même dans une cause plus que perdante.

C’est difficile de trouver du positif dans la performance des Bulls, à l’exception peut-être des brèves lueurs d’intensité défensive de la part de Joakim Noah et Jimmy Butler. Sinon, c’était de la figuration pure et simple de la part des Bulls qui sont pourtant devenus les spécialistes pour mettre des bâtons dans les roues du Heat.

Sauf que certains soirs, les bâtons se brisent avant même d’atteindre les roues du véhicule.

La série se transporte à Chicago pour le quatrième match, vendredi, et Derrick Rose pourrait être en uniforme sur le banc des Bulls. La question qui plane : jouera-t-il ?

Si les partisans des Bulls cherchent du positif à la suite de cette raclée, c’est peut-être vers Rose qu’ils devront se tourner.