LOS ANGELES - Après 82 matchs de saison régulière qui ont laissé sur le carreau Lakers, Celtics et Knicks, les choses sérieuses commencent samedi dans la NBA avec les séries et San Antonio qui rêve d'effacer sa désillusion de 2013 et d'empêcher Miami de signer le triplé.

Pour la première fois dans l'histoire de la NBA, trois franchises historiques qui pèsent 35 titres, suivront les séries à la télévision.

Les Lakers de Los Angeles, privés de Kobe Bryant, étaient soulagés d'en finir avec la pire saison de leur histoire, les Knicks de New York ont échoué, malgré tous les efforts de Carmelo Anthony, à une victoire de la 8e place qualificative. Et les Celtics de Boston, en pleine reconstruction, ne se faisaient guère d'illusions.

Même sans ces grands noms, les séries s'annoncent palpitantes avec quatre équipes qui se sont détachées lors de la saison régulière :

Miami rêve du « three-peat »

Sacré en 2012 et 2013, le Heat rêve de la passe de trois réalisée seulement cinq fois dans l'histoire de la NBA. La franchise floridienne, qui affronte Charlotte au 1er tour, peut toujours y croire, même si sa saison régulière a donné quelques signes inquiétants de fléchissement.

Emmené par LeBron James, toujours impeccable (27,1 pts, 6,4 rebonds et 6,9 passes par match), Miami a terminé à la 2e place de l'Association Est avec 54 victoires et 28 défaites. Mais le Heat, 3e meilleure attaque de la Ligue, n'est plus aussi souverain, à l'image de son « Big Three » (James-Wade-Bosh) en proie à quelques ratés.

Le Heat n'intimide plus autant ses adversaires à cause d'une défense moins physique (11e dans la NBA) et de nombreux ballons perdus. Tout dépendra de l'état de santé de Dwyane Wade, qui a raté neuf des douze derniers matchs de la saison régulière, et d'un banc qui commence à faire son âge (Ray Allen, Chris Andersen, Shane Battier).

San Antonio veut sa revanche

Les Spurs assurent avoir digéré leur défaite lors des finales 2013 où ils ont cru empocher le titre lors du 6e match, avant de s'incliner en prolongation et de tout perdre lors du match décisif match abandonné 95 à 88 à Miami.

Mais l'entraîneur de San Antonio, Gregg Popovich ne manque pas de piquer au vif ses joueurs en évoquant de temps en temps ce souvenir douloureux. La méthode a marché, puisque les Spurs ont fini la saison régulière avec le meilleur bilan (62 victoires-20 défaites) et ont connu une période de grâce avec 19 victoires de suite au printemps, nouveau record dans leur histoire.

Une fois la qualification acquise, Popovich a ménagé ses vedettes, Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili, et a pu compter sur Kawhi Leonard, révélation de la saison du côté de San Antonio.

Les Spurs, cinq titres à leur palmarès, débutent les séries idéalement face à leur voisin de Dallas, dont ils sont la bête noire.

Oklahoma City le mérite, Durant encore plus

Aucune équipe ne dépend autant de sa star qu'OKC, 2e dans l'Ouest (59 victoires-23 défaites) : sans Kevin Durant, le Thunder ne ferait pas partie des prétendants au titre que la franchise n'a remporté qu'une seule fois, en 1979, sous le nom des Supersonics de Seattle.

À 25 ans, Durant a réussi la meilleure saison de sa carrière avec une série historique de 41 matchs de suite avec plus 25 points et une moyenne de 32 points par match. Le meilleur marqueur de la saison devrait enfin recevoir le trophée de joueur par excellence, en attendant mieux? Russell Westbrook, blessé à un genou lors des séries 2013 et irrégulier depuis, a sans doute la réponse. Mais attention à Memphis (7e, 50 v-32 d), qui a fini la saison sur les chapeaux de roue.

Indiana éreinté

Pendant les quatre premiers mois de la saison, Indiana a été la meilleure équipe de la NBA avec une quasi-invincibilité à domicile, avant de finir sur les rotules (six victoires en 15 matchs). Paul George, Lance Stephenson et surtout Roy Hibbert ont perdu de leur superbe. Les Pacers ont la meilleure défense du circuit, mais seulement la 22e attaque. Tout semble en place pour une surprise de taille face à Atlanta.

Cependant, Chicago, Houston et les Clippers de Los Angeles ont la carrure pour jouer de mauvais tour à ce quatuor de favoris.