Pollution à Beijing : le CIO a un plan B
Jeux olympiques lundi, 17 mars 2008. 10:05 vendredi, 13 déc. 2024. 15:02
PARIS - Le Comité international olympique "étudie un plan B" au cas où la pollution et la météo imposeraient un report de certaines courses jugées à risque lors des Jeux de Beijing, a indiqué lundi le président de la commission médicale du CIO, Arne Ljungqvist.
"Le CIO est en contact avec les fédérations internationales (FI) concernées pour établir un plan B s'il y a besoin", a indiqué le professeur Ljungqvist lors d'une conférence téléphonique, expliquant que les épreuves sensibles étaient celles qui impliquaient un effort continu de plus d'une heure: marathon, natation en eau libre, course cycliste sur route ou de VTT, triathlon, marche etc...
Le scientifique suédois a par ailleurs expliqué qu'une surveillance constante de la météo et de certains paramètres indiquant la pollution (dioxyde, monoxyde de carbone, ozone...) serait effectuée pendant les JO (8-24 août) et qu'une commission bipartite (CIO/FI) serait susceptible chaque matin de décider du report d'un événement.
"La chaleur, le taux d'humidité, et surtout la direction du vent seront plus des problèmes que la pollution", a par ailleurs jugé M. Ljungqvist qui s'exprimait après avoir reçu les conclusions d'un panel de quatre experts indépendants mandatés par le CIO pour étudier les informations fournies par les organisateurs des Jeux (BOCOG). Des chiffres, relevés durant la période olympique en août 2007, et qu'il a trouvés "meilleurs que ce que (je) croyais".
Asthme
"Nous avons déjà organisé les jeux Olympiques dans des endroits très pollués sans que cela pose un problème" a poursuivi M. Ljungqvist citant Athènes (2004) et Los Angeles (1984). "A Atlanta (1996) et Séville (championnats du monde d'athlétisme 1999), les conditions météo étaient également extrêmes", a-t-il rappelé.
Interrogé sur les risques que pourraient courir les sportifs des disciplines les plus concernées par la qualité de l'air, le responsable du CIO a estimé que "l'air pollué comme la chaleur (pouvaient) affecter les fonctions respiratoires" et provoquer de l'asthme chez les sujets sensibles. A propos du port de masques préconisé à Beijing par certains scientifiques, M. Ljungqvist l'a qualifié de "mesure non nécessaire relevant d'une décision personnelle" .
Il a encore relativisé le problème, expliquant que le risque principal était que les épreuves sensibles "ne soient pas disputées à leur meilleur niveau". "Mais battre des records du monde n'est pas le but premier des Jeux olympiques."
Le report d'une épreuve olympique ne serait pas une première. Les courses de ski ont souvent été victimes des caprices de la météo. Et M. Ljungqvist a rappelé qu'à Barcelone (1992) un match de tennis avait dû être interrompu en raison d'une trop forte chaleur.
La semaine dernière, le double champion olympique (10.000 m) éthiopien Haile Gebreselassie avait fait savoir qu'il y avait très peu de chances qu'il participe au marathon des JO de Beijing, en raison de "l'humidité et la pollution", et qu'il viserait plutôt le 10.000 m.
"Le CIO est en contact avec les fédérations internationales (FI) concernées pour établir un plan B s'il y a besoin", a indiqué le professeur Ljungqvist lors d'une conférence téléphonique, expliquant que les épreuves sensibles étaient celles qui impliquaient un effort continu de plus d'une heure: marathon, natation en eau libre, course cycliste sur route ou de VTT, triathlon, marche etc...
Le scientifique suédois a par ailleurs expliqué qu'une surveillance constante de la météo et de certains paramètres indiquant la pollution (dioxyde, monoxyde de carbone, ozone...) serait effectuée pendant les JO (8-24 août) et qu'une commission bipartite (CIO/FI) serait susceptible chaque matin de décider du report d'un événement.
"La chaleur, le taux d'humidité, et surtout la direction du vent seront plus des problèmes que la pollution", a par ailleurs jugé M. Ljungqvist qui s'exprimait après avoir reçu les conclusions d'un panel de quatre experts indépendants mandatés par le CIO pour étudier les informations fournies par les organisateurs des Jeux (BOCOG). Des chiffres, relevés durant la période olympique en août 2007, et qu'il a trouvés "meilleurs que ce que (je) croyais".
Asthme
"Nous avons déjà organisé les jeux Olympiques dans des endroits très pollués sans que cela pose un problème" a poursuivi M. Ljungqvist citant Athènes (2004) et Los Angeles (1984). "A Atlanta (1996) et Séville (championnats du monde d'athlétisme 1999), les conditions météo étaient également extrêmes", a-t-il rappelé.
Interrogé sur les risques que pourraient courir les sportifs des disciplines les plus concernées par la qualité de l'air, le responsable du CIO a estimé que "l'air pollué comme la chaleur (pouvaient) affecter les fonctions respiratoires" et provoquer de l'asthme chez les sujets sensibles. A propos du port de masques préconisé à Beijing par certains scientifiques, M. Ljungqvist l'a qualifié de "mesure non nécessaire relevant d'une décision personnelle" .
Il a encore relativisé le problème, expliquant que le risque principal était que les épreuves sensibles "ne soient pas disputées à leur meilleur niveau". "Mais battre des records du monde n'est pas le but premier des Jeux olympiques."
Le report d'une épreuve olympique ne serait pas une première. Les courses de ski ont souvent été victimes des caprices de la météo. Et M. Ljungqvist a rappelé qu'à Barcelone (1992) un match de tennis avait dû être interrompu en raison d'une trop forte chaleur.
La semaine dernière, le double champion olympique (10.000 m) éthiopien Haile Gebreselassie avait fait savoir qu'il y avait très peu de chances qu'il participe au marathon des JO de Beijing, en raison de "l'humidité et la pollution", et qu'il viserait plutôt le 10.000 m.