SCHINIAS, Grèce (PC) - L'équipage du quatre léger masculin s'est qualifié pour la finale aux Jeux olympiques d'Athènes, portant à quatre le nombre d'embarcations canadiennes qui se battront pour une médaille en aviron ce week-end.

Jon Mandick, Gavin Hassett, Iain Brambell et Jon Beare ont résisté à une attaque de l'Autriche pour terminer troisièmes en cinq minutes, 57.44 seconds. L'Italie a remporté la course, en 5:55.02 alors que l'Australie, deuxième, a terminé avec un temps de 5:55.22. Les trois premiers de chaque demi-finale accèdent à la finale. Dans l'autre demi-finale, le Danemark, les Pays-Bas et l'Irlande se sont qualifiés.

L'Italie a mené de bout en bout pendant que l'Australie s'est installé solidement au deuxième rang, alors que le Canada et l'Autriche se sont battus pour la troisième place. Selon Jon Mandick, l'équipage canadien n'a pas été en mesure de trouver son rythme.

"Nous étions un peu tendus dès le départ. Nous n'avons jamais vraiment établi notre tempo" a-t-il mentionné. "Nous nous sommes tout de même battus alors que nous étions au bord du gouffre. Espérons que nous pourrons rebondir lors de la finale."

En plus du quatre léger masculin, on retrouvera dans les finales du côté canadien les huit léger et quatre masculins, les deux équipes étant parmi les favorites, et le deux féminin.

Le quatre léger et les femmes se produiront samedi alors que la finale du huit masculin aura lieu le lendemain.

L'entraîneur-chef de l'équipe canadienne, Brian Richardson, a admis que la présence de quatre équipes en finale est en-deça de ses attentes.

"C'est certain que nos meilleurs sont en finale. Mais nous sommes arrivés ici avec sept équipages et j'espérais en avoir au moins six en finale. C'aurait été un peu trop en demander de s'attendre à ce que les sept fassent partie des six premières équipes" a-t-il indiqué.

La journée de mercredi a été decevante pour les Ontariennes Mara Jones et Fiona Milne. Le duo a tout juste raté la finale en double léger, terminant quatrièmes de leur demi-finale avec un temps de 6:56.64 dans des conditions idéales au Centre d'aviron et de canoe de Schnias.

"Je pense qu'on a vraiment travaillé fort. C'est extrêmement décevant de rater la finale" a mentionné Jones, en retenant ses larmes.

L'Australie a pris le premier rang en 6:54.01, devant la Pologne à 6:54.49. La Chine a terminé la course en force pour devancer le Canada et prendre la troisième place, en 6:55.66. La Roumanie, les Pays-Bas et l'Allemagne se sont aussi qualifiés pour la finale.

Selon Richardson, le quatre léger masculin semblait hésitant dès le départ de la demi-finale. Alors que les Autrichiens s'approchaient des Canadiens dans les derniers 500 mètres, Richardson a admis qu'il était nerveux.

"C'est vraiment difficile pour un entraîneur parce que nous n'avons aucun contrôle" a raconté Richardson. "Nous les poussons dans l'eau pour le départ et à partir de là, ce sont les rameurs qui sont en contrôle. On se sent impuissant."

Le résultat a été particulièrement satisfaisant pour Hassett, Brambell et Beare, qui avaient raté la finale il y a quatre ans à Sydney.

"Nous voulions nous souvenir de Sydney comme d'une expérience plutôt que d'un échec" de dire Brambell. "Nous voulions être certains de bien comprendre non seulement ce qui n'avait pas fonctionné à Sydney mais aussi ce que nous avons accompli au cours des quatre dernières années et utiliser tous ces atouts au cours de la compétition. Nous avons assurément dépassé tout cela en accédant à la finale."

Jones et Milne avaient des attentes élevées à Athènes, après avoir enlevé la médaille d'or en juin à la dernière épreuve de la Coupe du Monde, à Lucerne, en Suisse.

"On peut voir que toutes les équipes ont monté d'un cran depuis juillet" a reconnu Milne. "Je pense que nous aussi nous nous sommes améliorées mais le niveau de compétition est vraiment renversant ici."

C'est dans les légers que la compétition est la plus forte, en raison de la profondeur des équipes, même si l'attention sur le plan international est portée dans les autres catégories.

Avec seulement une épreuve féminine en léger et deux chez les hommes, les meilleurs au monde sont concentrés dans ces deux épreuves.

"Ca n'arrive pas chez les plus lourds" indique Richardson. "C'est difficile aussi de remporté la médaille d'or dans les deux cas mais la compétition est beaucoup plus féroce chez les légers."