Remise de la flamme aux Chinois
Jeux olympiques dimanche, 30 mars 2008. 10:29 samedi, 14 déc. 2024. 18:06
PEKIN - A un peu plus de quatre mois des Jeux de Pékin, la flamme olympique arrive lundi sur la place Tiananmen, point de départ d'un long et périlleux périple mondial. La cérémonie sous haute sécurité au coeur de la capitale devrait offrir un court répit au régime chinois avant un mois de relais qui promet d'être perturbé par de nouvelles manifestations de militants des droits de l'Homme.
Ce relais de 137 000 km sera le plus long de l'histoire olympique, avec le plus grand nombre de relayeurs, signe de l'importance des Jeux pour les autorités chinoises, qui espèrent bien s'en servir comme vitrine de la Chine moderne.
Mais les détracteurs du régime se sont pour l'heure emparés de la tribune au moment où la répression des manifestations tibétaines au Tibet et dans les régions avoisinantes jette une nouvelle fois une lumière peu avantageuse sur la situation des droits de l'Homme en Chine. Ils comptent dénoncer entre autres la situation des Ouïghours musulmans du Xinjiang, à l'extrême ouest de la Chine, l'emprise sur le Tibet ou les relations avec le Soudan.
La flamme arrivera d'Athènes à bord d'un avion d'Air China spécialement aménagé. Les responsables de l'Etat et du Parti communiste chinois assisteront à la cérémonie d'accueil lundi sur la place Tiananmen, où la présence policière avait été renforcée dimanche, la partie nord étant même bouclée par les forces de l'ordre.
L'intense dispositif de sécurité rend toute manifestation improbable, et les autorités chinoises sont restées assez avares de détails sur la cérémonie. L'identité du relayeur n'a pas été divulguée, mais selon "Le Quotidien de la jeunesse pékinoise", il pourrait s'agir de l'athlète Liu Xiang, champion olympique et du monde du 110 m haies.
Mardi, la flamme se rendra à Almaty au Kazakhstan, puis à Istanbul et à Saint-Pétersbourg, avant trois étapes plus délicates à Londres, Paris et San Francisco.
Des milliers de manifestants devraient se masser le long du parcours londonien, le 6 avril, avec une cérémonie à la mémoire des victimes de la répression au Tibet. Ils devraient être aussi nombreux le lendemain à Paris, alors que le président Nicolas Sarkozy est devenu la semaine dernière le premier dirigeant européen à envisager ouvertement un boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux.
A San Francisco, seule ville d'Amérique du Nord à accueillir la flamme, le 9 avril, les autorités ont décidé de raccourcir le parcours et d'abréger les cérémonies.
Autre étape risquée, l'Inde, où sont réfugiés le Dalaï Lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, et le gouvernement tibétain en exil. La torche olympique arrivera le 17 avril à New Delhi, où plusieurs dizaines d'exilés tibétains sont arrivés dimanche, portant une flamme symbolique. Non loin du Parlement indien, ils ont brûlé des portrait du président chinois Hu Jintao et scandé "Longue vie au Dalaï Lama" et "Arrêtez les meurtres au Tibet".
Des manifestations sont également attendues le 24 avril à Canberra en Australie et la sécurité a été renforcée le 26 avril pour l'étape nippone à Nagano. Samedi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a été forcé de qualifier de "pure et simple rumeur" les informations selon lesquelles Pékin enverrait des militaires en Australie pour protéger le relais.
La flamme reviendra en Chine continentale le 4 mai et passera les trois mois suivants à voyager dans le pays, s'arrêtant dans plus d'une centaine de villes. Les Jeux sont massivement soutenus par la population et les médias tous contrôlés par le pouvoir accusent inlassablement le Dalaï Lama et sa "clique" d'orchestrer les manifestations tibétaines pour nuire aux Jeux et ternir l'image de Pékin.
Elle passera même au sommet de l'Everest, à une date non précisée en mai quand le temps le permettra. Ce passage risque d'être problématique, l'Everest étant à cheval sur la frontière entre le Népal et la région autonome du Tibet.
Taïwan a été exclu, les autorités de l'île refusant de s'engager à éliminer tout drapeau taïwanais ou autre signe de la séparation avec la Chine continentale du parcours.
La flamme reviendra à Pékin le 6 août, avant d'enflammer le chaudron olympique le 8 août, lors de la cérémonie d'ouverture dans le Stade national de 91 000 places.
Ce relais de 137 000 km sera le plus long de l'histoire olympique, avec le plus grand nombre de relayeurs, signe de l'importance des Jeux pour les autorités chinoises, qui espèrent bien s'en servir comme vitrine de la Chine moderne.
Mais les détracteurs du régime se sont pour l'heure emparés de la tribune au moment où la répression des manifestations tibétaines au Tibet et dans les régions avoisinantes jette une nouvelle fois une lumière peu avantageuse sur la situation des droits de l'Homme en Chine. Ils comptent dénoncer entre autres la situation des Ouïghours musulmans du Xinjiang, à l'extrême ouest de la Chine, l'emprise sur le Tibet ou les relations avec le Soudan.
La flamme arrivera d'Athènes à bord d'un avion d'Air China spécialement aménagé. Les responsables de l'Etat et du Parti communiste chinois assisteront à la cérémonie d'accueil lundi sur la place Tiananmen, où la présence policière avait été renforcée dimanche, la partie nord étant même bouclée par les forces de l'ordre.
L'intense dispositif de sécurité rend toute manifestation improbable, et les autorités chinoises sont restées assez avares de détails sur la cérémonie. L'identité du relayeur n'a pas été divulguée, mais selon "Le Quotidien de la jeunesse pékinoise", il pourrait s'agir de l'athlète Liu Xiang, champion olympique et du monde du 110 m haies.
Mardi, la flamme se rendra à Almaty au Kazakhstan, puis à Istanbul et à Saint-Pétersbourg, avant trois étapes plus délicates à Londres, Paris et San Francisco.
Des milliers de manifestants devraient se masser le long du parcours londonien, le 6 avril, avec une cérémonie à la mémoire des victimes de la répression au Tibet. Ils devraient être aussi nombreux le lendemain à Paris, alors que le président Nicolas Sarkozy est devenu la semaine dernière le premier dirigeant européen à envisager ouvertement un boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux.
A San Francisco, seule ville d'Amérique du Nord à accueillir la flamme, le 9 avril, les autorités ont décidé de raccourcir le parcours et d'abréger les cérémonies.
Autre étape risquée, l'Inde, où sont réfugiés le Dalaï Lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, et le gouvernement tibétain en exil. La torche olympique arrivera le 17 avril à New Delhi, où plusieurs dizaines d'exilés tibétains sont arrivés dimanche, portant une flamme symbolique. Non loin du Parlement indien, ils ont brûlé des portrait du président chinois Hu Jintao et scandé "Longue vie au Dalaï Lama" et "Arrêtez les meurtres au Tibet".
Des manifestations sont également attendues le 24 avril à Canberra en Australie et la sécurité a été renforcée le 26 avril pour l'étape nippone à Nagano. Samedi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a été forcé de qualifier de "pure et simple rumeur" les informations selon lesquelles Pékin enverrait des militaires en Australie pour protéger le relais.
La flamme reviendra en Chine continentale le 4 mai et passera les trois mois suivants à voyager dans le pays, s'arrêtant dans plus d'une centaine de villes. Les Jeux sont massivement soutenus par la population et les médias tous contrôlés par le pouvoir accusent inlassablement le Dalaï Lama et sa "clique" d'orchestrer les manifestations tibétaines pour nuire aux Jeux et ternir l'image de Pékin.
Elle passera même au sommet de l'Everest, à une date non précisée en mai quand le temps le permettra. Ce passage risque d'être problématique, l'Everest étant à cheval sur la frontière entre le Népal et la région autonome du Tibet.
Taïwan a été exclu, les autorités de l'île refusant de s'engager à éliminer tout drapeau taïwanais ou autre signe de la séparation avec la Chine continentale du parcours.
La flamme reviendra à Pékin le 6 août, avant d'enflammer le chaudron olympique le 8 août, lors de la cérémonie d'ouverture dans le Stade national de 91 000 places.