Rogge évoque la possible disqualification de skieurs autrichiens
Jeux olympiques vendredi, 15 mars 2002. 12:01 jeudi, 12 déc. 2024. 01:32
OSLO, (AFP) - Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, a prévenu, vendredi à Oslo, que de nouvelles disqualifications pourraient être prononcées à l'encontre d'athlètes convaincus de dopage lors des JO de Salt Lake City, tout particulièrement au sein de la délégation autrichienne.
"A Salt Lake City, nous avons cinq cas de contrôles positifs et ce chiffre pourrait augmenter", a déclaré M. Rogge, lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion d'une visite dans la capitale norvégienne.
"Nous allons auditionner l'équipe autrichienne de ski de fond ce week-end et d'autres disqualifications pourraient en ressortir", a-t-il ajouté.
Une enquête a été ouverte pour dopage à la suite de la découverte de sang et de matériel de transfusion sanguine dans une maison occupée par les fondeurs autrichiens lors des jeux Olympiques d'hiver de Salt Lake City.
"Nous n'avons pas besoin de rechercher des substances illégales. Toute manipulation du sang, que ce soit une extraction ou une addition, est interdite", a souligné M. Rogge.
"Le fait que du sang ait été injecté est suffisant", a-t-il précisé.
Sachet daté
Selon le président du CIO, une date était inscrite sur le sachet de sang découvert dans le lieu où séjournait la délégation autrichienne. Celle-ci serait antérieure au début de la compétition, critère indispensable pour déchoir de ses titres un athlète convaincu de dopage.
"Reste à faire le lien entre le sachet et l'athlète", a-t-il indiqué.
L'ensemble de l'équipe autrichienne doit venir s'expliquer ce week-end à Lausanne. La Fédération autrichienne de ski a déjà reconnu que du sang avait été prélevé puis soumis à des rayons ultra-violets avant d'être réinjecté à des sportifs, une dizaine de minutes plus tard, mais cette thérapie sanguine ne constitue, pas selon elle, une pratique illicite.
Tout en estimant "personnellement" que les athlètes contrôlés positifs, tels les fondeurs espagnol Johann Muehlegg et russes Olga Danilova et Larissa Lazutina, devraient être dépossédés de toutes leurs médailles, M. Rogge a précisé que le CIO ne pouvait suivre cette ligne au nom du "principe fondamental de la présomption d'innocence".
"A un niveau personnel, est-ce que je pense qu'on devrait leur retirer toutes leurs médailles ? Oui. Est-ce que je pense que ce sont des champions légitimes ? Non. Est-ce que je pense que ce sont d'authentiques médailles olympiques ? Non", a-t-il dit.
Mais les athlètes en question ont été testés négatifs à l'issue des épreuves qu'ils avaient précédemment remportées, a-t-il argué. "Si vous ne pouvez pas produire de preuve, vous devez acquitter, même si cela fait mal", a-t-il affirmé.
Muehlegg, contrôlé positif au darbepoetin alfa (hormone peptidique apparentée à l'érythropoïétine/EPO), le 21 février, à Salt Lake City, avait été déchu de sa médaille d'or sur 50 km, mais avait pu conserver ses deux autres titres (30 km libre et poursuite).
"A Salt Lake City, nous avons cinq cas de contrôles positifs et ce chiffre pourrait augmenter", a déclaré M. Rogge, lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion d'une visite dans la capitale norvégienne.
"Nous allons auditionner l'équipe autrichienne de ski de fond ce week-end et d'autres disqualifications pourraient en ressortir", a-t-il ajouté.
Une enquête a été ouverte pour dopage à la suite de la découverte de sang et de matériel de transfusion sanguine dans une maison occupée par les fondeurs autrichiens lors des jeux Olympiques d'hiver de Salt Lake City.
"Nous n'avons pas besoin de rechercher des substances illégales. Toute manipulation du sang, que ce soit une extraction ou une addition, est interdite", a souligné M. Rogge.
"Le fait que du sang ait été injecté est suffisant", a-t-il précisé.
Sachet daté
Selon le président du CIO, une date était inscrite sur le sachet de sang découvert dans le lieu où séjournait la délégation autrichienne. Celle-ci serait antérieure au début de la compétition, critère indispensable pour déchoir de ses titres un athlète convaincu de dopage.
"Reste à faire le lien entre le sachet et l'athlète", a-t-il indiqué.
L'ensemble de l'équipe autrichienne doit venir s'expliquer ce week-end à Lausanne. La Fédération autrichienne de ski a déjà reconnu que du sang avait été prélevé puis soumis à des rayons ultra-violets avant d'être réinjecté à des sportifs, une dizaine de minutes plus tard, mais cette thérapie sanguine ne constitue, pas selon elle, une pratique illicite.
Tout en estimant "personnellement" que les athlètes contrôlés positifs, tels les fondeurs espagnol Johann Muehlegg et russes Olga Danilova et Larissa Lazutina, devraient être dépossédés de toutes leurs médailles, M. Rogge a précisé que le CIO ne pouvait suivre cette ligne au nom du "principe fondamental de la présomption d'innocence".
"A un niveau personnel, est-ce que je pense qu'on devrait leur retirer toutes leurs médailles ? Oui. Est-ce que je pense que ce sont des champions légitimes ? Non. Est-ce que je pense que ce sont d'authentiques médailles olympiques ? Non", a-t-il dit.
Mais les athlètes en question ont été testés négatifs à l'issue des épreuves qu'ils avaient précédemment remportées, a-t-il argué. "Si vous ne pouvez pas produire de preuve, vous devez acquitter, même si cela fait mal", a-t-il affirmé.
Muehlegg, contrôlé positif au darbepoetin alfa (hormone peptidique apparentée à l'érythropoïétine/EPO), le 21 février, à Salt Lake City, avait été déchu de sa médaille d'or sur 50 km, mais avait pu conserver ses deux autres titres (30 km libre et poursuite).