Rogge invité à dénoncer les crimes d'Habib Ammar
Jeux olympiques mardi, 28 août 2001. 08:41 dimanche, 15 déc. 2024. 05:45
PARIS (AFP) - Sept personnalités françaises ont appelé, lundi, le nouveau président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, à dénoncer les "crimes de torture" commis en Tunisie sous la direction du général Habib Ammar, actuel président du Comité d'organisation des Jeux méditerranéens de Tunis.
"A quelques jours de l'ouverture des jeux méditerranéens à Tunis, des informations de plus en plus abondantes et précises viennent illustrer le rôle important qu'a joué le général Habib Ammar dans la propagation et la systématisation des crimes de torture en Tunisie", écrivent ces personnalités dans une lettre ouverte adressée à M. Rogge.
Faisant état de "nombreux documents et témoignages qui étayent les crimes commis" lorsque le général Ammar était commandant de la Garde nationale, puis ministre de l'Intérieur, ces personnalités invitent M. Rogge à se "prononcer, au nom du CIO, au sujet de ces crimes condamnés par la conscience humaine et par la communauté internationale".
"Ces actes sont en contradiction avec l'esprit sportif en général et avec les principes qui animent le mouvement olympique en particulier (...). Nous ne pouvons imaginer que, lors de votre séjour à Tunis, vous serriez la main d'un homme qui a tant torturé jusqu'à mort s'ensuive, et que l'image de cette poignée de main fasse le tour du monde, associant votre image et celle du mouvement olympique à celle d'un tortionnaire", soulignent les auteurs de la lettre dont l'AFP a obtenu une copie.
Les signataires sont : L'ancien évêque Mgr Jacques Gaillot, les professeurs Albert Jacquard et Léon Schwartzemberg, l'écrivain Gilles Perrault, Dr William Goldberg, président de la Fédération Rhône-Alpes, LTDH (Ligue tunisienne des droits de l'homme), François Gèze, directeur des Editions La découverte, et l'universitaire François Poirier.
Vendredi, l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), une ONG dont le siège est à Genève, a dénoncé la présence du général tunisien Habib Ammar, "responsable de tortures", à la tête du Comité d'organisation des Jeux méditerranéens. Ces Jeux doivent être inaugurés le 2 septembre.
Selon l'OMCT, M. Ammar a exercé de 1984 à 1988 des responsabilités, d'abord en tant que commandant de la Garde nationale, puis comme ministre de l'Intérieur, une "période au cours de laquelle la torture a été pratiquée de manière systématique dans le pays".
"A quelques jours de l'ouverture des jeux méditerranéens à Tunis, des informations de plus en plus abondantes et précises viennent illustrer le rôle important qu'a joué le général Habib Ammar dans la propagation et la systématisation des crimes de torture en Tunisie", écrivent ces personnalités dans une lettre ouverte adressée à M. Rogge.
Faisant état de "nombreux documents et témoignages qui étayent les crimes commis" lorsque le général Ammar était commandant de la Garde nationale, puis ministre de l'Intérieur, ces personnalités invitent M. Rogge à se "prononcer, au nom du CIO, au sujet de ces crimes condamnés par la conscience humaine et par la communauté internationale".
"Ces actes sont en contradiction avec l'esprit sportif en général et avec les principes qui animent le mouvement olympique en particulier (...). Nous ne pouvons imaginer que, lors de votre séjour à Tunis, vous serriez la main d'un homme qui a tant torturé jusqu'à mort s'ensuive, et que l'image de cette poignée de main fasse le tour du monde, associant votre image et celle du mouvement olympique à celle d'un tortionnaire", soulignent les auteurs de la lettre dont l'AFP a obtenu une copie.
Les signataires sont : L'ancien évêque Mgr Jacques Gaillot, les professeurs Albert Jacquard et Léon Schwartzemberg, l'écrivain Gilles Perrault, Dr William Goldberg, président de la Fédération Rhône-Alpes, LTDH (Ligue tunisienne des droits de l'homme), François Gèze, directeur des Editions La découverte, et l'universitaire François Poirier.
Vendredi, l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), une ONG dont le siège est à Genève, a dénoncé la présence du général tunisien Habib Ammar, "responsable de tortures", à la tête du Comité d'organisation des Jeux méditerranéens. Ces Jeux doivent être inaugurés le 2 septembre.
Selon l'OMCT, M. Ammar a exercé de 1984 à 1988 des responsabilités, d'abord en tant que commandant de la Garde nationale, puis comme ministre de l'Intérieur, une "période au cours de laquelle la torture a été pratiquée de manière systématique dans le pays".